Château de la Villeneuve-Jacquelot

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Château de la Villeneuve-Jacquelot
Image illustrative de l’article Château de la Villeneuve-Jacquelot
Façade sur cour du château.
Type Château
Début construction XVe, XVIe – XVIIe siècles.
Protection Logo monument historique Classé MH (1970, Façades, toitures et escalier d'honneur)
Coordonnées 47° 56′ 10″ nord, 3° 06′ 49″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
Région Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Quistinic
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Château de la Villeneuve-Jacquelot
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Château de la Villeneuve-Jacquelot
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Château de la Villeneuve-Jacquelot

Le château de la Villeneuve-Jacquelot est situé à Quistinic au lieu-dit du même nom. Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Historique[modifier | modifier le code]

Partiellement construit au XIIe siècle, le manoir est édifié vers 1510 par le seigneur de La Villeneuve à l'emplacement de l'ancien château, qui le transforme en bâtiment de plaisance. Les premières preuves écrites attestant que le château est le siège de la seigneurie de la Villeneuve, datent de 1411. La juridiction de cette seigneurie s'étend alors sur 27 paroisses. Le seigneur y détient les droits de haute, moyenne et basse justice. La famille de Villeneuve s'éteint probablement au XVIe siècle et le château passe, soit par mariage, soit par acquêt, à une famille Cybouault dont la dernière héritière, Louise, fille de Charles (seigneur de la Villefresgon et de la Villeneuve) et de Jeanne du Verger (dame de la Saudraye en Guidel) épouse vers 1647 Louis de Jacquelot de La Motte (Anjou), conseiller du roi au parlement de Bretagne en 1644. Une chapelle (dédiée à Notre-Dame-du-Cloître) est édifiée non loin du château en 1638. Actuellement il subsiste des différentes époques : la tour carrée à l'arrière du bâtiment qui date du XIIe siècle ; des archères dans le mur nord, les cheminées des deux pièces de l'ouest et la partie ouest de la façade méridionale qui appartiennent au XIIIe siècle ; les armoiries qui timbrent la porte d'entrée en anse de panier ; l'accolade décorée de choux frisés de la porte, la tour contenant un escalier (premier escalier droit monumental construit en Bretagne), les portes en bois et la cheminée (remaniée) de la salle d'honneur datent du XVIe siècle ; la partie orientale et une petite aile[2] à l'ouest contre la tour, appartiennent au XVIIe siècle[3].

Le château aurait ainsi été témoin de la guerre de Succession de Bretagne au XIVe siècle, de la conspiration de Pontcallec (1718-1720), et de la Chouannerie (1792-1804). De 1644 à 1789, il est la demeure des conseillers au Parlement de Bretagne[4].

Le manoir et la chapelle deviennent la propriété de la famille Magon de La Vieuxville en 1950[5].

Deux films ont été tournés dans le manoir, Chouans ! en 1988 et Marion du Faouët en 1997.

Le monument est restauré depuis 2009 par l'« Association La Renaissance Jacquelot » qui organise des visites[6]. Dans l'après-midi du , un incendie se déclare dans les combles du château vers 15 h[7]. Maîtrisé vers 19 h, il a détruit la toiture et le plancher, ravagé deux tours et brûlé du mobilier[8],[9]. Après d'importants travaux, le manoir retrouve sa toiture en 2018 (charpente en chêne, ardoises de Commana)[8],[10]

Description[modifier | modifier le code]

Le château présente un plan rectangulaire avec une tour semi-circulaire en saillie à droite de la façade sur cour et une grosse tour carré dans œuvre sur la façade postérieure. Les fenêtres sont à meneaux et les portes avec accolades. Sa principale rareté est l'escalier voûté sur croisées d'ogive en granite[11].

C'est vers 1510 que l'escalier a été enchâssé dans une vaste tour vraisemblablement plus ancienne. L'escalier est à volées droites qui tournent autour d'un noyau carré de plan massé de deux mètres de côté. Les paliers avec leurs grandes dalles de pierre sont surmontés de voûtes d'ogives nervurées dont les quartiers retombent sur des culs-de-lampe. La voûte qui part de la salle d'honneur, est soutenue par des arcs-doubleaux, et s'appuie le long des murs sur des arcs-formerets reçus par des chapiteaux en fin granit sculptés de sujets divers : joueur de biniou, visage trifrons — visage à trois fronts —, buste de gentilhomme, esclave ployant sous le poids du chapiteau, animaux (ours, lion, serpent…) et créatures hybrides[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Château de la Villeneuve-Jacquelot », notice no PA00091627, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Les murs internes de cette aile sont revêtus de boiseries d'époque Louis XIV bien conservées.
  3. Michel de Mauny, Le Pays vannetais ou Bro-Gwened, Éditions de la Revue moderne, , p. 112.
  4. Julien Rocha, « Un incendie ravage le château Renaissance de la Villeneuve Jacquelot », sur lejournaldesarts.fr,
  5. Notice « La Villeneuve-Jacquelot », sur GLAD, le portail des patrimoines de Bretagne
  6. Le château et l’Association La Renaissance Jacquelot
  7. incendie le 1 décembre 2013
  8. a et b « Quistinic. Le château de la Villeneuve Jacquelot ravagé par les flammes », sur Le Télégramme, .
  9. Photographie du château après le ravage, sur actu.fr/bretagne
  10. Gilles Queffélec, « A Quistinic, le château de la Villeneuve Jacquot va retrouver sa toiture », sur actu.fr, .
  11. « Un salon du livre au manoir de la Villeneuve Jacquelot », sur Ouest France,
  12. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 127 et 129.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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