Château de Montaiguillon

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Château de Montaiguillon
Image illustrative de l’article Château de Montaiguillon
Début construction XIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1875)
Coordonnées 48° 37′ 55″ nord, 3° 30′ 01″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Localité Louan-Villegruis-Fontaine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montaiguillon
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
(Voir situation sur carte : Seine-et-Marne)
Château de Montaiguillon

Le château de Montaiguillon est un château fort situé dans la commune de Louan-Villegruis-Fontaine, en France. Ce château est une place forte érigée à la fin de XIIe siècle avec des souterrains qui le reliaient à Provins.

Histoire

Construit par les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, il représente un des rares sites datant du moyen-âge non modifié, ni transformé.

Tout porte à croire que les Romains n'auront pas négligé de bâtir une forteresse sur un point stratégique aussi important.

Au Moyen Âge, un chemin « Perré » passait à 1,5 km à l'ouest du château, ancienne voie Gallo-romaine, il reliait Troyes (capitale politique du comté) à Senlis par Meaux. Pour assurer la défense de ce grand axe commercial une place forte était indispensable à défaut de cité fortifiée.

Durant la minorité de Thibaut IV, Philippe Auguste intervint directement pour favoriser la construction de fortification en Champagne. Ce qui explique l'architecture identique entre le château de Montaiguillon et le château royal du Louvre (dont les bases sont exposées au musée du Louvre) car ce sont les architectes du roi de France qui ont œuvré pour les deux places fortes, tandis que Blanche de Navarre mit en état de défense des places fortes existantes et construisit de toutes pièces des châteaux forts, tel que celui, en bordure de la « falaise » de l'ile de France, de Mont-aimé (sous vertus).

Les templiers vont occuper la forteresse, au XIVe siècle, après le procès des templiers, Mont-Aiguillon passe entre les mains des chevaliers de Malte.

À la guerre de Cent Ans, le siège le plus célèbre fut celui de Mont-Aiguillon. Les guerriers les plus remarquables de l'époque sont : les sires de Barbazan, de Lahire, Pierre de Chailly, le commandeur de Giresme et surtout Prégent de Coetivy.

En 1433, Nicolas de Giresme et Denis de Chailly reprennent aux Anglais Mont-Aiguillon avec la région.

MMgrs de Boucicault et Baudricourt en sont ensuite seigneurs.

Montaiguillon passe ensuite dans la maison de Choiseul qui en jouit jusqu'en 1595, époque à laquelle M. de Villemonté en fait l'acquisition.

En 1613, Louis XIII souhaitant éliminer toute rébellion, coalition, et menace contre son règne, indemnise Mr de Villemonté et ordonne de détruire cette place forte, ce qui est fait à l'aide d'explosif. Le château fort bâti sur une butte de sablon de Fontainebleau de 20 à 30 m encaisse les charges, une tour penche mais ne rompt pas.

Montaiguillon passe ensuite entre plusieurs mains, il fut vendu en 1718 à M. le marquis de Saint-Chamans, maréchal des camps et armées du Roi, lieutenant des gardes du corps, qui fut le père de M. Alexandre Louis de Saint-Chamans, marquis de Saint-Chamans et de Montaguillon, vicomte de la Barthe de Rebeneau, lieutenant général de l'armée du Roi, gouverneur de Saint-Venant en Artois, grand sénéchal d'épée de la province de Béarn. Ce dernier fut obligé d'émigrer en 1792.

Les ruines du château sont classées au titre des monuments historiques en 1875[1].

XXIe siècle

Aujourd'hui à l'abandon et en vente. Une association à but non lucratif désire le racheter, mais la SCI créée en 1971 propriétaire à l'époque de ce bijou, n'a pas été inscrite à l'INSEE en 2002 au plus tard, elle a donc perdu selon la loi sa personnalité morale (elle n'existe plus) et aujourd'hui un acte authentique doit être réalisé pour affecter la propriété aux différents propriétaires de parts de l'ancienne SCI pour former dès l'acte effectué une indivision. De plus, une autre SCI Château de Montaiguillon a été créée en 2008 avec un capital de 215 000€. une confusion qui explique certainement les différentes mises en ventes avortées depuis plusieurs années. Un meurtre sur le site en 2002 ; le gardien du site prend trois balles dans la tête, le meurtrier n'a jamais été retrouvé. Un château enlisé dans un passé compliqué...

Notes et références

  1. « Château de Montaiguillon (ruines) », notice no PA00087070, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Autres références
  • (1) Chonot : Monographie de la commune et de l’école de Louan, 1888, ADSM p 34.
  • (2)René Morel : Les apparitions du château de Blandy, le souterrain aux esprits, Almanach de Seine-et-Marne, 1892, p145.
  • (3) Théodore Lhuillier : Fontaine-sous-Montaiguillon, Almanach de Seine-et-Marne, 1898, p 139.
  • (4) Chonot : Monographie de la commune et de l’école de Louan, 1888, ADSM p 35.
  • (5) René Morel : Les apparitions du château de Blandy, le souterrain aux esprits, Almanach de Seine-et-Marne, 1892, p145.
  • (6) Jean Lefèvre : Le trésor de Montaiguillon, Revue Brie et Gâtinais, n°5, Mai 1910, p 173.
  • (7) Jean Lefèvre : Le trésor de Montaiguillon, Revue Brie et Gâtinais, n°5, Mai 1910, p 169/173 et  n°6, juin 1910, p 204/207.
  • (8) Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris, 1880, p 89, Roger Lecotté : Les cultes populaires dans le diocèse de Meaux, Mémoires de la fédération folklorique d'Île-de-France, Paris, 1953, p 122, Paul Bailly : Toponymie en Seine-et-Marne, Amattéis, 1989, p 335, différents sites internet : atome77, Brionautes.com, Genea77, et une ancienne carte postale qui mentionne l’ensemble du site sous le nom de : Dolmens du Bois de Montaiguillon.
  • (9)Edmond Lemarteleur et Robert Doublet : Le folklore préhistorique dans le sud du département de la Marne : Revue de folklore français, tome 4, 1933, p 177.
  • (10) Coordonnées Lambert I : X 0683.961  Y 1104.158.
  • (11) Félix Bourquelot : Histoire de Provins, volume 1, Lebeau, 1839, p 31.
  • (12)Abbé Puyo : La Pierre-à-Cent-Têtes du Bois de Montaiguillon, étude sur les pierres druidiques branlantes, Société d'Archéologie, Sciences, Lettres et Arts du Département de Seine-et-Marne, Melun, 1865.
  • (13) Instituteur Chonot : Monographie de la commune et de l’école de Louan, 1888, p 5.
  • (14) Théodore Lhuillier : Fontaine-sous-Montaiguillon, Almanach de Seine-et-Marne, 1898, p 142.
  • (15) Patrimoine des communes de la Seine-et-Marne, Flohic éditions, 2001, tome 2,  p 1476.
  • (16) Jules et Jean-Camille Formigé : Les Arènes de Lutèce, Paris, imprimerie municipale, 1919, p 8.
  • (17) Camille Jullian : Vercingétorix, Hachette, 1903.
  • (18) Édouard Fourdrignier : L’éclairage des grottes paléolithiques devant la tradition des monuments anciens, Revue de l’Ecole d’Anthropologie de Paris, 1906, p 336.
  • (19) René Morel : La Brie légendaire, Notre Département, n°3, 1988, 21.
  • (20)Paul Bailly : Toponymie en Seine-et-Marne, Amattéis, 1989, p 335

Voir aussi

Articles connexes