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Charles Glachant

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Charles Glachant
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Roger Glachant (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

Charles Floride Glachant, né le à Paris et mort le à Paris, était un professeur agrégé de Lettres, inspecteur général de l’Instruction Publique, directeur de cabinet du ministre Victor Duruy.

Biographie

Fils de Charles Alphonse, négociant à Paris, originaire de Noyelles-en-Chaussée, et de Flore Legavrian[2], Charles Glachant entre à l’École normale supérieure de Paris en 1845 avant d’être reçu 4° à l’agrégation de lettres trois ans plus tard[3].

Nommé professeur au lycée de Chaumont[Où ?] puis au Lycée de Laval en 1849, Glachant est chargé, en , d’un cours de rhétorique au lycée Stanislas, ce qui lui permet, rêve de beaucoup de jeunes enseignants issus de l’ENS, de rejoindre la capitale. Il réussit, deux ans plus tard, à entrer comme professeur adjoint au lycée Louis-le-Grand avant d’y être promu, en , professeur de 3° classe puis, en , de 2° classe.

Son mariage, en , avec Gabrielle, une des filles de Victor Duruy, lui ouvre les portes des milieux politiques et surtout celle des cabinets ministériels. C’est en effet en juin de la même année que l’historien, à la surprise générale, est distingué par l’empereur Napoléon III pour diriger le ministère de l’instruction publique. Victor Duruy, comme le font beaucoup de ministres de cette époque, choisit, pour composer son équipe, une partie de ses proches. Ainsi, si Anatole, son fils, devient son secrétaire particulier[4], son gendre se voit confier la direction de son cabinet.

Profitant d’une remarquable stabilité - le ministère Duruy sera un des plus longs de l’histoire de l’éducation en France – Charles Glachant seconde avec efficacité son énergique et très actif beau-père, non sans laisser une trace profonde dans l’organisation des enseignements, legs que la République prochaine saura habilement faire fructifier[5].

Nommé directeur du personnel par décret ministériel en , Glachant reçoit beaucoup de marques de reconnaissance alors qu’il est en fonctions. Chevalier de la Légion d'honneur en , il est nommé inspecteur général en , charge qu’il retrouve lorsque Victor Duruy est remplacé le au ministère de l'instruction publique par Maurice Richard[6].

Charles Glachant intervient ensuite régulièrement dans les questions d’enseignement qui agitent la nouvelle République, s’intéressant aux conditions d’alphabétisation du pays, notamment au sein de ses colonies.

Il meurt à Paris, en , à l’âge de 63 ans[7].

Les archives personnelles de Charles Glachant sont conservés aux Archives nationales sous la cote 114 AP [8]

Notes et références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-9jhpaimue--7pb2tiu24itd »
  2. Charles Glachant possède par sa mère un cousin germain, Paul Floride Legavrian, né à Meung-sur-Loire en 1832, mort à Paris en 1901, industriel, qui fut député du Nord de 1885 à sa mort.
  3. Glachant est de la même promotion qu'Ernest Renan reçu la même année en philosophie.
  4. Son autre fils, Victor, succédera à Anatole en 1866.
  5. On compte 56 % de la population alphabétisée en 1866 (contre 20 % en Italie) et près de 70 % à la fin de l’empire.
  6. Maurice Richard, nommé en janvier 1870, est l’ami d'Emile Ollivier qui crée pour lui un « ministère des Beaux-Arts » élargi aux lettres et aux sciences, produit du démembrement des administrations de l'Intérieur et de l'Instruction publique, sorte de ministère de la culture avant la lettre. Il quitte ses fonctions en août, remplacé par Jules Brame quelques jours avant l’effondrement du régime.
  7. Charles Glachant a eu deux fils normaliens et agrégés. Victor, reçu en 1886 et Paul, reçu en 1887. Son petit-fils, Roger Glachant, né en 1905, était chartiste et historien archiviste paléographe. Conservateur en chef des archives du ministère des Affaires Étrangères. Il fut l’auteur d'un « Suffren » publié en 1976 et couronné par l'Académie Française.
  8. Voir la notice relative à ce fonds dans la Salle des inventaires virtuelle des Archives nationales

Sources