Charles-Olivier Hucher

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Charles-Olivier Hucher
Fonctions
Député 1910-1914
puis 1919-1921
Gouvernement Troisième République
Groupe politique RP (1910-1914)
ERD (1919-1921)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fontaine-Bonneleau
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Résidence Oise

Charles-Olivier Hucher est un homme politique français né le à Fontaine-Bonneleau (Oise) et décédé le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Propriétaire terrien et négociant en charbon, Olivier Hucher fut président du Tribunal de commerce de Beauvais, et s'engagea en politique dans les années 1880.

Conseiller municipal de 1884 à 1888, il fut choisi comme chef de file des conservateurs et républicains modérés, alors dans l'opposition municipales, pour les élections de 1896.

Élu triomphalement (2 088 voix contre 1 711 à la liste radicale) maire de Beauvais en 1896, réélu jusqu'en 1908, il mène une politique de réconciliation des Beauvaisiens, fortement divisés, comme beaucoup de français, entre catholiques et anti-cléricaux. Il fait revenir le clergé local aux fêtes traditionnelles (notamment celle de l'assaut), mais ne put faire grand-chose lorsque le nouvel Évêque, Mgr Péronne, fut rejeté par les milieux conservateurs locaux, car suspect de sympathies républicaines. Il sut, cependant, faire appliquer avec modération la loi de séparation des Églises et de l'État, qui créa beaucoup de heurts ailleurs en France.

La popularité d'Olivier Hucher, très forte au début de ses mandats, se dégrada ensuite, notamment parce que la pause fiscale qu'il avait promise, et qu'il mit en œuvre, limitait considérablement les capacités d'intervention de la municipalité, et que la ville s'enfonçait dans un certain immobilisme.

Candidat aux législatives en 1897 (élection partielle), 1898 et 1902, il fut régulièrement battu par le radical Théodore Baudon.

La poussée de la gauche dans la ville se concrétisa en 1908. La liste conservatrice et modérée fut battue par celle du Docteur Magnier, et, malgré un écart en voix assez faible (une centaine de voix sur plus de 4 000 exprimés), seul Olivier Hucher sauva son siège, les 26 autres conseillers municipaux appartenant à la nouvelle majorité radicale.

Paradoxalement, Olivier Hucher prit sa revanche lors des législatives de 1910 où sous les couleurs de la Fédération républicaine, profitant de la poussée socialiste qui divisa la gauche, il parvint à ravir son siège au radical Baudon, mais ne put reconquérir la mairie de Beauvais en 1912, et perdit son siège de député en 1914.

En 1919, il profita de la poussée à droite pour revenir au Palais-Bourbon, où il siégea au sein du groupe de l'Entente républicaine démocratique. Il décéda en cours de mandat.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Charles-Olivier Hucher », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]