Charles-Jean-François Chéron

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Charles-Jean-François Chéron
Autoportrait par François Chéron
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Monnaie des Médailles (1675)
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Charles-Jean-François Chéron, aussi dénommé François Chéron, est un orfèvre, médailleur et peintre français, né à Lunéville le , et mort à Paris le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles-Jean-François Chéron est le fils de Jean-Charles Chéron (actif vers 1630-1640), graveur et joaillier au service du duc de Lorraine, Charles IV. Il est le cousin de la peintre sur émail, graveuse, poétesse et traductrice Élisabeth Sophie Chéron (1648-1711), fille du peintre et graveur Henri Chéron (Meaux, vers 1644-Lyon, 1677), du peintre, illustrateur et graveur Louis Chéron (1660-1725), de Marie-Anne Chéron (1649-1718), miniaturiste, mariée en 1701 au peintre Nicolas Alexis Simon Belle (1674-1734).

Le jeune Chéron est envoyé à Rome où il rencontre le peintre Claude Lorrain qui le recommande au pape Innocent X, avant 1655. Dans le Zecca pontificia, il entre dans l'atelier de Gaspare Morone Mola (actif entre 1627 et 1669), graveur des coins pontificaux et médailleur ordinaire de papes depuis trente ans, et avec des Allemands se faisant appeler Cormano et Hamerani. Il exécute des médailles du Bernin, de Pierre de Cortone, des papes Clément IX et Clément X , de Christine de Suède, de Pierre Dupuis, de Nicolas Coypel, directeur de l'Académie de France à Rome entre 1672 et 1675. C'est lui qui le recommande à Louis XIV. En 1672, François Chéron a réalisé une médaille commémorant le Passage du Rhin. Il choisit pour représenter Louis XIV la statue équestre du roi réalisée par le Bernin. Cette médaille a été envoyée à Louis XIV pour lui montrer cette sculpture.

En 1675, il est appelé à Paris par Louis XIV et reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture le . Sa pièce de réception à l'académie se composait de médailles de portrait de Charles Le Brun. Il participe à l'Histoire métallique, grave des médailles de Marie Anne de Bourbon, fille de Louis XIV et veuve de Louis de Conti, de la dauphine, du dauphin, de l'abbé de Rancé (1693), des jetons pour la Ville de Paris. En 1695, il grave le sceau de l'Académie royale de peinture et de sculpture avec le portrait de M. de Villacerf

François Chéron a travaillé à la réalisation de médailles à la Monnaie des Médailles pendant 12 ans, où il a produit des médailles sur une grande variété de sujets.

De 1696 à sa mort, il a eu pour apprenti Charles Pinon (actif de 1715 à 1770) qui a réalisé deux médailles de Nicolas de Launay[2].

Famille[modifier | modifier le code]

  • Pierre Chéron, né et mort à Vic-sur-Seille, mort vers 1613 ;
    • Claude Chéron (né à Vic-sur-Seille, vers 1595-1663), marchand bourgeois de Vic-sur-Seille, marié en premières noces en 1613 avec Marie Vaultrin, en secondes noces à Barbe Babet (née vers 1605), veuve de Thirion Parserre ;
      • Catherine Chéron, née à Vic-sur-Seille en 1614, du premier lit;
      • Nicolas Chéron, né à Vic en 1615, du premier lit ;
      • Charles Chéron (Vic-sur-Seille, 1641-Vic-sur-Seille, 1685), greffier du bailliage de Vic, conseiller et notaire à Vic, marié à Metz, en 1671, avec Marguerite Françoise Poërson (Paris, 1645-Marsal, 1708), sœur de Charles-François Poërson, peintre du roi[3] ;
        • Charles-Louis Chéron (Vic-sur-Seille, 1676-Lunéville, 1745), peintre ordinaire du duc Léopold, marié en 1710 avec Jeanne-Catherine Leclerc (1683-Lunéville, 1761), légataire universel de son oncle, Charles-François Poërson ;
          • Charles-François Chéron, né à Lunéville en 1711, mort peu après ;
          • Élisabeth-Louise Chéron (Lunéville, 1712-1759), mariée en 1735 avec Charles François Brillon, garde du corps de François, grand-duc de Toscane ;
            • Charles Brillon (1736- ), curé à Foug ;
          • Antoine Chéron (Lunéville, 1713- ?) ;
          • Jeanne-Claude Chéron (Lunéville, 1715- ?) ;
          • Françoise-Charlotte Chéron (Lunéville, 1717-1775), célibataire ;
          • Marie-Françoise Chéron (Lunéville,1718-1723) ;
          • Charles-François Chéron (Lunéville, 1724-1797), avocat et peintre miniaturiste connu sous le nom de Chéron-Poërson ;
            • Charles-François-Joseph Chéron (1776-1845), fils naturel reconnu de Charles-François Chéron et d'Anne Bailly, marié le 5 thermidor an 10 avec Marie Jeanvoine ;
        • Jeanne Chéron (Vic-sur-Seille, 1677-Vic-sur-Seille, 1727) religieuse au couvent des Dames de la Congrégation, à Vic ;
        • Françoise-Marguerite Chéron (née en 1679), mariée à Joseph Leclerc ;
        • Marguerite Chéron (1682), morte jeune ;
    • Jean-Charles Chéron, né à Vic-sur-Seille, orfèvre du duc de Lorraine Charles IV, habite à Nancy et s'y marie en 1631 avec Anne Pilon ;
      • Charles-Jean-François Chéron (Lunéville, 1635-Paris, 1698) ;
    • Henri Chéron[4] (Meaux, vers 1625-Lyon, 1677), peintre et graveur, marié à Marie Le Fèvre (vers 1625-1698) ;
      • Élisabeth Sophie Chéron[5] (1648-1711), mariée en 1698 à Jacques Le Hay, ingénieur du roi ;
      • Anne ou Marie-Anne Chéron (1649-1718), peintre miniaturiste, abjure le protestantisme avec sa sœur Élisabeth-Sophie le , mariée en 1701 à Nicolas Alexis Simon Belle (1674-1734) ;
      • Marie Chéron[6], mariée au peintre Delacroix établi à Marseille ;
        • Anne Delacroix, veuve du sieur Belvin, garde de la bibliothèque du roi, légataire universelle d'Élisabeth Sophie Chéron ;
        • Ursule Delacroix ;
        • un fils peintre, élève de Vernet ;
      • Jeanne-Madeleine Chéron ;
      • Louis Chéron (1655-1725), peintre. Protestant, il a émigré en Angleterre en 1695 où il a travaillé aux châteaux de Boughton et de Chatsworth, et formé de jeunes peintres anglais. Il a peint deux des "mays" de la cathédrale Notre-Dame de Paris : "Saint Paul et le prophète Habacuc" 1687, "Le Festin d'Hérode" 1690 ;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Babelon 1934, p. 223-224.
  2. Ludovic Jouvet, « Itinéraire d’un graveur à la fin du règne de Louis XIV. Charles Pinon, élève de François Chéron et commis de Nicolas de Launay », Revue Numismatique, no 172,‎ , p. 177-192 (lire en ligne)
  3. Charles-François Poërson est le fils de Charles Poerson et Françoise Bruyant, sœur de Madeleine Bruyant qui s'est mariée avec Antoine Hérault, dont la fille Madeleine Hérault (1635-1682) a été mariée à Noël Coypel (1628-1707), sa sœur, Antoinette Hérault (1642-1695), a elle-même été mariée à Guillaume Chasteau puis à Jean-Baptiste Bonnart et leur frère, Charles-Antoine Hérault (1644-1718), a été peintre de paysage marié à Marie-Geneviève de Lens. De ce mariage sont issues six filles : Marie-Catherine Hérault (1680-1743) mariée à Louis de Silvestre, Madeleine Hérault (née en 1682) mariée à Jean Berain fils (1678-1726), Catherine-Geneviève Hérault (née en 1684) mariée à Pierre Dulin (1668-1748), Marie-Anne Hérault (1685-1712) mariée à Louis Marteau, Catherine Hérault (1687-1753) mariée à Joseph Charles Roëttiers (1691-1779) et Anne-Auguste Hérault (1689-1771) mariée à François Hutin (1686-1758). Ces différents parents sont cités dans le document rédigé par Charles-Louis Chéron.
  4. [Rondot 1888] Natalis Rondot, « 759. Henri Chéron (..1644-1677) », dans Les peintres de Lyon du XIVe au XVIIIe siècle, Typographie de E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 165
  5. Gallica : Gisèle Le Ray, L'Illustre Mademoiselle Chéron
  6. Documents du minutier central concernant l'histoire de l'art (1700-1750), Paris, Imprimerie nationale, 1964, p. 126-127, 24 mai 1731

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Jal 1872] Auguste Jal, « Chéron (Henri), (Élisabeth-Sophie), (Louis) », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, d'après des documents authentiques inédits, t. 1 A-K, Slatkine Reprints, (lire en ligne), p. 379
  • [Jacquot 1887] Albert Jacquot, « Le peintre lorrain Charles-Louis Chéron et sa famille », Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts,‎ , p. 338-355 (lire en ligne)
  • [Jacquot 1900] Albert Jacquot, Essai de répertoire des artistes Lorrains, peintres, peintres verriers, faïenciers, émailleurs, Paris, J. Rouam et Cie éditeurs, (lire en ligne), p. 27-30, 59, 91
  • [Babelon 1934] Jean Babelon, « François Chéron et la médaille baroque en France, au XVIIe siècle », Revue Numismatique,‎ , p. 221-230 (lire en ligne)
  • [Tribout 1996] Henri Tribout de Morembert, « Une famille d'artiste : les Poërson de Vic-sur-Seille à Metz et à Paris », Les cahiers lorrains,‎ , p. 21-46 (lire en ligne)

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