Château de Montoire-sur-le-Loir

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Château de Montoire-sur-le-Loir
Image illustrative de l’article Château de Montoire-sur-le-Loir
Vue générale du château.
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Fin construction XVe siècle
Propriétaire initial Hamelain de Langeais
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Commune de Montoire-sur-le-Loir
Destination actuelle Ruiné
Protection Logo monument historique Classé MH (1862)
Coordonnées 47° 44′ 59″ nord, 0° 51′ 26″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Commune Montoire-sur-le-Loir
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
(Voir situation sur carte : Loir-et-Cher)
Château de Montoire-sur-le-Loir
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montoire-sur-le-Loir

Le château de Montoire est un ancien château fort, de nos jours ruiné, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Montoire-sur-le-Loir dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Les ruines du château sont classées au titre des monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est bâti sur le rebord d'une colline, là où elle s'échancre par un vallon sec, en rive gauche du Loir, sur la commune de Montoire-sur-le-Loir, dans le département français de Loir-et-Cher. Il surveillait le pont qui enjambe la rivière, le bourg et la voie de passage.

Historique[modifier | modifier le code]

Le site du château est sûrement occupé durant les IXe et Xe siècles, par un petit édifice fortifié prévenant les attaques vikings.[réf. souhaitée]

La première mention du château de Montoire en tant que tel date du début du XIe siècle. Il dépend du comté de Vendôme[note 1], dont le comte est alors Geoffroy Martel. Le premier seigneur connu, à qui Martel confie les terres de Montoire, est un certain Nihard en 1033. À partir de 1071, il est remplacé par Hamelain de Langeais, qui fait construire le premier donjon du château, en pierre. À la fin du XIIe siècle, la forteresse est prise à deux reprises, d'abord par Richard Cœur de Lion puis par le roi Philippe Auguste. En 1188, ce dernier se sert du château[note 2] comme base d'attaque pour s'emparer du château de Trôo défendu par Richard Cœur de Lion[2].

Pierre II de Montoire épouse Agnès, la fille du comte Bouchard IV de Vendôme. De cette union nait Jean IV de Vendôme, seigneur de Montoire qui deviendra comte de Vendôme en 1217, après que tous les autres héritiers directs soient morts. Ce nouveau comte va relever les fortifications du côté du plateau, en construisant notamment la chemise du donjon. Ces défenses seront complétées à la fin du XIVe puis au XVe siècle.

Au cours des guerres de Religion, entre 1589 et 1590, le château est occupé par des ligueurs. C'est pour cela que le nouveau roi Henri IV le fait démanteler en 1593. Il n'en reste alors que des ruines, qui traversent les siècles jusqu'en 1846, lorsque la mairie de Montoire acquiert les vestiges et les protège. Sous le Second Empire, les fossés sont comblés.

La partie la plus remarquable est constituée par les ruines du donjon féodal, qu’une analyse dendrochronologique a permis de dater autour de 1080.

Description[modifier | modifier le code]

Le château est constitué d'un donjon rectangulaire à contreforts plats, dressé au point le plus haut, et qui fut postérieurement englobé, du côté du plateau, par une enceinte polygonale flanquée de tours. L'ensemble est séparé du plateau par un long fossé[1].

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les ruines du château sont classées par la liste de 1862[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pour André Châtelain, il est placé dans l'orbite des comtes de Vendôme dès le XIIe siècle[1].
  2. Le château sera pris par Richard, le roi de France ayant quitté Montoire afin de combattre en Normandie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASIN B004Z1ACJ4), p. 36.
  2. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 136.
  3. « Ruines du château », notice no PA00098507, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Barthélemy, La société dans le comté de Vendôme de l'an mil au XIVe siècle, Paris, Éd. Fayard, 1993.
  • Paul Brisset, Histoire de Montoire, Montoire, Ferré impr.-éd., 2 t., 1935-1936.
  • Daniel Schweitz, « De la ruine méconnue au site archéologique de référence : vers l’invention scientifique du château de Montoire », in [Collectif], Patrimoine dans votre commune, 54: Montoire et Saint-Quentin-lès-Trôo, Blois, Comité départemental du patrimoine et de l’archéologie en Loir-et-Cher, 2020, p. 115-128.
  • Daniel Schweitz, « Sur l’invention scientifique du donjon féodal en Vendômois (XIXe-XXe siècles) », Bulletin de la Société archéologique du Vendômois, 2022, p. 19-32.
  • Jean-Claude Yvard, André Michel, Le château féodal de Montoire XIe – XVe siècle, Vendôme, Éd. du Cherche-Lune, 1996.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]