Centenille naine

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Lysimachia minima, Anagallis minima, Centunculus minimus

Lysimachia minima
Description de cette image, également commentée ci-après
Centenille naine
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Viridaeplantae
Infra-règne Streptophyta
Classe Equisetopsida
Clade Tracheophyta
Clade Spermatophyta
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Ericales
Famille Primulaceae
Sous-famille Myrsinoideae
Genre Lysimachia

Espèce

Lysimachia minima
(L.) U.Manns & Anderb., 2009

Synonymes

  • Anagallidastrum exiguum Bubani, 1897
  • Anagallis centunculus Afzel., 1785
  • Anagallis minima (L.) E.H.L.Krause, 1901
  • Anagallis pusilla Salisb., 1796
  • Centunculus lanceolatus Michx., 1803
  • Centunculus minimus L., 1753
  • Centunculus simplex Hornem., 1818
  • Micropyxis exigua Lunell, 1916[1]

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

La Centenille naine (Lysimachia minima) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Primulaceae et du genre Lysimachia.

Description[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

Spécimen arraché (tige et feuilles).

C'est une petite plante annuelle, glabre, de 2-8 cm, à tige très grêle ; les feuilles sont presque toutes alternes, petites, subsessiles, ovales-aiguës, entières[2].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Détail des fleurs minuscules présentes sur la tige.

Les fleurs sont blanches ou un peu rosées, minuscules (1-2 mm de diamètre), subsessiles et solitaires à l'aisselle des feuilles, ne s'ouvrant qu'au milieu du jour ; le calice a 4 lobes lancéolés-linéaires ; la corolle en grelot, plus courte que le calice, est marcescente, à tube court et subglobuleux, à 4 lobes redressés, entiers, aigus ; il y a quatre étamines, saillantes. La capsule est globuleuse, plus courte que le calice, s'ouvrant en travers par un couvercle, à graines nombreuses. La floraison a lieu de mai à septembre[2].

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Centenille naine dans son habitat (comparaison avec la taille d'une pièce d'un centime d'euro).

C'est une plante thérophyte[2]. Elle colonise les rives exondées d'étangs siliceux, les chemins forestiers humides, cultures sur sols argileux humides ou argilo-sableux, sables et moissons[3].

Culture[modifier | modifier le code]

Parterre de centenilles naines.

La Centenille naine peut être cultivée à fin décorative pour la beauté de ses fleurs blanches. Elle demande un sol sableux, limoneux et caillouteux à pH acide, une exposition ensoleillée et un sol humide qui demande donc un arrosage fréquent[4].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette plante est présente dans presque toute l'Europe, en dehors de la zone arctique et jusqu'en Sibérie, en Afrique du Nord et en Amérique.

Elle est disséminée dans presque toute la France, mais présente une répartition inégale et est absente d'une grande partie de la région méditerranéenne[5].

Menaces et conservation[modifier | modifier le code]

C'est une plante en forte régression dans toute la France. Elle est victime de la régression de ses milieux (fermeture des milieux pionniers, dégradation des milieux humides, absence de gestion)[5]. L'espèce est classée « en danger critique d'extinction » (CR) en Picardie et « en danger » (EN) en Auvergne, Limousin, Rhône-Alpes, Lorraine et Alsace[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (fr) Référence INPN : Lysimachia minima (L.) U.Manns & Anderb., 2009 - Centenille naine (TAXREF) (consulté le )
  2. a b et c « Lysimachia minima (L.) U.Manns & Anderb. », sur www.preservons-la-nature.fr (consulté le )
  3. « Centenille naine | Patrimoine du Morvan », sur www.patrimoinedumorvan.org (consulté le )
  4. « Anagallis minima », sur Floralia Nature (consulté le )
  5. a et b A. LOMBARD, « Lysimachia minima (L.) U.Manns & Anderb., 2009 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • ABBAYES (des) H., CLAUSTRES G., CORILLION R., DUPONT P., 1971. Flore et végétation du Massif armoricain - Tome 1 : flore vasculaire. Presses Universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc. LXXV + 1226 p.
  • BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Nouvelle édition illustrée. Editions Belin, Paris. 640 p.
  • Lambinon J. et al., Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes), Meise, Jardin botanique national de Belgique, 6e éd., 2012, 1195 p. (ISBN 978-90-72619-88-4)
  • NETIEN G., 1993. Flore Lyonnaise. Société Linéenne de Lyon. 623 p.
  • SOUCHE B., 1901. Flore du Haut Poitou - Matériaux pour une géographie botanique régionale. Société Botanique des Deux-Sèvres, Niort.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressources relatives au vivantVoir et modifier les données sur Wikidata :