Carrefour de la Croix-du-Roy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Carrefour de la Croix-du-Roy
Image illustrative de l’article Carrefour de la Croix-du-Roy
Un immeuble au carrefour de la Croix-du-Roy.
Situation
Coordonnées 48° 51′ 42″ nord, 2° 12′ 45″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Suresnes
Morphologie
Type Carrefour
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Carrefour de la Croix-du-Roy
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Carrefour de la Croix-du-Roy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Carrefour de la Croix-du-Roy

Le carrefour de la Croix-du-Roy, aussi orthographié Croix-du-Roi, est une place de la commune de Suresnes, dans le département français des Hauts-de-Seine.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Ce carrefour est situé à l'intersection de la rue de la Tuilerie, du boulevard Louis-Loucheur (anciennement rue Rossel[1]), de l'avenue Jean-Jaurès et de l'avenue de Fouilleuse.

Il marque l'une des entrées de la cité-jardin de Suresnes[2].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La Croix-du-Roy est un lieu-dit local. Son origine provient d'une croix qui, selon la légende, aurait été élevée devant le roi François Ier. En réalité, elle était déjà mentionnée en 1490[3]. Elle a de nos jours disparu[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Le quartier de la Cité-Jardin.

Ce carrefour figure sur des cartes dressés en 1669, 1731 et 1782[3],[5].

En 1626, le dénommé François Gloria loue une terre à la Croix-du-Roi, qui appartient au chapitre de Saint-Denis-du-Pas, à Paris[6].

Sous la Révolution française, un moulin à vent est installé près de la Croix-du-Roi ; son meunier est le citoyen Richard[7]. Lors de l'occupation de la France à la fin du Premier Empire, c'est Jacques de la Motte, dont tous les meubles sont brûlés[8].

Des combats de la guerre de 1870 y ont lieu, tirant parti de la position élevée du site. Le 21 octobre 1870, 10 000 hommes se déploient depuis Rueil jusqu'à cet endroit[9], qui sert à la défense du mont Valérien et de Paris[10]. Le carrefour est aussi le point de départ de la bataille de Buzenval en janvier 1871[3],[11].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • Site de l'ancienne briqueterie du Bel-Air, qui servit de bureau volant de télégraphie pendant la guerre de 1870[12]. Elle a donné son nom à la rue de la Tuilerie voisine[13].
  • Le 17 mai 1887, un garçon découvre, dans une carrière de la Croix-du-Roi, une pierre qui attire son attention, et la montre à Edgar Fournier, son instituteur. Celui-ci reconnaît une hache en silex du Néolithique, qui devient ensuite l'un des premiers objets exposés au musée de la ville[14],[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Société générale des plans indicateurs Cartographe, « Planimètre des villes de Nanterre, Suresnes, Puteaux, Rueil », sur Gallica, (consulté le ).
  2. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 400.
  3. a b et c Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 16.
  4. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 424-427.
  5. Mairie de Suresnes, « Suresnes : Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine » [PDF].
  6. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 119.
  7. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 296.
  8. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 339.
  9. Enquêtes sur les actes du gouvernement de la Défense nationale, Cerf et fils, (lire en ligne).
  10. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 404-406.
  11. « 19 JANVIER 1871: LA BATAILLE DE BUZENVAL ET LA DESTRUCTION DE GARCHES », sur CDI Garches, (consulté le ).
  12. Joseph (1800-1880) Auteur du texte Vinoy, Campagne de 1870-1871. Siège de Paris : opérations du 13e corps [depuis sa formation] et de la troisième armée / par le général Vinoy, (lire en ligne).
  13. Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 46.
  14. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 19.
  15. « Aux origines de Suresnes », Histoires suresnoises. Un hors série du Suresnes Mag,‎ , p. 6-7 (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), 1926.
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
  • Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
  • Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
  • Philippe Barthelet, Les écrivains et les Hauts-de-Seine, Cyrnéa éditions, 1994.
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, t. 1, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », .
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, t. 2, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », .

Article connexe[modifier | modifier le code]