Auguste Fabre (école de Nîmes)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 décembre 2014 à 17:44 et modifiée en dernier par JLM (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Auguste Fabre (1839 - 1922) est un entrepreneur protestant, promoteur de la coopération en France. Son action a conduit à la formation des idées de l’École de Nîmes, illustrées par l’économiste Charles Gide, qui ouvre la voie au christianisme social.

Biographie

Auguste Fabre est né à Uzès le , fils d'un pasteur protestant fouriériste.

Après avoir dirigé une filature de soie, il est employé dans les économats du Familistère de Guise. Il se fixe à Nîmes en 1870 et ouvre un atelier de réparation de machines agricoles. En 1876, il crée une « chambrée », forme de société d'éducation populaire inspirée de Fourier, qui devient en 1878, une société coopérative de consommation de bois et charbon, appelée « La Solidarité ». Il crée une Bourse de travail en 1884, la deuxième de France. Il crée une école professionnelle, la première en France, rue de La Calade, qui deviendra le lycée Dhuoda[1],[2].

En 1885, avec Édouard de Boyve, il est à l'origine du premier congrès des sociétés coopératives de France, réuni le 27 juillet à Paris, avec la participation de 85 sociétés coopératives et de Achille Daudé-Bancel, Paul Ramadier, Georges Benoit-Lévy, George Holyoake et Edward Vansittart Neale (en)[3]

Il meurt le 26 décembre 1922 à Genève.

Publications

  • Deux épisodes de la vie de Robert Owen, Nîmes, impr. de Roger et Laporte, 1894
  • Robert Owen, Nîmes, Bureaux de l’Émancipation, 1896 lire en ligne sur Gallica
  • Le Féminisme, ses origines et son avenir, Nîmes, Bureaux de L’Émancipation, 1896
  • La Concurrence asiatique & l'avenir des ouvriers européens, Nîmes, Vve Laporte, 1896
  • La Concurrence asiatique et l'avenir des ouvriers européens, Nîmes, Bureaux de l’Émancipation, 1896
  • Les Sky Scratchers ou les hautes maisons américaines, Nîmes, Vve Laporte, 1896 [lire en ligne]
  • Le Féminisme, ses origines et son avenir, Nîmes, Bureaux de l’Émancipation, 1897
  • Les trusts et les industrial combinations , Nîmes, Bureaux de l’Émancipation, 1903 lire en ligne sur Gallica
  • La Coopération dans les Iles Britanniques, Nîmes, chez l'auteur, 1906
  • Un ingénieur social : Jean-Edmé Leclaire, Nîmes, A. Chastanier, 1906
  • La Société coopérative suisse de consommation à Genève. Quelques mots sur les origines de la société, Nîmes, Imp. de A. Chastanier, 1910

Bibliographie

  • Édouard de Boyve, Histoire de la coopération à Nîmes et de son influence sur le mouvement coopératif français, Guillaumin, 1889 lire en ligne sur Gallica
  • Charles Gide, « L’ami Fabre », L’Émancipation, janvier 1923
  • Charles Gide, L'École de Nîmes, édition du centenaire, PUF, 1947, p. 19 sqq
  • Henri Dubled, « Auguste Fabre, 1839-1922, cofondateur de l'École de Nîmes », in Charles Gide et l'école de Nîmes. Une ouverture du passé vers l'avenir, Société d'histoire du protestantisme de Nîmes et du Gard, 1995, p. 43-54

Notes et références

  1. Le Sillon de Marc Sangnier et la démocratie sociale, actes du colloque des 18 et 19 mars 2004, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2006, p. 145-146
  2. Jean-Claude Woillet, Nîmes 2012. Année internationale des coopératives, s.l.n.d, p. 6-7
  3. Jean-François Draperi, La république coopérative, Primento, 2013

Liens externes