Arthur Christian

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Arthur Christian
Sculpture d'Arthur Christian par Théodore Louis Auguste Rivière
Fonctions
Directeur général
Imprimerie nationale
-
Préfet d'Alger
-
Préfet de la Loire
-
Préfet de l'Hérault
-
Préfet de la Somme
Préfet de la Charente
-
Secrétaire général de la préfecture de la Manche (d)
-
Secrétaire général de la préfecture du Gers (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
CarlochristiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Lycée Charlemagne de Paris
Faculté de droit de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/456, F/1bI/907)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Arthur Christian, né en 1838 et mort en 1906, est un haut fonctionnaire français, connu comme directeur de l'Imprimerie nationale de 1895 à 1906.

Biographie[modifier | modifier le code]

Arthur Christian naît à Paris le 28 février 1838[2].

Après des études secondaires au lycée Charlemagne, il s'inscrit à la faculté de droit de Paris et passe son doctorat en 1860. Il devient avocat à la Cour d'appel de Paris, et défend notamment Jean Richepin à l'occasion de la publication de La Chanson des Gueux (1876)[3]. Il entame par la suite une carrière de haut fonctionnaire comme Inspecteur général des services administratifs[4].

Il entre en 1887 dans la préfectorale et occupe de nombreuses affectations successives[2] :

En mars 1895, enfin, il est nommé directeur de l'Imprimerie nationale[5]. Sous sa direction, l'établissement est profondément modernisé, tant sur le plan technique que social. Sous l'impulsion de Christian, l'Imprimerie nationale quitte l'hôtel de Rohan pour s'établir dans un nouveau bâtiment, rue de la Convention en 1903[6].

Parallèlement, Arthur Christian profite de la vitrine offerte par l'Exposition universelle de 1900 pour mettre en valeur les compétences et le patrimoine de l'Imprimerie nationale. Il donne alors plusieurs conférences sur l'origine de l'établissement et initie la publication d'une magistrale l'Histoire de l'imprimerie en France d'Anatole Claudin, en 4 volumes in-folio. Il joue ainsi un rôle clef dans la mise en valeur du patrimoine historique de l'Imprimerie nationale, ressuscitant ses caractères historiques, notamment ceux attribués à Garamond remis en usage à l'occasion de la parution du livre d'Anatole Claudin[7].

Arthur Christian ne se contente pas de confier à ses ouvriers des travaux administratifs : il accepte également de mettre les presses de l'Imprimerie nationale au service de l'édition de livres d'arts et collabore ainsi avec des éditeurs comme Edouard Pelletan, Ambroise Vollard ou Louis Conard[3]. Il lance également en 1901 la revue des Parisiens de Paris[8].

A la suite d'un désaccord avec le Ministre de l'intérieur, il fut mis à la retraite en février 1906. Selon Raymond Blanchot, c'est cette décision qui le fit « mourir de chagrin » à Corcelles-en-Beaujolais le 17 septembre 1906[3].

Jugement[modifier | modifier le code]

Selon Gwladys Longeard, de tous ses directeurs, « Arthur Christian est celui qui a fait le plus pour l’Imprimerie nationale. Nommé directeur après une carrière de haut fonctionnaire, il fait pièce aux attaques des adversaires de l’Imprimerie nationale et manifeste une volonté nouvelle de réforme : il met en place une véritable politique du personnel, engage une réorganisation administrative, renouvelle le parc technique, fait construire une usine moderne, introduit le livre d’artistes dans cette imprimerie administrative et développe une politique de grandeur pour l’Imprimerie nationale[9]. »

Publications personnelles[modifier | modifier le code]

  • Début de l'imprimerie en France. L'imprimerie nationale. L'Hôtel de Rohan, Paris, Imprimerie nationale, 1905, XXX-343 pages.
  • Études sur le Paris d'autrefois, Paris, G. Roustan, 1904-1907, 6 volumes.

Sous le pseudonyme de Carlochristi, Arthur Christian a notamment publié :

  • Le Camelot, conte humoristique (1902).
  • Folâtreries beaujolaises, à tort et à travers (1904).
  • Contes pantagruéliques (1905).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_001514 »
  2. a et b René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870 - mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994, p. 159
  3. a b et c Raymond Blanchot, L'art du livre à l'Imprimerie nationale des origines à nos jours : [exposition], Paris, Bibliothèque nationale, [Galerie Mazarine, 18 avril-31 mai] 1951, Paris, Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne), p. 46-49
  4. « CTHS - CHRISTIAN Arthur dit CARLOCHRISTI », sur cths.fr (consulté le )
  5. Linda Ritson, « Arthur Christian, director of the Imprimerie nationale », Signature, n° 9, 1949, p. 3-28.
  6. Cécile Bertran-Humbert, « Les bâtiments de l'Imprimerie nationale », Livraisons d'histoire de l'architecture, vol. 11, no 1,‎ , p. 9–19 (DOI 10.3406/lha.2006.1029, lire en ligne, consulté le )
  7. « De Garamont aux Garamond(s) : une aventure typographique », sur mazarinum.bibliotheque-mazarine.fr, Paris, Bibliothèque Mazarine, (consulté le ), n° 66
  8. « Les Parisiens de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  9. Gwladys Longeard, « L’Imprimerie nationale de 1870 à 1910 », sur theses.enc.sorbonne.fr, Position des thèses, Ecole nationale des Chartes, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870 - mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994, 555 pages (notice p. 159)
  • Linda Ritson, « Arthur Christian: Director of the Imprimerie Nationale, 1895-1906 », dans Signature, New Series, n° 9, 1949.

Liens externes[modifier | modifier le code]