Arnoul et Simon Gréban

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Arnoul et Simon Gréban sont des auteurs dramatiques français, nés à [[ ]] au XVe siècle.

Biographie

On ne sait presque rien de la vie de ces deux frères, qui soutinrent avec éclat le genre des mystères, dans sa dernière période. Arnoul devint, vers 1450, chanoine de l’église du Mans, organiste à Notre-Dame de Paris et maître de la chorale, ainsi que professeur de théologie à l’université de Paris. Simon, moine de Saint-Riquier (Ponthieu), fut secrétaire de Charles d'Anjou, comte du Maine. C’est ce qui fait que Clément Marot, qui aime à réunir les deux frères « au bien résonnant style », a pu dire (Épigramme 223) :

« Les deux Gresban ont le Mans honoré. »

Œuvres

Arnoul Gréban est l’auteur de pièces religieuses. La plus significative est sans doute Le Mystère de la Passion, joué à Abbeville du 23 au 26 mai 1455 et publié en 1458 ; remanié par Jean Michel (1430-1501) pour une représentation à Angers en 1486, ce mystère est joué jusqu’en 1507. Le Mystère de la passion compte 35 000 vers divisés en prologue et quatre journées ; il met en scène 224 personnages. Il part de l’évocation du péché originel qui condamne l’humanité ; puis des personnages allégoriques évoquant la promesse d’un Messie ; sont ensuite rappelés tous les épisodes de la vie du Christ ; les personnages allégoriques reviennent enfin et tirent la moralité de la pièce. Jean Michel (ou Jehan Michel), le gendre d’Arnoul Gréban, a contribué à cette œuvre et l’a poursuivie, en l’enrichissant notamment par des dialogues plus accentués et des ripostes plus vives[1].
Simon Gréban, quant à lui, est l’auteur du Mystère des actes des apôtres (1465). Arnoul passe pour avoir coopéré au mystère le Triomphant mystère des actes des Apostres, translaté fidèlement de la vérité historiale, ordonné par personnages de son frère Simon. Ce mystère se maintint au théâtre près d'un siècle, malgré les difficultés qu'implique sa mise en scène : il ne comporte pas moins de quatre-vingt mille vers et le répertoire des personnages en contient quatre cent quatre-vingt-cinq. On le voit encore représenté à Bourges le 30 avril 1536. Une Relation de l’ordre de la triomphante et magnifique monstre a été conservée (Bourges, 1836, in-8°). Le Mystère des actes des Apostres, qui fut réimprimé à Bourges vers le même moment (1540, en 2 vol. in-4 gothique), eut un certain nombre d’éditions avec corrections Paris[2].
Les deux frères, Simon plus particulièrement, ont composé également divers poèmes, des complaintes et élégies.

Anecdote

Deux rues respectivement à Compiègne et au Mans portent le nom de "Rue des frères Gréban" les liant à jamais.

Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 935-6.

Références

  1. http://ebooks.unibuc.ro/lls/MihaelaVoicu-LaLiterature/Mystere%20de%20la%20Pasion.htm Comparaison de style Gréban/Michel
  2. Notamment en 1537, à Paris en 2 vol. in-fol. goth., avec fig. sur bois.

Voir aussi