André de Meeûs d'Argenteuil

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Le comte André de Meeûs d'Argenteuil, né à Bruxelles (Belgique) le et mort à Watermael-Boitsfort le , est un général-major belge, et un haut dignitaire de la Cour.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils du comte Ferdinand de Meeûs, André de Meeûs d'Argenteuil est le fils du comte Eugène de Meeûs (1834-1915) et de la comtesse Marie-Charlotte du Couëdic de Kergoaler (1843-1925), elle-même fille du comte Louis Marie du Couëdic, ancien maire de Quimperlé, et de Cécile de la Croix de Chevrières de Sayve. Il épousa Isabelle de Villegas de Clercamp, fille du comte, châtelain de Bever et bourgmestre de Strombeek-Bever. Quatre enfants sont issus de ce mariage[1].

André de Meeûs accomplit ses études à Alost. Des périodes plus agréables dans le parc du château du Nysdam de La Hulpe à proximité des châteaux de Roest et d'Argenteuil où habitaient ses cousins. L'étang de la longue Queue les séparait de l'actuel domaine Solvay ; de grands mouvements nautiques eurent lieu à cet endroit.[réf. nécessaire]

Carrière[modifier | modifier le code]

Lieutenant au 2e régiment de Guides, âme du 2e escadron pendant la campagne de 1914-18. Adjudant-major du colonel A.E.M. du Roy de Blicquy.

Son frère aîné, le comte Francis, chargé de porter les autorisations de l'attaque au régiment, souhaite participer à la Charge de Burkel en 1918 dans la lutte pour la libération du pays. Comme il était le plus âgé et père de nombreux enfants, on décide en haut lieu de lui faire suivre l'auto blindée chargée de mitrailler la route. Mais l'auto est atteinte ; le chauffeur est tué, ce qui oblige Francis de contourner le véhicule et d'être en première ligne de tir et foudroyé à cheval et au galop. Il meurt sur le coup[2].

Appelé d'urgence, son frère André vient saluer une dernière fois la dépouille sanglante de son cher Francis. Son attitude impeccable a fait parler de lui en haut lieu. Les officiers supérieurs lui proposent les grades de son aîné. La victoire n'était pas loin. Rapidement, il devient commandant au 1er Guides. Il remplit cette fonction avec distinction et tact. D'humeur égale, bienveillant et amène, il a des vrais amis.

Sa compétence et son jugement sur les chevaux à sélectionner rend homogénéité aux attelages, rajeunit les livrées et restaurent les carrosses du palais. Les chevaux de selle manquent encore de taille et, concession au progrès, le garage doit être à la mode. Au cours de déplacements à l'étranger (Normandie, Saône et Loire et Paris) de nombreux haras seront visités. Les chevaux de selle resteront d'origine variée, principalement irlandais ; l'élevage national n'étant pas négligé. Grâce à lui, les équipages "à l'anglaise", tradition de Léopold Ier redeviennent un modèle du genre.

André de Meeûs d'Argenteuil a été officier d’ordonnance du roi Albert Ier, Grand écuyer de Léopold III et de Baudouin Ier et Grand maître de la Maison de la reine Élisabeth[1],[3].

Colonel au 2e Chasseurs à cheval en 1933. Il s'affirme un brillant chef de Corps. En 1934, son fils aîné Raoul, officier de réserve, se marie avec Geneviève de Trannoy, fille du colonel-baron Gaston de Trannoy.

Le premier Régiment des Guides sert sous son Commandement de 1934 à fin 1937.

Le roi Léopold III lui octroie le titre envié d'Ecuyer d'honneur, dont le général baron Lunden avait été sous Léopold II le dernier et très compétent titulaire.

Comprenant la nécessité de la motorisation, ce cavalier convaincu sut faire admettre et présider cette délicate transition avant la guerre. Le 28 mai 1940, alors qu'il commande à Béziers le XVIe Centre de recrutement de l'Armée belge (CRAB), sa prise de position contre le discours radiophonique du ministre français de la guerre Paul Reynaud qui critiquait l'attitude de Léopold III et de l'armée belge lui vaut d'être arrêté et démis de ses fonctions[4] et mis aux arrêts momentanément par les autorités françaises. Apprenant qu'il était en difficulté, le comte Gatien du Parc Locmaria, rentrant d'Espagne avec les enfants royaux, le ramène à Bruxelles où il reprend ses activités au palais après avoir eu un long entretien avec le souverain volontairement prisonnier au château de Laeken.[réf. nécessaire]

Il est appelé au poste de Grand-Maître de la reine Elisabeth. Il voyage avec la Souveraine en Yougoslavie, en Russie, etc. Il reste à son poste jusqu'à la fin de sa vie en 1965.

Après le décès de la souveraine, il était chargé en 1966 de la transmission du patrimoine des archives de cette reine aux Archives du palais du roi[5].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Nationaux[modifier | modifier le code]

Étrangers[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Christophe de Fossa, « Les comtes de Meeûs d'Argenteuil », L'Éventail, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Lieutenant +William Parmentier, Historique du 1er Régiment des Guides, Bruxelles, Imprimerie M. Weissenbruch,
  3. Belgium, Belgisch staatsblad, , 2224 p. (lire en ligne).
  4. Michel Verwilghen, Le mythe d'Argenteuil : demeure d'un couple royal, Lannoo, , 614 p. (lire en ligne), p. 299.
  5. https://search.arch.be/nl/?option=com_rab_findingaids&view=findingaid&format=pdf&eadid=BE-A0546_005580_007131_DUT
  6. L'ensemble des décorations mentionnées ci-dessous sont reprises dans : Oscar Coomans de Brachêne, État présent de la noblesse belge, annuaire de 1994, première partie, Mees-Minc, page 73.
  7. « Distinctions honorifiques », Bulletin d'information, vol. 9, no 4,‎ , p. 64 (lire en ligne, consulté le ).