Ancienne église Saint-Hilaire d'Agen

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Ancienne église Saint-Hilaire
Image illustrative de l’article Ancienne église Saint-Hilaire d'Agen
Présentation
Nom local Tour des Pénitents blancs
Culte Catholique
Dédicataire Saint Hilaire
Type Église
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant Architecture romane
Architecture gothique
Date de démolition 1861, 1913
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1950)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Ville Agen
Coordonnées 44° 12′ 23″ nord, 0° 36′ 51″ est

Carte

L'église Saint-Hilaire d'Agen, appelée également Tour des pénitents blancs, située rue Georges-Thomas, est une construction datant du XIe siècle aujourd'hui en ruines.

Présentation[modifier | modifier le code]

L'église romane du XIIe siècle[modifier | modifier le code]

À l'origine, église ne compte qu'une nef prolongée par un chœur plus étroit. Un clocher-mur en pierre surmontant le mur-pignon de séparation entre la nef et l'abside venait compléter la construction. L'abside en forme d'hémicycle était décorée de sculptures permettant de dater la construction de l'édifice au plus tôt au XIe siècle[1] ou à la première moitié du XIIe siècle[2].

L'agrandissement du XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Au début du XIIIe siècle, l'église est agrandie avec l'ajout de deux collateraux ainsi que deux absidioles voûtées en cul-de-four. Les murs des collateraux sont montés afin de permettre le support d'un toit unique pour l'ensemble du bâtiment[2].

Le clocher[modifier | modifier le code]

À une époque non définie mais au plus tôt contemporaine de l'agrandissement le clocher-mur est intégré à la face Ouest de la tour hexagonale en brique constituant le clocher gothique de l'église[2].

Transfert de l'église paroissiale Saint-Hilaire dans l'ancienne église des Cordeliers[modifier | modifier le code]

Un couvent des cordeliers a été installé près de la porte Saint-Georges au XIVe siècle. Leurs biens ont été saisis en 1790. Une partie du couvent a abrité la caserne de la gendarmerie à partir de 1795, jusqu'en 1840. L'église des cordeliers a abrité l'assemblée électorale en 1790 du département. Puis elle a servi d'écurie et de magasin à fourrage. L'église paroissiale Saint-Hilaire située à proximité étant trop petite et menaçant ruine, le curé et le conseil de fabrique ont fait signer une pétition aux habitants, avec l'accord du maire, du préfet et de l'évêque, envoyée au gouvernement pour obtenir le transfert de la paroisse Saint-Hilaire dans l'ancienne église des cordeliers, ce qui a été accepté en 1818[3].

Destruction partielle[modifier | modifier le code]

Le plan d'alignement d'Agen de 1861 entraîna la construction d'une nouvelle rue qui eut pour conséquence la destruction de la façade ouest de l'église ainsi que la première travée de la nef. Détruite sur plus de 6 mètres, l'église servit d'entrepôt et de magasin jusqu'à ce qu'un incendie se déclare en 1913[4],[2]. La municipalité d'Agen a envisagé de vendre le clocher de la vieille église en 1911[5].

Monument historique[modifier | modifier le code]

Les ruines de l'ancienne église Saint-Hilaire ont été inscrites au titre des monuments historiques le [6]

Personnalités liées à l'église[modifier | modifier le code]

Le , Nicolas de Bastard, chevalier, seigneur de Saint-Denis-sur-Garonne, des Iles-Chrétiennes et du Bosq, grand voyer de France, grand maître enquêteur et général réformateur des eaux et forêts de France, fils de Dominique de Bastard et de Cécile de Lousteau, fut inhumé dans l'église Saint-Hilaire, devant l'autel de Saint-Martin[7]. Ce tombeau servit dès lors de lieu de sépulture pour les seigneurs de Saint-Denis-sur-Garonne morts à Agen.

Son fils, Dominique de Bastard, exerçant les mêmes charges et possédant les mêmes seigneuries, est enterré sous l'autel de Saint-Martin, dans le caveau familial, le [8].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Inscription de l'église Saint-Hilaire d'Agen », notice no PA00084040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 16 septembre 2009
  2. a b c et d Source : Panneau d'information touristique situé devant le bâtiment
  3. Philippe Lauzun, p. 436-437 (lire en ligne)
  4. Bulletin monumental, 1914, volume 78, p. 148 (lire en ligne)
  5. Revue de l'Agenais, 1911, tome 38, p. 280 (voir)
  6. « Ruines de l'ancienne église Saint-Hilaire », notice no PA00084040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Jean de Bastard comte d'Estang, Généalogie de la Maison de Bastard, p. 103
  8. Archives départementales de Tarn-et-Garonne - E SUP AGEN GG_94 - p. 74

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Lauzun, Les Couvents de la Ville d'Agen avant 1789 - IV. Les Cordeliers ou Frères-Mineurs (suite), p. 401-437, Revue de l'Agenais, année 1886, tome 13 (lire en ligne)
  • Philippe Lauzun, Souvenir du Vieil Agen. La Porte Saint-Georges, le pont Saint-Georges et le quartier Saint-Hilaire, p. 386-388, Revue de l'Agenais, 1911, tome 38 (lire en ligne)
  • Philippe Lauzun, Incendie de la vieille église paroissiale de Saint-Hilaire d'Agen, p. 280-281, 475, Revue de l'Agenais, 1913, tome 49 (lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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