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Alireza Avayi

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Alireza Avayi
(fa) علیرضا آوایی
Illustration.
Alireza Avayi le 2 août 2017.
Fonctions
Ministre de la Justice (en)

(4 ans et 5 jours)
Président Hassan Rohani
Gouvernement Rohani II
Prédécesseur Mostafa Pourmohammadi
Successeur Amin Hossein Rahimi (fa)
Biographie
Nom de naissance Seyyed Alireza Avayi
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Dezfoul (Iran)
Nationalité Iranienne
Parti politique Indépendant
Fratrie Asadollah Avayi (frère)
Ahmad Avayi (fa) (frère)
Diplômé de Université de Téhéran[1]
Profession Procureur
Religion Islam chiite duodécimain

Seyyed Alireza Avayi (en persan : سید علیرضا آوایی), né le à Dezfoul, est un procureur et un homme politique iranien conservateur[2] de premier plan. Il est ministre de la Justice (en) de 2017 à 2021 sous la présidence de Hassan Rohani.

Il a auparavant occupé divers postes dans le système judiciaire iranien, notamment celui de chef du Bureau du recensement (fa), de chef du pouvoir judiciaire de la province de Téhéran (2005-2014), de procureur d'Ahvaz (1988) et de juge en chef de la Cour suprême[3],[4],[5],[6],[7],[8]. Il est membre fondateur et président du Conseil d'administration de l'association iranienne des études juridiques fondamentales[9], qui est le premier organisme national et transnational de la société civile dans le système judiciaire iranien[10].

Carrière

Avayi est employé par le système judiciaire depuis la veille de la révolution iranienne et a été l'un des plus éminents magistrats d'Iran. Les postes qu'il a occupé sont les suivants[10] :

Implication dans l'exécution des prisonniers politiques de 1988

Seyyed Alireza Avayi au Iranian Law and Legal Research Institute.

En tant que procureur général de Dezfoul, Alireza Avayi était chargé d'enquêter sur les cas des prisonniers politiques en 1988 et a été impliqué dans la condamnation à mort de ces derniers[11]. En décembre 2018, Amnesty International a publié un rapport détaillé sur les exécutions de 1988, qualifiant ces dernières de « crime contre l'humanité » et accusant Alireza Avayi d'avoir été à la tête d'une « commission de la mort » à Dezfoul[12]. Selon Amnesty International, c'est près de 5 000 personnes (dont des dizaines à Dezfoul) qui ont été exécutées en quelques semaines lors de cette purge[13].

Sanctions de l'Union européenne

Dans une décision datée du , l'Union européenne a interdit l'entrée sur son sol à vingt-neuf dignitaires iraniens, dont Seyyed Alireza Avayi. Cette décision gèle également tous les avoirs en Europe de ces fonctionnaires jusqu'à nouvel ordre. La déclaration de l'UE tient Alireza Avayi pour responsable des violations des droits de l'homme (arrestations arbitraires, négations des droits des prisonniers, hausse du nombre d'exécutions capitales) dans le système judiciaire de la province de Téhéran[14].

Le , Alireza Avayi s'est rendu à la trente-septième réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies pour y représenter l'Iran. En réaction à sa venue, certains diplomates (parmi lesquels, la ministre des affaires étrangères de la Suède, Margot Wallström) ont quitté la salle du conseil en signe de protestation[15]. Au même moment, environ 150 personnes manifestaient devant l'Office des Nations Unies à Genève avec des pancartes hostiles à la République islamique et des slogans dénonçants à Avayi[16].

Vie privée

Alireza Avayi est le petit-frère d'Ahmad Avayi (fa), ex-représentant de la circonscription de Dezfoul au Madjles et ancien vice-ministre de l'Industrie[17].

Notes et références

  1. (en) « Iran parliament approves Rouhani cabinet nominees, rejects ? », sur TehranTimes.com, (consulté le )
  2. (en) Raz Zimmt, « The Second Rouhani Government: Public Demands and Presidential Constraints », sur INSS.org.il, (consulté le )
  3. (fa) « اسماعیلی رئیس کل دادگستری استان تهران شد/ جهانگیر رییس جدید سازمان زندانها », sur FarsNews.com,‎ (consulté le )
  4. (fa) «سید علیرضا آوایی: رعایت اعتدال در برخورد با جرائم منکراتی ضروری است», sur MojNews.com,‎ (consulté le )
  5. (fa) «رئیس کل دادگستری تهران:همت و کارمضاعف برای قضات به معنی رای متقن است» [archive du ], IRNA,‎ (consulté le )
  6. (fa) « نياز فوري دادگستري استان تهران به 200 قاضي », sur AsrIran.com,‎ (consulté le )
  7. (en) « News | 4 Death Sentences in $2.6B Bank Fraud; Case Opened on Larijani Brother », sur PBS.org, (consulté le )
  8. (en) « Court sets trial for American hikers », sur WashingtonTimes.com, (consulté le )
  9. (fa) « انجمن حقوق‌شناسی » (consulté le )
  10. a et b (fa) « استاد سید علیــرضا آوائی », sur IranianLLS.org (consulté le )
  11. (fa) « عفو بین‌الملل: حکومت ایران از بقایای اجساد اعدام شدگان ۶۷ آزمایش دی ان ای بگیرد », sur BBC.com,‎ (consulté le )
  12. (en) « Blood-soaked secrets with Iran’s 1998 Prison Massacres are ongoing crimes against humanity » [archive du ], sur Amnesty.org, (consulté le )
  13. (fa) « وزیر دادگستری ایران در میان سخنرانان شورای حقوق بشر », sur DW.com,‎ (consulté le )
  14. (en) « Council Implementing Regulation (EU) No 1002/2011 of 10 October 2011 implementing Article 12(1) of Regulation (EU) No 359/2011 concerning restrictive measures directed against certain persons, entities and bodies in view of the situation in Iran », sur eur-lex.europa.eu, (consulté le )
  15. (en) Nick Cumming-Bruce, « Blacklisted Iranian Official Stirs Outrage at U.N. Human Rights Council », sur NYTimes.com, (consulté le )
  16. (fa) « خروج چند دیپلمات از جلسه سخنرانی وزیر دادگستری ایران در ژنو », sur BBC.com,‎ (consulté le )
  17. (fa) Ehsan Mehrabi, « برادران آوایی و ماجراهای کهریزک », sur RadioZamaneh.com,‎ (consulté le )