Actéon (Auber)
Genre | Opéra-comique |
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Nbre d'actes | 1 |
Musique | Daniel-François-Esprit Auber |
Livret | Eugène Scribe |
Langue originale |
Français |
Création |
Opéra-Comique Paris France |
Personnages
Actéon est un opéra-comique français en un acte, musique de Daniel-François-Esprit Auber, livret d'Eugène Scribe, créé à l'Opéra-Comique le . Cet acte, que MM. Scribe et Auber ont fait ensemble, était un simple intermède destiné à l’Opéra, pour couper ses spectacles. Il a suivi Mme Damoreau à l’Opéra-Comique, et c'est par cette pièce qu'elle y a fait ses débuts.
Argument [1]
Un mari jaloux, le prince Aldobrandi, a renfermé une jeune et jolie femme dans une magnifique villa, en Sicile. Une sœur du prince, un essaim de dames et un page qui porte le titre de Sigisbé (l’auteur s’est étrangement trompé sur la véritable signification de ce nom), forment toute la société de la princesse. Dans cette retraite, on peint, on fait de la musique, on cause, on médit et l’on s’ennuie, car il n’y a là personne pour animer cette morne existence; personne sur qui puissent s’exercer la coquetterie et l’envie de plaire. Point d’amour, partant, point de joie.
Le comte Léoni, galant seigneur des environs, recherche la main de la sœur du prince; il veut pénétrer dans la villa, il veut attirer ces dames à une fête qu’il donne en son palais. Vains efforts ! au-dedans et au-dehors la jalousie tient toutes les grilles fermées. Personne ne peut entrer, personne ne peut sortir. Il se travestit alors en aveugle mendiant. Sous ce déguisement, il pénètre dans le château. La princesse Aldobrandi a commencé un tableau représentant Actéon surprenant au bain Diane et ses nymphes. Le tableau reste inachevé; elle n’a pas de modèle pour la figure d’Actéon. L’aveugle posera. Mais la jeune sœur qui doit figurer parmi les nymphes a reconnu son amant; elle rougit de paraître à demi-nue devant des yeux qu’elle sait bien être clairvoyants. Il le faut, cependant ; car si Léoni est découvert, Aldobrandi le frappera d’un poignard qu’il porte toujours sur lui. On organise les groupes.
Le jeune page survient; il est ravi de contempler ce spectacle; l’adolescent venait chercher la réponse à une lettre de rendez-vous qu’il avait écrite à sa belle maîtresse. L’aveugle voit le petit drôle qui dévore des yeux les charmes de sa propre fiancée, il le dénonce. Le comte Léoni est reconnu. On s’embrasse. Il épousera la sœur du prince, qui dorénavant posera lui-même pour la tête d’Actéon. Ce sont Bartolo, Rosine, Almaviva et Chérubin!
Rôles à la création[2]
Personnage | Voix | Créateur 1836 |
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Le prince Aldobrandi | baryton | Giovanni Inchindi |
Le comte Léoni | ténor | Louis-Benoît-Alphonse Révial |
Lucrezia, femme du prince Aldobrandi | soprano | Laure Cinti-Damoreau |
Angela, sœur du prince Aldobrandi | soprano | Cécile Camoin[3], dite Miro-Camoin |
Stéphano, sigisbé de la princesse | soprano | Félicité Pradher[4] |
Chœurs: femmes de la princesse -- dames amies de la princesse. |
Représentations
Après deux années de représentations en 1835 et 1836 à l'Opéra-Comique, Actéon se joue à Philadelphie (1843), Bruxelles (1846), Londres (1849), et est même traduit en allemand[5] en 1839 pour être donné à Vienne en 1839[6].
Références
- Le Charivari, 25 janvier 1836 sur Gallica
- (en) Daniel-François-Esprit Auber, Actéon : Edited and Introduced by Robert Ignatius Letellier, Cambridge Scholars Publishing, (lire en ligne), p. 9.
- (BNF 14846672)
- (BNF 14845815)
- Le livret en allemand est disponible : (LCCN 2010662404)
- (de) « Liste des œuvres d'Auber », sur operone (consulté le ).
Liens externes
- (fr) Livret d'Actéon sur Gallica dans : Eugène Scribe, Œuvres complètes, 4e série : Opéras-comiques, vol. 5, E. Dentu, Paris, 1878.
- Partition sur Gallica
- Ressource relative à la musique :
- (fr) Critique in La revue des deux mondes, février 1836, p. 379 sur Gallica