Abou Ballas

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Abou Ballas
Image illustrative de l’article Abou Ballas
Tessons de poterie à Abou Ballas.
Localisation
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Coordonnées 24° 26′ 20″ nord, 27° 38′ 56″ est
Altitude 463 m
Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Abou Ballas
Abou Ballas
Histoire
Époque Égypte antique

Abou Ballas est un site archéologique situé en Égypte dans le désert Libyque, à 200 km au sud-ouest de l'oasis d'Ad-Dakhla qui se trouve sur le lieu de deux collines isolées. Deux collines contiennent de nombreuses poteries égyptiennes qui étaient bien conservées lors de leur découverte en 1918[1]. De nouvelles fouilles ont été entreprises de nouveau sur le site dans les années 2010[2].

Le site a donné son nom à la formation géologique d'Abou Ballas[3].

Occupation néolithique[modifier | modifier le code]

Des chercheurs suggèrent que la zone d'Abou Ballas a été occupée de 8700 à 5700 de l'ère préhistorique. Ils attribuent la cessation soudaine de l'occupation humaine dans cette zone aux conditions environnementales[4].

Piste Abou Ballas[modifier | modifier le code]

La nature de ce site isolé a pendant longtemps été mystérieuse. Des recherches récentes ont récemment montré qu'il s'agissait d'un point de passage d'une ancienne route commerciale, appelé « Abu Ballas Trail »[5], reliant l'oasis de Dakhla au Djebel Oueynat via le Gilf al-Kabir avant sans doute de pousser jusque vers le lac Tchad via l'oasis de Koufra, et par laquelle transitaient de l'or, diverses plantes aromatiques ou encore du cuir[6]. Le site a été mis en place vers la fin de l'Ancien Empire ou au début de la Première Période intermédiaire, lorsque du ravitaillement a été entreposé le long de la piste traversant le désert, Abou Ballas étant l'un des plus importants. En plus des poteries, on a retrouvé des gravures rupestres, des outils en pierre et même un jeu de senet gravé sur un rocher. Comme il n'y a aucune source à proximité, toute la nourriture et l'eau était transporté depuis Dakhla à dos d'âne, et personne ne vivait sur place de manière permanente. La route du désert était active principalement à la fin de l'Ancien Empire et dans une moindre mesure pendant la Deuxième Période intermédiaire et pendant le Nouvel Empire[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. H. Kemal l Dine, L. Franchet, « Les dépôts de jarres du désert de Libye », dans : Revue scientifique 65 1927), 596-600
  2. a et b Frank Förster, « Beyond Dakhla: The Abu Ballas Trail in the Libyan Desert (SW Egypt) », In: Frank Förster, Heiko Riemer: Desert Road Archaeology in Egypt and Beyond, Cologne 2013, (ISBN 9783927688414), 299-314
  3. F. Hendriks, E. Schrank, « The marine Abu Ballas formation of southern Egypt: a clay-mineralogic and microfloral reconstruction of the Aptian paleoclimate », Journal of African Earth Sciences, 1990, Volume 10, no 3, p. 471-481.
  4. « Sahel in Egypt: environmental change and cultural development in the Abu Ballas area, Libyan Desert », dans : L. Krzyzaniak, M. Kobusiewicz & J. Alexander (eds.), Environmental change and human culture in the Nile basin and northern Africa until the second millennium B.C. Studies in African Archaeology 4, Poznan, Poznan Archaeological Museum, p. 213–223.
  5. Jean-Loïc Le Quellec Nil et Sahara : Vingt ans plus tard (consulté le 20 avril 2020).
  6. Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia, L'Égypte des pharaons - De Narmer à Dioclétien, Paris, éditions Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 978-2-7011-6491-5), chap. 1 (« L'oasis d'Égypte et le travail des hommes »)