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À Bruxelles, publication de La Terre n'est pas une vallée de larmes à l'initiative de Christian Dotremont et Marcel Mariën, anthologie regroupant des textes écrits entre 1942 et 1945[1].
Mars
André Breton, Arcane 17, récit illustré de quatre lames de tarot dessinées par Matta, publié en français à New-York par l'éditeur Brentanno's.
Avril
Publication à New York d'une nouvelle édition actualisée de l'essai de BretonLe Surréalisme et la peinture aux éditions Brentanno's. À cette occasion, la vitrine du libraire est décorée par Marcel Duchamp et Enrico Donati[2].
Juin
Mort de Robert Desnos au camp de concentration de Terezin (Tchécoslovaquie).
Août
Pour des questions pratiques (divorce d'avec Jacqueline Lamba et remariage avec Élisa Claro), Breton se rend à Reno, dans le Nevada. Il visite les réserves des Indiens Hopis. Ayant emporté des œuvres de Charles Fourier, il compose l'Ode à Charles Fourier.
Breton arrive à Port-au-Prince (Haïti). Par l'entremise de Pierre Mabille, conseiller culturel de l'Ambassade de France, il assiste à plusieurs cérémonies vaudou[3].
Exposition Surréalisme organisée par René Magritte, à Bruxelles, à la galerie des Éditions La Boétie. Conférences de Marcel Mariën, Le Surréalisme en 1945 et d'Achille Chavée, Points de repères. Quelques œuvres jugées « provocantes » tel un sapin de Noël garni de croix gammées (L'Arbre du Bien et du Mal de Christian Dotremont), des fragments de miroir encadrés et intitulés Portrait de l'artiste (réalisés par Magritte), et quelques tracts anonymes intitulés L'Imbécile, L'Emmerdeur et L'Enculeur[4] causent des réactions hostiles de la critique qui désire « tourner la page du surréalisme ». Même au sein du groupe, Chavée désapprouve ces tracts. Ce qui lui vaut la réplique de Mariën et Magritte : « […] il est visible que pour emmerder les charognes on ne saurait jamais exagérer » et de Jacques Denis, l'un des auteurs des tracts : « Mais nous connaissons l'humour et nous ne sommes pas des gens sérieux. Nous espérons jamais le devenir. »[5]
Première exposition d'Arshile Gorky à New York dont la préface du catalogue est de Breton : « Le ressort de l'œil […] Arshile Gorki est pour moi le premier peintre à qui se soit entièrement dévoilé ce secret. L'œil […] est fait pour jeter un linéament, pour faire passer un fil conducteur entre les choses d'aspect le plus hétérogène. »
Achille Chavée publie un numéro spécial de l'hebdomadaire Salut public consacré au surréalisme et tente de rassembler « tous ceux dont il était permis de considérer qu'étant acquis à certains principes, il n'est pas exclus d'envisager entre eux un travail commun. »[6].
Arcane 17, récit. Le titre se réfère directement à la signification traditionnelle de la lame de tarot qui s'intitule L'Étoile, emblème de l'espérance et de la résurrection. « C'est la révolte même, la révolte seule qui est créatrice de lumière. Et cette lumière ne peut se connaître que trois voies : la poésie, la liberté et l'amour qui doivent inspirer le même zèle et converger, à en faire la coupe même de la jeunesse éternelle, sur le point le moins découvert et le plus illumminable du cœur humain. »
Rose pour Elisa, décalcomanie, encre sur papier[9]
Le Surréalisme et la peinture, essai, nouvelle édition
↑Réédition en fac-similé en 1996 à Bruxelles, Didier Devillez éditeur. Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Paris, 2007, p. 45.
↑La photographie de la vitrine a été publiée dans la revue Le Surréalisme en 1947 (éditions Maeght). A. E. Hubert, A. Breton, œuvres complètes, tome 4 : notice, éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, p. 1261.