Élection présidentielle serbe de 2003

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élection présidentielle serbe de 2003
(1er tour, annulé)
Type d’élection Élection présidentielle
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 506 505
Votants 2 523 889
38,79 % en diminution 6,4
Votes exprimés 2 437 621
Blancs et nuls 86 268
Tomislav Nikolić – SRS
Voix 1 166 896
46,23 %
en augmentation 10,2
Dragoljub Mićunović – DS
Voix 893 906
35,42 %
en diminution 22,2
Velimir Ilić – NS
Voix 229 229
9,08 %
Président de la République
Sortante Élue
Nataša Mićić
GSS
Nataša Mićić
GSS

L’élection présidentielle serbe de 2003 (en serbe cyrillique : Избори за председника Србије 2003, en serbe latin : Izbori za predsednika Srbije 2003) se tient le , afin d'élire le président de la république de Serbie.

Au moment du scrutin, la fonction est vacante depuis 10 mois et la présidente de l'Assemblée nationale Nataša Mićić assume l'intérim de la présidence. Comme lors des deux précédentes occurrences, le scrutin est annulé faute d'une participation suffisante.

Contexte[modifier | modifier le code]

La présidente de l'Assemblée nationale Nataša Mićić devient présidente de la république de Serbie par intérim le , le mandat de cinq ans de Milan Milutinović ayant pris fin sans successeur élu. En effet, la Serbie a organisé deux élections présidentielles à l'automne , mais les résultats ont été déclarés invalides puisque moins de 50 % des inscrits se sont rendus aux urnes[1].

Le , le président du gouvernement Zoran Đinđić est assassiné par un tireur embusqué alors qu'il se trouve dans la cour du bâtiment du gouvernement[2]. La piste d'un assassinat commandité par le crime organisé, alors que Đinđić avait déjà fait l'objet d'une tentative de meurtre un mois plus tôt, est privilégiée ; en conséquence, l'état d'urgence est décrété par la présidente intérimaire Nataša Mićić[3]. Le conseil exécutif du Parti démocrate — principale formation de la coalition Opposition démocratique de Serbie (DOS) au pouvoir — se réunit cinq jours plus tard et choisit son vice-président et ancien ministre fédéral de l'Intérieur Zoran Živković comme nouveau chef de l'exécutif[4]. L'état d'urgence est levé le , tandis que le gouvernement lance une opération de grande ampleur contre les mafias qui se traduisent 10 000 interpellations, dont 4 500 placements en détention provisoire, révélant l'existence d'un vaste réseau criminel forgé sous le règne de Slobodan Milošević avec la complicité des autorités serbes[5].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le Novi dvor, résidence officielle du président serbe.

Le président de la République (Председник Републике Србије, Predsednik Republike Srbije) est le chef de l'État de la république de Serbie, république autonome au sein de la république fédérale de Yougoslavie (RFY).

Selon les dispositions de l'article 86 de la Constitution, le président est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois au suffrage universel, au scrutin secret et au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Peuvent être candidats les citoyens serbes soutenus par un parti politique officiellement enregistré au plus tard la veille de la convocation du scrutin, ou parrainés par au moins 10 000 électeurs inscrits.

La loi électorale dispose que, pour l'emporter au premier tour, un candidat doit recueillir un nombre de voix équivalent à la majorité absolue des votants. En cas d'échec, un second tour est convoqué deux semaines plus tard entre les deux candidats arrivés en tête. Est élu celui qui remporte le plus grand nombre de suffrages. Au premier comme au second tour, la participation d'au moins la moitié des inscrits est nécessaire pour valider le résultat.

Candidats[modifier | modifier le code]

Résultats[modifier | modifier le code]

Voix[modifier | modifier le code]

Résultats de l'élection présidentielle serbe de 2003[6]
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Tomislav Nikolić Parti radical (SRS) 1 166 896 46,23 Non convoqué
Dragoljub Mićunović Parti démocrate (DS) 893 906 35,42
Velimir Ilić Nouvelle Serbie (NS) 229 229 9,08
Marijan Rističević Parti national paysan (NSS) 72 105 2,86
Dragan Tomić Parti socialiste (SPS) 54 703 2,17
Radoslav Avlijaš Parti démocratique de la patrie (DSO) 20 872 0,83
Votes blancs et nuls 86 268 3,42
Total 2 523 889 100
Abstention 3 982 616 61,21
Inscrits / participation 6 506 505 38,79

Analyse[modifier | modifier le code]

Suites[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Damien Roustel, « Un pays sans président », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Damien Roustel, « Le premier ministre serbe a été tué dans un attentat », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Assassinat de Djindjic - La piste mafieuse est privilégiée », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Assassinat du premier ministre serbe - Le successeur de Djindjic est choisi », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jean-Michel Demetz, « Le grand nettoyage », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « REPUBLIC OF SERBIA PRESIDENTIAL ELECTION OF 16 NOVEMBER 2003 », sur psephos.adam-carr.net, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]