Église Saint-Nicolas de La Canée

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Église Saint-Nicolas de La Canée
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dème de la Canée (d)
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L'église Saint-Nicolas de La Canée (en grec moderne : Ιερός Ναός Αγίου Νικολάου, en italien : San Nicolo), à l'époque ottomane appelée aussi Mosquée du Souverain (en turc : Hünkâr Camii, en grec moderne : Χιουγκιάρ Τζαμισί) est une église située à La Canée en Crète. Elle a la particularité de posséder un ancien minaret ottoman et un clocher traditionnel.

Histoire et description[modifier | modifier le code]

L'église appartenait à l'origine au monastère catholique romain Saint-Nicolas des Vénitiens, un monastère dominicain de 1320[1],[2] L'architecture correspondait à une basilique à transept dans le style gothique. Dans les représentations vénitiennes du monastère, l'église avait deux clochers, dont un seul a survécu aujourd'hui, ainsi qu'une double arcade sur le côté nord.

Après la conquête de la Crète par les Ottomans en 1645, le sultan ottoman Ibrahim a transformé l'église vénitienne en mosquée et lui a donné le nom de son saint patron Abraham. Le bâtiment a reçu un minaret au lieu d'un clocher et est devenu la principale mosquée de la ville. Le minaret était bordé d'un toit conique (pointe de crayon) en métal avec des plaques de plomb et était le plus haut minaret de la ville avec 40 mètres[3].

Le minaret n'a pas été démoli lors de la conversion de l'édifice en église orthodoxe grecque en 1918[4]. Restauré entre 1998 et 2000 à la suite de dégâts causés par la foudre, il n'a aujourd'hui plus de toit conique et ne mesure donc que 34 mètres de haut. En 1950, un clocher de l'église a été reconstruit de façon moderne[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Angeliki Lymberopoulou et Rembrandt Duits, Byzantine Art and Renaissance Europe, Londres, Routledge, , 240 p. (ISBN 978-1-351-95386-3, lire en ligne), p. 121.
  2. (en) Conference of European Churches, Unity in the Spirit, Diversity in the Churches: The Report of the Conference of European Churches' Assembly VIII, 18th-25th October 1979, Crete, The Conference, , 337 p. (ISBN 978-2-88070-003-4, lire en ligne), p. 47.
  3. a et b Elias Kolovos, « Monuments sans héritiers ? Les édifices ottomans de Crète », Anatoli, vol. 6 – Patrimoines culturels et fait minoritaire en Turquie et dans les Balkans,‎ , p. 237-256 (ISSN 2111-4064, lire en ligne), p. 240.
  4. (en) Rebecca Bryant, Post-Ottoman Coexistence: Sharing Space in the Shadow of Conflict, New York, Berghahn Books, , 292 p. (ISBN 978-1-78533-125-1, lire en ligne), p. 65.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Beata Kitsiki Panagopoulos, Cistercian and mendicant monasteries in medieval Greece, Chicago, University of Chicago Press, , 194 p. (ISBN 978-0226645445), p. 98-102, avec plan et illus.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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  • (en) « Church of Agios Nikolaos », sur Τουριστικό Portal Δήμου Χανίων - Tourism Guide of Chania (consulté le ).