Édouard Destenay

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Édouard Destenay
Nom de naissance Louis Édouard Bernard Destenay
Naissance
Alger
Décès (à 73 ans)
Orléans
Activité principale Compositeur, Militaire
Maîtres Claudius Blanc
Distinctions honorifiques Officier de la Légion d'honneur

Édouard Destenay, né le à Alger et mort le à Orléans, est un militaire et compositeur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Édouard Destenay naît le à Alger dans une famille de militaires d'origine languedocienne. Élève au Prytanée militaire de La Flèche, il s'engage dans l'armée du Nord durant la guerre franco-allemande de 1870[1].

Après la guerre, il fait partie d'une promotion d'élèves-officiers de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr et sert dans l'infanterie. En 1878, il est instructeur au sein de l'école, et quelques années plus tard est promu capitaine, en 1882[2].

À compter de 1883, il intègre l'intendance militaire et invente un pain de guerre particulier. En 1903, il prend une retraite anticipée de l'armée mais reprendra du service à l'occasion de la Première Guerre mondiale[2].

Nommé officier du Nichan Iftikhar en 1886, il est fait chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1893, puis promu officier en 1916[3].

Membre correspondant de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans à partir de 1908, il est nommé titulaire de la section des Sciences de cette Académie en 1910[2].

Parallèlement à sa carrière militaire, Destenay étudie la composition avec Claudius Blanc[4] et se consacre à la musique entre 1903 et 1914[5]. Il est un des fondateurs du salon des musiciens français[4] et est l'auteur d'une quarantaine de numéros d'opus[5].

Parmi ses œuvres, on compte une Symphonie romantique pour piano et orchestre[5], l'oratorio Le Christ, trilogie lyrique pour soli, chœurs et orchestre, plusieurs mélodies, des partitions de musique de chambre, un Choral et fugue pour deux pianos et plusieurs pièces de genre : Petites pièces pour violon et piano, À l'automne de la vie, suite pour violoncelle et piano, Tarentelle pour piano à quatre mains, violon et violoncelle, Sérénade pour piano, Conte de veillée pour harpe et clavecin[6].

Il meurt à Orléans le [7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Édouard Destenay s'est particulièrement distingué dans le domaine de la musique de chambre. On lui doit plusieurs œuvres notables dans le genre, notamment[8] :

  • Quintette pour 2 violons, alto, violoncelle et piano en mi bémol majeur, op. 11 (1899)
  • Quintette pour 2 violons, alto, violoncelle, harpe (ou piano) en mi bémol majeur, op. 12 (1905)
  • Trio pour hautbois, clarinette et piano en si mineur, op. 27 (1906)
  • Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur, op. 34 (1910)
  • Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano en sol mineur, op. 38 (1911)
  • Sonate pour violoncelle et piano (1920)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. de La Loge 1924, p. 297.
  2. a b et c de La Loge 1924, p. 298.
  3. « Cote LH/760/21 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. a et b de La Loge 1924, p. 299.
  5. a b et c (en) Gerald T. Davidson, « A Brief Biography of Louis Edouard Bernard Destenay », sur rlmf.org,
  6. Joseph Joubert (éd.), Maîtres contemporains de l'orgue, vol. IV : École française, Paris, Édition Maurice Senart, (lire en ligne), p. 3
  7. « Archives numérisées d'état civil d'Orléans, 1924, acte de décès n° 99, vue 34/521 », sur archives.orleans-metropole.fr (consulté le )
  8. Cobbett 1999, p. 376-377.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René de La Loge, « Éloge funèbre de M. Édouard Destenay », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans,‎ , p. 297-300 (lire en ligne).
  • Walter Willson Cobbett, Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. I : A–J, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-07847-0).

Liens externes[modifier | modifier le code]