Yvonne-Adélaïde Mougany
Yvonne-Adélaïde Mougany | |
Fonctions | |
---|---|
Députée de la 1re circonscription de Mindouli (Pool) | |
En fonction depuis (22 ans) |
|
Élection | 2002 |
Réélection | 2007 juillet 2012 10 juillet 2022 |
Président | Denis Sassou-Nguesso |
Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l'Artisanat et du Secteur informel | |
– (13 ans, 4 mois et 22 jours) |
|
Président | Denis Sassou-Nguesso |
Premier ministre | Isidore Mvouba Clément Mouamba |
Gouvernement | Mouamba I Mouamba II |
Prédécesseur | Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou |
Successeur | Jacqueline Lydia Mikolo |
Ministre du Commerce, de la Consommation et des Approvisionnements | |
– (5 ans, 4 mois et 12 jours) |
|
Président | Denis Sassou-Nguesso |
Premier ministre | Isidore Mvouba |
Prédécesseur | Pierre-Damien Boussoukou-Boumba (en) |
Successeur | Jeanne Dambendzet (en) |
Biographie | |
Nom de naissance | Yvonne-Adélaïde Mougany |
Date de naissance | (79-80 ans) |
Lieu de naissance | Brazzaville (Congo) |
Nationalité | Congolaise |
Parti politique | Parti congolais du travail (actuel) Club 2002 (2002-2007) |
Père | Édouard Mougany |
Conjoint | Ange Diawara (veuve) Benoît Moundélé-Ngollo (divorcée) |
Diplômée de | Paris XI IIAP |
Distinctions | Ordre du Mérite congolais |
Religion | Catholique |
modifier |
Yvonne-Adélaïde Mougany (aussi connue sous son nom d'épouse Yvonne-Adélaïde Moundélé-Ngollo) est une femme politique congolaise née en 1944 à Brazzaville. Députée de la première circonscription de Mindouli (Pool) depuis 2002, elle fut Ministre des petites et moyennes entreprises (2007-2021) ainsi que Ministre du commerce (2002-2007). Elle fut également directrice-générale d'Hydro-Congo de 1998 à 1999.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et études
[modifier | modifier le code]Yvonne-Adélaïde Mougany naît en 1944 à Brazzaville. Elle est la fille d'Édouard Mougany, ancien député du Pool et collaborateur du président Fulbert Youlou. Elle part étudier en France, notamment à l'Université Paris-Sud et à l'Institut international d'administration publique, et obtient un diplôme en droit et gestion des entreprises publiques[1].
Carrière dans l'énergie
[modifier | modifier le code]Après ses études, elle travaille dans le secteur de l'énergie, en particulier chez Hydro-Congo à partir des années 1970. Elle gravit les échelons au sein de cette compagnie pétrolière, exerçant successivement les fonctions de chef de la division économique de la Direction d'études et de planification (1982-1986), de directrice générale par intérim (1986-1998), puis de directrice générale de 1998 jusqu'en 1999[1],[2].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]En 1994, son expérience dans le secteur de l'énergie lui vaut d'être nommée conseillère du ministre des Hydrocarbures[1].
En , elle représente le Congo-Brazzaville lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes des Nations unies[3].
Elle dirige deux associations : « Mbongui[N 1] » dont le but est de consolider l'unité nationale du Congo, et l'Association congolaise énergie & société (Ascones), qui a notamment électrifié le centre de Makola dans le Kouilou entre 2001 et 2002[1],[4].
Ministre du Commerce
[modifier | modifier le code]Le , elle fait son entrée au gouvernement, devenant Ministre du commerce, de la consommation et des approvisionnements[2],[5].
Très impliquée dans la résolution du conflit entre le pouvoir et les forces du Pasteur Ntumi, elle organise dès des meetings pour la paix et la reconstruction du Pool, et participe à des opérations humanitaires et de sensibilisation (distribution de vivres et de médicaments, rencontres avec la population) dans les zones de conflit, à la demande du Cercle de réflexion pour l'unité et la paix du Pool (CRUPP). Le , elle organise une marche de 5 000 personnes vers le palais présidentiel de Mpila (Brazzaville) afin d'exiger la fin de la répression envers les rebelles. Denis Sassou-Nguesso accepte d'arrêter les opérations militaires, et lui confie un rôle-clé dans les négociations avec le Pasteur Ntumi, qui mèneront à la signature de l'Accord du , ainsi qu'au vote d'une loi d'amnistie en faveur des ex-rebelles le [1],[2].
Ministre des Petites et Moyennes Entreprises
[modifier | modifier le code]Le , elle change de portefeuille et est nommée Ministre des petites et moyennes entreprises, chargée de l'artisanat[5].
Durant l'élection présidentielle de 2009, elle exerce la fonction de porte-parole de Denis Sassou-Nguesso, candidat à sa propre succession[3].
À la suite de la réélection de Denis Sassou-Nguesso pour un 4e mandat consécutif, elle est remerciée du gouvernement et remplacée à ce ministère par Jacqueline Lydia Mikolo le 22 mai 2021[6],[7].
Députée de Mindouli
[modifier | modifier le code]Lors des élections législatives de 2002, Yvonne-Adélaïde Mougany est élue députée de la première circonscription de Mindouli (Pool) sous l'étiquette « Club 2002 », un mouvement de soutien à Denis Sassou-Nguesso dirigé par l'un des neveux du Président, et dont elle deviendra membre du bureau exécutif[3],[1].
Elle est réélue lors des élections législatives de 2007, cette fois-ci sous l'étiquette du parti présidentiel, le Parti congolais du travail (PCT)[3].
En octobre 2009, son député suppléant Auguste Mpassi-Muba, qui siégeait à sa place à l'Assemblée nationale, décède soudainement. Des élections partielles sont alors organisées le 18 juillet 2010, auxquelles Yvonne-Adélaïde Mougany participe sous les couleurs du Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP). Réélue une nouvelle fois, c'est son nouveau suppléant Jean Tite Ntessani qui siège à sa place à l'Assemblée nationale[8].
Elle est à nouveau réélue lors des élections de 2012[9] et de 2017[10]. Son suppléant, Jean Tite Ntessani, décède le 17 juillet 2020, laissant la circonscription sans représentant à l'Assemblée[8]. Elle est ensuite réélue lors des élections de 2022[11].
Autres fonctions (depuis 2021)
[modifier | modifier le code]Le , elle est nommée par décret conseillère spéciale du président de la République, ainsi que cheffe du département de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement rural[12].
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Yvonne-Adélaïde Mougany est de confession catholique, et a dirigé la chorale de la cathédrale du Sacré-Cœur de Brazzaville[1].
Elle fut mariée au lieutenant Ange Diawara, exécuté en 1973 après avoir participé à un coup d'État contre le président Marien Ngouabi. Elle se remarie ensuite avec l'homme politique Benoît Moundélé-Ngollo, ancien ministre et maire de Brazzaville. Ils divorcent en 2009[2],[1].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand officier de l'ordre du Mérite congolais (2016)[13]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- « Lieu de rassemblement » en langue lari
Références
[modifier | modifier le code]- Cheikh Yérim Seck, « Yvonne Adélaïde Moundélé-Ngollo », sur jeuneafrique.com,
- (en) John Frank Clark et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Republic of the Congo, Lanham, MD, Scarecrow Press, coll. « Historical dictionaries of Africa », , 523 p. (ISBN 978-0-8108-4919-8 et 0-8108-4919-4, lire en ligne), p. 293
- Guy-Gervais Kitina, « Yvonne-Adélaïde Mougany : la dévotion au service d’un secteur privé dynamique au Congo », sur adiac-congo.com,
- J.L. Lilien, « Projet d’électrification rurale à Makola, Congo Brazzaville », sur montefiore.ulg.ac.be,
- « Les gouvernements du Congo », sur izf.net
- « Congo : entrants, sortants, promus … Les clés du gouvernement Sassou IV » , sur jeuneafrique.com,
- VOX TV, « Prise de fonctions de Jacqueline Lydia Mikolo au PME » , sur youtube.com,
- Parfait Wilfried Douniama, « Quatorzième législature : Mindouli sans représentants à l’Assemblée nationale » , sur adiac-congo.com,
- « Congo : Liste exhaustive des résultats des législatives de 2012 », sur demainlenouveaucongobrazzaville.org,
- « Législatives 2017 : le Parti congolais du travail (PCT) en tête du premier tour » , sur icibrazza.com,
- « Elections législatives des 4 et 10 juillet 2022: liste provisoire des députés élus au premier tour », sur adiac-congo.com,
- « Journal officiel de la République du Congo (p. 840) » [PDF], sur sgg.cg,
- « Journal officiel de la République du Congo (p. 39) » [PDF], sur sgg.cg,