Aller au contenu

Woleai

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Woléaï)

Woleai
Wolea (woe)
Image satellite légendée de Woléaï.
Image satellite légendée de Woléaï.
Géographie
Pays Drapeau des États fédérés de Micronésie États fédérés de Micronésie
Archipel Îles Carolines
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 7° 22′ N, 143° 54′ E
Superficie 4,5 km2
Nombre d'îles 20
Île(s) principale(s) Falalop, Wottegai
Point culminant m
Géologie Atoll
Administration
Statut Municipalité

État Yap
District Îles extérieures de Yap
Démographie
Population 1 039 hab. (2010)
Densité 230,89 hab./km2
Autres informations
Fuseau horaire UTC+10
Géolocalisation sur la carte : Micronésie
(Voir situation sur carte : Micronésie)
Woleai
Woleai
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Woleai
Woleai
Île dans les États fédérés de Micronésie

Woleai, en woléaïen Wolea ou Uleai u Oleai, est un atoll situé à l'ouest des îles Carolines dans l'océan Pacifique. Il appartient aux îles extérieures de Yap. Il forme une municipalité de l'État de Yap, dans les États fédérés de Micronésie. Dans le cadre des élections législatives internes à l'État de Yap, la municipalité constitue le troisième district électoral. Ce district élit pour quatre ans un sénateur au scrutin uninominal majoritaire à un tour[1],[2]. L'atoll compte vingt-deux îles dont cinq sont habitées : l'île principale Woléaï ou Woleai (Wottegai en woléaïen), Falalus, Seliap (Sulywap), Falalop (Falalap), Tegaïlap (Tagalap).

Falalap, Atoll de Woleai

Géographie

[modifier | modifier le code]

Topographie

[modifier | modifier le code]

Le double atoll de Woleai, en forme de huit, est situé à environ 57 km à l'ouest-nord-ouest de Ifalik et 108 kilomètres au nord de Eauripik. Il est constitué de vingt-deux îles couvrant une superficie de seulement 4,5 km2. Sa longueur totale est de 11,5 km et sa largeur maximale de 7 km. Les îles principales sont d'est en ouest Paliau, Falalop, Mariyang, Tahoilap, Sileap, Falalus, Woléaï. L'atoll résulte de l'émergement d'une seule montagne sous-marine. La plupart des récifs de la rive sud-est sont submergés ou affleurants. Les terres émergées et par conséquent l'occupation humaine se concentrent surtout dans les parties nord et est de l'atoll. Le lagon ouest est plus profond et plus large que le lagon est.

Démographie

[modifier | modifier le code]
Évolution démographique
1920 1925 1930 1935 1958 1967
642 (est.)545 (est.)538 (est.)523 (est.)488642 (est.)
1973 1980 1987 1994 2000 2010
6086387918449751 039
Chiffres de population des recensements de 1920 à 1935 et de 1967 estimés d'après un tableau récapitulatif dans le rapport de recensement de 2000[5].
(Sources : Recensements officiels des populations de l'État de Yap jusqu'en 2000[3] et en 2010[4])
Évolution démographique de Woleai depuis 1920

Les îles Carolines sont sous domination espagnole du XVIe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle, mais la plupart des communautés des îles de l'actuel État de Yap n'ont que peu de contacts avec les Européens et vivent en toute indépendance. En 1885, à la suite d'un conflit entre l'Espagne et l'Allemagne, l'arbitrage de Léon XIII en confirme la possession à l'Espagne contre des avantages commerciaux pour l'Allemagne[6]. Celle-ci acquiert ces îles en 1899 et les intègre à la Nouvelle-guinée allemande[7]. Au début de la première guerre mondiale, en 1914, l'empire du Japon occupe la zone[8]. Cette occupation est légalisée dans le cadre du mandat des îles du Pacifique créé en 1919 par la Société des Nations[9]. Au début de la première guerre mondiale, en 1914, le Japon occupe l'archipel. Lors de la seconde guerre mondiale, un contingent de 6426 soldats de l'armée de terre et de l'armée navale impériale japonaise est établi sur l'atoll de Woleai. Un aérodrome à piste unique d'un kilomètre de long est construit après arasement de l'île Wolfe et un ancrage pour l'accostage des hydravions est construit au sud-ouest de l'île de Woleai. L'île et les installations militaires sont bombardées à plusieurs reprises de la fin de 1944 au milieu de 1945 conduisant les défenseurs à se protéger dans des souterrains et les empêchant de recevoir des vivres et du secours. Le , peu après la capitulation du Japon, le navire américain USS Sloat aborde l'île et ne récupère que 1650 survivants, les autres ayant péri de faim ou de maladie. Peu d'entre eux sont morts lors des bombardements[10]. Les îles Carolines passent en 1944 sous le contrôle des États-Unis qui les administrent en tant que Territoire sous tutelle des îles du Pacifique dans le cadre d'un mandat de l'ONU reçu en 1947. Les États fédérés de Micronésie accèdent à l'indépendance en 1986[11].

Joseph Urusemal, 6e président des États fédérés de Micronésie, de 2003 à 2007, est originaire de Woleaï.

Exemple d'écriture woleaïenne.

Les habitants de l'atoll parlent une langue micronésienne de la famille chuukique, le woléaïen, ainsi que l'anglais de manière courante. Le Woléaïen est transcrit au moyen d'un système d'écriture syllabique unique, l'écriture woléaïenne. Elle fut découverte par John Macmillan Brown qui l'a entendue utilisée par quelques locuteurs de la langue en 1913.

Les écoles secondaires des îles de Falalop et Woléaï accueillent des élèves de toutes les îles de l'atoll ainsi que ceux des atolls voisins d'Eauripik, Ifalik, Lamotrek, Faraulep et l'île de Satawal.

La population est séparée en plusieurs clans avec à leur tête un chef. Ces chefs de clans sont sous l'autorité de trois chefs primordiaux[12].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Constitution, article V, The Legislature », fsmsupremecourt.org (consulté le ).
  2. (en) « Yap State Releases List Of Election Candidates », pidp.org, (consulté le ).
  3. (en) « Recensement jusqu'en 2000 », pacificweb.org (consulté le )
  4. (en) « Recensement de 2010 », pacificweb.org (consulté le )
  5. (en) « Recensement de 2000 », pacificweb.org (consulté le )
  6. E. Lefebvre de Behaine, « Léon XIII et le prince de Bismarck », Revue des Deux Mondes, vol. 142,‎ , p. 49-70 (lire en ligne).
  7. Charles Stienon, « La campagne coloniale des Alliés en 1914 et 1915 », Revue des Deux Mondes, vol. 30,‎ , p. 666 (lire en ligne).
  8. Sylvette Boudin-Boyer, 1914-1915 : De Nouméa à Apia... vers un nouvel ordre colonial dans le Pacifique sud dans Angleviel Frédéric et Levine Stephen I. (dir.), La Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, voisins, amis et partenaires, Wellington, Victoria University Press, (lire en ligne), p. 171.
  9. Pierre Montagnon, Dictionnaire de la Grande Guerre, Paris, Flammarion, (lire en ligne).
  10. (en) « Témoignage sur la reddition de Woleai », desausa.org (consulté le )
  11. Dirk Anthony Ballendorf, États fédérés de Micronésie dans Griffiths Anne (dir.) Guide des pays fédéraux, 2005, Montréal, McGill-Queen'S University Press, (lire en ligne).
  12. (en) Stephanie Young, « A 12-year journey home », sur www.kpress.info, Kaselehlie Press, (consulté le ).

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]