Villa Le Lac
Partie de |
Œuvre architecturale de Le Corbusier, list of cultural properties in Corseaux (d) |
---|---|
Destination initiale |
Habitation |
Architecte | |
Construction |
1923 |
Propriétaire |
Fondation Le Corbusier |
Patrimonialité | |
Site web |
Identifiant |
---|
Pays | |
---|---|
Canton | |
Commune |
Coordonnées |
---|
La Villa Le Lac est une villa réalisée pour ses parents par Le Corbusier, en 1923 à Corseaux près de Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse. Le site est inscrit, avec 16 autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016.
Histoire
En 1923 après plusieurs mois de recherche, Le Corbusier a enfin trouvé le terrain. Il a déjà le plan de la maison en poche. Finalement, sur 64 m2, en un seul niveau, et fendue d'une fenêtre de 11 mètres sur une façade de 16 mètres, cette petite "machine à habiter" prend place face au Lac Léman.
Après ses premières expériences, notamment concrétisées dans la Villa Jeanneret-Perret à La Chaux-de-Fonds, la petite maison de Vevey marque une étape, préfigurant la Villa Savoye. Le Corbusier y expérimente trois de ses cinq points de l'architecture moderne : le plan libre, la fenêtre en bande et le toit-jardin.
Description
Pour répondre à un programme sobre, « deux personnes seules, sans domestiques », dans un espace restreint et strictement délimité par la parcelle de terrain et sa position entre le chemin et le lac l'architecte organise l'espace : vestibule, séjour (espace de travail pour sa mère, professeur de piano), chambre à coucher, chambre d'amis modulable, salle de bain, penderie, cuisine, salle de bain, W-C, et chauffage. Il façonne une géographie « des fonctions précises avec des dimensions spécifiques pouvant atteindre un minimum utile : une machine économe et efficiente réalisant des contiguïtés efficaces ».
La petite maison est complétée d'un espace de verdure. Un jardin fermé, muré sur trois côtés jouxte la villa qui ferme le dernier côté. Le jardin, cloîtré pour limiter la vue sur le paysage, fait contrepoint à la maison, prisme horizontal ouvert sur 11 mètres pour accueillir la lumière du sud. Mais le mur du jardin est percé d'une unique fenêtre, écho raccourci de celle de la villa, qui impose un cadrage du paysage, une vision circonscrite, organisée.
Madame Marie-Charlotte-Amélie Jeanneret, mère de Le Corbusier, a habité la "Petite maison" jusqu'à sa mort, dans sa centième année, en 1960. Albert Jeanneret, musicien, frère de "Corbu", y est resté jusqu'en 1973. Actuellement, la villa est inscrite comme bien culturel suisse d'importance nationale[1].
-
L'ouverture dans le mur de la « salle de verdure ».
-
La fenêtre en bande (11 m), préfiguration de celles de la Villa Savoye.
Classement à l'UNESCO
La candidature de plusieurs sites construits par Le Corbusier (dont la villa) au patrimoine mondial de l'UNESCO a déjà été refusée en 2009 puis en 2011 en raison d'une liste trop longue et l’absence du site de Chandigarh en Inde[2],[3]. Un nouveau dossier de candidature tenant compte des différentes remarques est déposé fin [4] et proposé lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial qui se tient à Istanbul (Turquie) du 10 au [5]. Cet ensemble de sites est finalement classé le [6].
Références
- [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
- « Chapelle : écourter la liste de l'UNESCO », sur L'Est républicain, .
- « Le Corbusier va postuler à l'UNESCO », sur L'Est républicain, .
- « L'œuvre de Le Corbusier de nouveau présentée pour son inscription à l'UNESCO », sur France 3 Franche-Comté.
- « Patrimoine mondial : vingt-quatre nouveaux sites inscrits sur la liste », sur adiac-congo.com.
- « L'œuvre de Le Corbusier entre au Patrimoine mondial », sur lamontagne.fr, .