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Victòria Pujolar Amat

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Victòria Pujolar Amat
Victòria Pujolar Amat.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Montserrat CanigóVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Idéologie
Lieux de détention

Victòria Pujolar Amat, née le à Barcelone et morte à Madrid le , est une résistante républicaine espagnole.

Militante du Parti socialiste unifié de Catalogne, elle est victime de la répression franquiste. Torturée et emprisonnée, elle connaît l'exil, d'abord à Toulouse en 1938, puis en Europe de l'Est, sans jamais abandonner la lutte antifasciste tout au long de sa vie.

Elle est également peintre et athlète[1]. Elle participe aux Olympiades populaires de Barcelone en 1936, en réaction contre les Jeux olympiques de Berlin d'Hitler[2].

Victòria Pujolar Amat, photographie de Francesc Boix, 1947.

Durant la guerre d'Espagne, elle doit s'exiler en France avec sa famille en 1938.

Sous le gouvernement de Vichy et l'occupation, elle est arrêtée et internée au camp de concentration de Récébédou, qui emprisonne notamment les familles juives et républicaines espagnoles, à Portet-sur-Garonne, au sud de Toulouse[3]. Elle réussit à s'enfuir, avec sa sœur et sa mère[4].

Membre des Jeunesses socialistes unifiées du Parti socialiste unifié de Catalogne, elle revient à Barcelone en 1944 pour se joindre à la résistance antifasciste[5].

Arrêtée, elle est torturée au commissariat de la Via Laietana par la Brigade politique et sociale franquiste[6]. Elle est alors incarcérée à la Prison pour femmes de Les Corts de Barcelone[7].

Elle réussit à s'évader avec la complicité d'amis, traverse la frontière française et revient à Toulouse[8].

En 1947, elle rencontre le journaliste et dirigeant communiste Federico Melchor. Ils se marient et ont quatre enfants[9].

Le couple s'établit à Paris durant la Guerre froide, mais le gouvernement français décide d'expulser tous les dirigeants communistes étrangers. Le couple s'installe alors à Prague, où d'autres républicains, comme Teresa Pàmies, sont déjà installés[10].

Ensuite, le couple s'installe en Roumanie, où son époux Federico dirige la radio clandestine España Independiente (REI), dont le siège est à Bucarest[11]. Y collaborent Josep Bonifaci i Mora et, plus tard, Jordi Solé Tura[12]. Victòria est la première voix en catalan de la radio clandestine antifranquiste[13], utilisant quelquefois le pseudonyme de Montserrat Canigó, très symbolique de la résistance catalane contre la dictature[14].

En 1966, la famille revient à Paris. Victòria travaille alors avec les grandes personnalités républicaines Dolores Ibárruri et Irene Falcón, jusqu'à la mort du dictateur Francisco Franco qui ouvre le chemin à la transition démocratique[15].

La légalisation du Parti communiste d'Espagne, durant cette période, permet au couple de revenir en Espagne[16].

Victòria se consacre alors à la peinture, exposant à Paris, en 1992, à Madrid, en 2002, ainsi que dans la bibliothèque Francesca Bonnemaison de Barcelone, dite La Bonne, en 2005[17].

Postérité

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Son fils, le cinéaste Jorge Amat, lui consacre en 2016 le documentaire La Mémoire de ma mère - Ma mère et la Génération de 1939[18], dans le cadre du travail de mémoire, notamment des femmes, durant la guerre d'Espagne et la dictature[19].

Notes et références

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(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Victòria Pujolar Amat » (voir la liste des auteurs).
  1. « Victoria Pujolar Amat: Los colores de la resistencia » (consulté le ).
  2. « Victoria Pujolar Amat en 1936 » (consulté le ).
  3. (es) Juana Salabert, Hijas de la ira - Vidas rotas por la guerra civil- (Capítol dedicat a Victòria Pujolar Amat, pàgina131-168), Barcelona, Random House Mondadori,S.A., (ISBN 84-01-37913-X), p. 232
  4. « Les femmes sous la dictature ».
  5. « 100 anys del naixement de Victòria Pujolar Amat (2021). Orígens », Institut Català de les Dones. Gencat, (consulté le ).
  6. (es) Theros, « La casa de los horrores », El País, Madrid,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne)
  7. (es) « Mundo Obrero despide a Victoria Pujolar Amat, una de las camaradas que hicieron posible este periódico », Mundo Obrero,‎ (lire en ligne).
  8. (es) « Victòria Pujolar - ».
  9. (es) Federico Melchor, Federico Melchor:Testimonio de una vida, El Viejo Topo / Intervención Cultural - Colección memorias, (ISBN 9788492616701), p. 320.
  10. « Acte en memòria de Victòria Pujolar Amat », sur museuexili.cat.
  11. Martí Garcia Ripoll-Duran i Cinto Niqui Espinosa, La ràdio en català a l'estranger (Victòria Pujolar- pag. 89), Bellaterra (Barcelona), Universitat Autònoma de Barcelona, (ISBN 978-84-490-2499-3), p. 109.
  12. Casademont Comas, « En Solé Tura, el de la Pirenaica », Diari de Girona,‎
  13. (ca) « 4.1.2 La ràdio en català a l'exili | dones i noves tecnologies | codi lela » (consulté le ).
  14. (ca) « Cent anys d’una veu lliure - Report.cat i Victòria Pujolar », (consulté le ).
  15. (ca) « Avui, 26 de juliol, fa 101 anys que va néixer Victòria Pujolar », sur Dones a les ones, .
  16. Julie Herbreteau, « Une histoire de famille : Jordi Solé Tura conté par son fils Albert Solé dans le film Bucarest, la memoria perdida (2008) », sur revues.univ-pau.fr:443 (consulté le ).
  17. (ca) « 100 anys del naixement de Victòria Pujolar Amat (2021) », sur Institut Català de les Dones.
  18. (es) « La Resistencia - La Memoria rota- (Cineteca) Documental de Jorge Amat - Cerca amb Google » (consulté le ).
  19. « Filles de Mai », sur jorgeamat.com, (consulté le ).

Liens externes

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