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Utilisateur:Sophierlld/Brouillon

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Marc Dulout, né à Arreau, Hautes Pyrénées, le 10 novembre 1899 et mort en septembre 1974, à Bordelais, Gironde, est un dessinateur et peintre expressionniste français.[1]

Issu d'une famille de fonctionnaires, il va vivre son adolescence au Maroc où son père a été nommé pour mettre en place les premiers tribunaux chrétiens dans ce pays dans les années 1910. Cette enfance au Maroc, tour à tour à Marrakech, Rabat, Casablanca et Meknes va influencer Marc Dulout durant toute sa vie d'artiste, de ses couleurs.[2] Il effectue une grande partie de ses études secondaires au Maroc et rentre en France préparer le professorat à l'école des Beaux Arts de Bordeaux. Durant ces années en métropole, il va rencontrer une jeune Néracaise, Valentine, qu'il épouse rapidement avant de repartir au Maroc avec elle où ils vont séjourné pendant encore une trentaines d'années. Là bas il travaille comme greffier de grande instance dans un Tribunal pour faire vivre sa famille qui s'est agrandie, une fille, Collette, Bernard, cinq ans plus tard et Annie la petite dernière. Marc Dulout continue en même temps à travailler le dessin et la peinture, dont l'utilisation en bibliophilie fera l'enthousiasme du monde artistique qui l'entoure.

En 1946, il figure parmi les membres actifs de l'Association des Artistes indépendants du Maroc. En 1948, l'association des peintres et sculpteurs français professionnels du Maroc le convie à exposer quelques-unes de ses oeuvres à Rabat, une manifestation placée sous le Haut patronage de Monsieur le Général Juin, résidant général de France au Maroc. Sportif, pratiquant le football et l'athlétisme, Marc Dulout, se fait remarquer suite à des exploits personnels par la presse locale pour laquelle il deviendra illustrateur caricaturiste.

Après l'indépendance du Maroc, il décide de retourner en France et s'installe à Paris au début des années 1950 pour s'inscrire à l'Académie de la Grande Chaumière avec Goerg, Brayer, Picart le Doux et où Matisse et Picasso se bagarrent avec les structures géométriques ; il s'inscrit ensuite au cours supérieurs de dessin au 80 boulevard du Montparnasse où il fait du modelage. Mais c'est surtout au Musée d'Art moderne que Marc Dulout apprendra le plus, en prenant contact direct avec les grands maîtres comme Rouault, Gromaire, Desnoyer, Chagall, Wallen et surtout Picasso. Durant cette période Marc Dulout devient membre sociétaire du Salon des indépendants parisiens et du Salon d'Automne, où il exposera aux côté des plus grands maîtres de l'époque. André Malraux, alors ministres des Affaires Culturelles, lui rend hommage en faisant acheter une de ses oeuvres par la Ville de Paris, il est alors inscrit dans un musée national. En 1953, il est sélectionné à la Biennale de peinture de Menton, avec Aujame, Rouault, Desnoyer, Despierre. Ce sera d'ailleurs le seul peintre Aquitain à être retenu pour cette manifestation.

Dans les années 1960, il rentre rejoindre sa femme et ses trois enfants à Saint André de Cubzac en Gironde, où il s'installe définitivement, et reprend le greffe de son père pour subvenir aux besoins de sa famille. A la lecture de ses nombreux cahiers de note, nous lisons ceci : " De la fenêtre du Tribunal, j'ai découvert, ce matin, et peut-être pour la 1ère fois depuis déjà quatre années, la beauté coloristique des jardins potagers qui s'échelonnent du tribunal lui-même à la voie ferrée ". De la petite fenêtre de son cabinet d'étude, il contemple le monde ; sa seule source d'inspiration et de raison de vivre. " La nature contient les secrets de la peinture, il s'agit de les découvrir " disait-il. Il ne cessera jamais d'exposer, que ce soit à Paris ou à Bordeaux où il est membre actif des indépendants plasticiens de Bordeaux [3] en tant que membre du groupe "solstice" avec Pistre, Lasserre, J.de Berne, [4]. En 1964, il est sélectionné en tant qu'expressionniste parmi les peintres qui représenteront la France méridionale au concours national de Paris pour le prix "Signatures". Durant les dix années qui vont suivre, il aura également l'occasion d'exposer dans des salons internationaux tels que Zurich, Chichester, New-York entre autres.

Il est expressionniste, mais l'expressionnisme est déjà évanescent. Il veut se dégager des conventions académiques ; délestant l'oeuvre de tout détail superflu il en cherche la structure essentielle dépourvue de toute singularité anecdotique.

Marc Dulout disparaît en septembre 1974 en Aquitaine où il avait décidé de vivre le reste de son âge.

Depuis la ville de Bordeaux a décidé d'acquérir un de ses toiles pour son musée. En 1978, la municipalité de Saint André de Cubzac rend hommage à Marc Dulout en lui consacrant une rétrospective d'une cinquantaine de toiles environ au Château Robillard. A cette occasion la ville de Saint André de Cubzac fait l'acquisition d'une de ses oeuvres. Monsieur Philippe Madrelle, Sénateur de la Gironde, préside cette exposition en présence de l'épouse de l'artiste, Valentine Dulout et de son fils Bernard.

Le journaliste Pierre Paret, critique d'art aquitain, rendra un dernier hommage à Marc Dulout en annonçant son décès dans un article de la revue Beaux Arts : "Marc Dulout est mort. Nous apprenons la mort du peintre Marc Dulout qui fut l'un des meilleurs artistes de l'école bordelaise de ces dernières années. Nous reviendrons sur cette disparition qui peinera profondément ces nombreux amis. Nous croyons savoir qu'un hommage lui sera rendu prochainement par la Galerie Condillac où il avait l'habitude d'exposer. Les obsèques auront lieu demain jeudi à St André du Cubzac".