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Société Louise Michel
[modifier | modifier le code]Du nom de cette institutrice, romancière, activiste et figure de la Commune de Paris en hommage à laquelle, en décembre 1871, Victor Hugo écrivit le poème Viro Major[1], la Société Louise Michel est une association Loi 1901 fondée en 2009 par un groupe de chercheurs, éditeurs, directeurs de revue et acteurs du mouvement social réunis autour du philosophe et militant marxiste Daniel Bensaïd.[2]
Présidée jusqu’en 2012 par le spécialiste des sciences de l’éducation Samuel Johsua, elle l’est aujourd’hui par l’éditeur et essayiste Philippe Pignarre.
Fondation
[modifier | modifier le code]Elle hérite de la Société pour la résistance à l’air du temps (Sprat), un cercle de discussions informelles actif dans les années 1990[3], mais son ambition est d’une autre dimension. En atteste la composition de son comité de parrainage, où figurent des personnalités comme les écrivains John Berger, Gilles Perrault et Tariq Ali, les sociologues Luc Boltanski, Mike Davis et Philippe Corcuff, l’anthropologue du monde grec antique Claude Calame, le politologue Éric Toussaint, le philosophe Michael Löwy, l’économiste Michel Husson, l’historienne Ellen Meiksins Wood ou les cinéastes Ken Loach et Carmen Castillo. L’une de ses premières initiatives aura été l’organisation d’un colloque international, « Puissances du communisme », en janvier 2010[4].
Contributeurs et centres d’intérêt
[modifier | modifier le code]Tant à propos des questions de l’heure que des problèmes en rapport légués par le passé, elle sollicite la contribution d’orateurs dont elle estime les apports originaux, dans le domaine des sciences économiques et sociales, de la philosophie politique ou de l’histoire, en opposition avec le dédain professé à l’égard des sciences humaines par le néolibéralisme en général. Et elle souligne la participation d’artistes à ses activités, comédiens en particulier, comme de celle du romancier, critique littéraire et académicien français Angelo Rinaldi.
Activités
[modifier | modifier le code]Organisées par elle ou en coopération, une centaine de conférences se sont tenues depuis sa fondation[5]. Données par des spécialistes, universitaires ou non, elles sont souvent accompagnées de lectures de textes choisis. Mensuelles, ces conférences sont ouvertes, destinées à un public n’ayant pas, le plus souvent, accès aux cercles savants. Depuis la fin 2012, ces conférences sont filmées et accessibles en ligne.
Depuis octobre 2014, elle est aussi à l’initiative d’un cercle de lecture, baptisé Café Louise Michel, où ses adhérents sont invités à présenter des ouvrages de leur choix.
Public
[modifier | modifier le code]Elle considère le capitalisme comme un système d’exploitation et un régime destructeur, de la nature aussi bien que des liens sociaux. À cette enseigne ses thèmes suscitent souvent l’intérêt de membres ou de sympathisants des différentes formations de la gauche radicale. Elle n'en est pas moins indépendante de tout parti. Reste que son public est des plus divers, différent selon les sujets abordés. Quant à elle, la Société Louise Michel se veut expressément indépendante de toute institution ou parti.
Ressources et intention
[modifier | modifier le code]Elle s’intéresse aux travaux des maisons d’édition, revues, séminaires et cercles d’études qui, en France ou à l’étranger, après le décès des grandes prédictions annonciatrices d’une disparition imminente du capitalisme, portent un regard critique sur certaines « vérités inscrites dans le marbre » et abordent les perspectives d’avenir en se gardant de toute prophétie définitive. « Il s’agit de ralentir face à l’urgence », déclarait-elle dans une adresse de janvier 2014, entendant par là trouver le temps de réfléchir, au vif de sujets cruciaux, à distance de tout bréviaire quel qu’il soit.
La Société Louise Michel entretient des relations suivies avec la revue trimestrielle ContreTemps.[6]
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Toute la lyre. Posthume. 1888 et 1893.
- « Site Daniel Bensaïd »
- in Daniel Bensaïd. Une lente impatience. Stock, 2004.[1]
- Sous les auspices de l'université Paris VIII
- Répertoire2009-2014
- Revue ContreTemps