Utilisateur:Serge Ottaviani/Verreries Caton

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Verreries Caton
Verrerie Sainte-Marie - Verrerie Caton
Globetterie caton
Présentation
Type
Coron
Destination initiale
Fabrication de produits verriers creux
Construction
1860
Propriétaire
Commune d'Aniche
Localisation
Pays
Commune

La verrerie Sainte-Marie fut fondée vers 1860 Charles Ducret qui s’associera avec Auguste Gervais CATON à Auberchicourt pour fabriquer de la gobeleterie. En 1873 Charles Ducret revends ses parts à Auguste Caton. Les verreries Caton s'arrêtent de produire avant la première guerre mondiale.

Verreries Sainte-Marie[modifier | modifier le code]

Verrerie Sainte-Marie Ducret. Caton & Cie

Charles Ducret (15/7/1809 à Faverney[1], Douai 26/6/1892[2]);fils de Jean Baptiste et de Françoise Martin; épouse le 11/11/1840 Aldegonde Marguerite Joseph Buisset[3]. Il entre en 27 avril 1839 à la verrerie d'en Haut qu'il quitte comme directeur de la comptabilité le 1er juillet 1860.


En 1860 il fonde une première verrerie de gobeleterie à Auberchicourt, les verreries Sainte-Marie. II va vite s'associer avec un maître-verrier, Auguste Caton, à qui il revendra l'usine en avril 1873 . La deuxième verrerie de verres à vitres qu'il fondera la même année 1873 c'est la Verrerie Ducret d'Aniche[4],

Il est directeur de la Compagnie des mines d'Azincourt en 1864[5].

Charles Ducret en 1867 est aussi adjoint au maire d'Aniche de Novembre 1875 à Janvier 1876 puis conseiller cantonal jusqu'en 1880 [6] Charles Ducret est aussi un maître-verrier qui employera environ 290 personnes[4] et au 22 Rue d'Infroy à Douai[7]

Charles Ducret fut nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en 1882[4]

Verreries Caton[modifier | modifier le code]

L'entreprise Caton père et fils redevient Verrerie de Sainte-Marie par décision d'assemblée des 5 et 15 février 1889 Auberchicourt (Nord). [8]

Le 8 avril 1903 une modification des statuts de la Société CATON et Cie, à Auberchicourt substitution de dame Alfred Caton à son mari décédé[9]

Société CATON père et Cie, « Verrerie Sainte-Marie »,à Auberchicourt. M. Auguste Caton céde à Veuve Caton de tous ses droits dans la société dont la raison devient CATON et Cie le 26 juin 1903 [10]

Usines[modifier | modifier le code]

Verrerie Caton

La globetterie d'Aniche emploie 280 personnes tandis que la verrerie à vitres emploie 170 ouvriers.[11]

Cité Caton[modifier | modifier le code]

Un incendie à Aniche, un incendie vient de se déclarer dans une maison du coron de Lille en face de la verrerie Caton[12]

Travail des enfants[modifier | modifier le code]

verrerie 1908 enfournement des matières premières
verrerie de l'union souffleurs (Joues cassés), gamins, cueilleurs, maniqueurs
Aniche verrerie porteuses de trois canons aussi appelés Guillotines

Au XIXéme siécle le travail des enfants est courant il commence à être réglementé en 1893: Du 13 mai 1893 - Officiel du 14. Décret relatif au travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manufactures. « ART. 7 _ Les enfants au-dessous de treize ans ne peuvent, dans les verreries, être employés à cueillir et à souffler le verre.

Au-dessus de treize ans jusqu'à seize ans, ils ne peuvent cueillir un poids de verre supérieur de 1,000 grammes. Dans les fabriques de bouteilles et de verre à vitres, le soufflage par la bouche est interdit aux enfants au-dessous de seize ans.

Dans les verreries où le soufflage se fait à la bouche, un embout personnel sera mis à la disposition de chaque enfant âgé de moins de dix-huit ans. »[13]

Mais les Maîtres- verriers avancent leurs arguments:

« M. Caton est d'avis que, s'il n'y avait pas une si grande pénurie de personnel, on pourrait, aux étederies, remplacer les enfants, la nuit, par de vieux ouvriers ou des manœuvres, le travail de pousseurs de canons étant facile et peu pénible. Toutefois, cette mesure nuirait à l'apprentissage, parce que les pousseurs de canons, sans être de véritables apprentis, s'initient cependant au métier d'étendeur au cours du travail.

Quant aux cueilleurs, il ne voit pas du tout comment, il pourrait les remplacer. Sur les 30 cueilleurs des trois postes, il lui faudrait trouver 10 jeunes gens pour remplacer les enfants sur le poste de nuit. Des jeunes gens de plus de 18 ans n'ayant pas encore travaillé dans une verrerie ne viendraient pas à cet âge dans la profession. Si on arrivait à trouver des hommes, il faudrait en tous cas leur donner un salaire plus élevé que celui des cueilleurs actuels. Il y a lieu de craindre, en outre, que cette interdiction du travail de nuit, pour les cueilleurs, ne tarisse les sources mêmes du recrutement des ouvriers verriers.

Si, malgré ces raisons, la mesure était adoptée en France, il faudrait qu'elle fût appliquée à l'étranger et spécialement dans les principaux pays de verreries à vitres. Si la mesure n'était point générale, elle pourrait causer la.ruine des verreries à vitres qui ont déjà beaucoup de mal à soutenir la concurrence étrangère.. »[11]

Travail du Dimanche[modifier | modifier le code]

Les maîtres verriers d'Aniche hormis ceux de la verrerie d'en haut ont assigné par devant le conseil des prud'homme 380 ouvriers qui se n'étaient présentés à leurs poste de travail ce dimanche de septembre 1900. Un cortège part à pied d'Aniche vers Douai chantant la carmagnole et l'internationale et portant une banderoleouvriers assignés au prud'homme pour le repos du dimanche. Les Maîtres-verriers réclamant 471 francs de dommages et intérêts par équipe.[14]

Syndicat verrier[modifier | modifier le code]

La Voix des verriers du 15-12-1907

A la maison du peuple d'Aniche inaugurée en 1902, la fédération internationale des verriers s'installe. Charles Delzant; son président; et Raoul Hancart; secrétaire y publient un journal La voix des verriers qui dénonce les conditions de travail dans les verreries.

Raoul Hancart constate que 67% des verriers meurent avant quarante-cinq ans.[15]

Fondateurs[modifier | modifier le code]

Auguste Gervais CATON , crée en 1863 les Verreries CATON à Auberchicourt. Il est né le 31 mars 1811 à Nouvion,02 , décédé le 20 janvier 1889 - Auberchicourt. Marié le 14 février 1838 , Rance,Belgique, avec Ferdinande Hermelinde Victoire MENNE , née le 6 février 1807 - Rance,BELGIQUE , décédée le 16 mai 1887 - Auberchicourt.

Victor Caton épouse le 21 avril 1909 Mlle germaine Lemay; fille de Paul Lemay; directeur de la Compagnie des mines d'Aniche[16]

« M. Victor Caton, maître de verrerie à Auberchicourt, décédé le 10 février 1914, des suites d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 28 ans seulement, laissant une veuve et deux jeunes enfants »[17]

Marie Paule Lemay et Léon Degrelle[modifier | modifier le code]

Auberchicourt- tombe famille Caton
Marie-Paule Lemay

À Sin-le-Noble Paul Lemay se marie avec Catherine Ducatillon le 8 septembre 1879. De ce mariage nait Marcel Lemay né à Sin-le-Noble le 14 mars 1883 il épousera Jeanne Caton né à Auberchicourt le 16 juin 1888. Elle est la fille du Maître de verreries Auguste Alfred Félix Caton qui détient la verrerie sur Auberchicourt. Tous deux donneront naissance à Marie-Paule Lemay en 1911 à Tournai car marcel après la première guerre mondiale s'est installé à Tournai pour fonder une cimenterie[18].

Léon Degrelle ( à Bouillon, Belgique à Malaga, Espagne) était un écrivain, journaliste et directeur de presse au sein de la mouvance catholique belge. Il entama ensuite une carrière politique, en fondant le mouvement Rex, au départ parti nationaliste proche des milieux catholiques, qui devint rapidement un parti fasciste, puis durant la Seconde Guerre mondiale, se rapprocha du national-socialisme, pour finir dans la collaboration avec l'occupant allemand. Combattant sur le front de l'Est avec la 28e division SS Wallonie, il termina la guerre en tant que SS-Obersturmbannführer et Volksführer der Wallonen. Exilé en Espagne en 1945 et naturalisé en 1954, il y vécut près de cinquante années en construisant sa propre légende et s'érigeant comme un ardent défenseur du nazisme et des thèses négationnistes. Il s'imposa comme une référence de l'extrême droite.

Le , Léon Degrelle épouse Marie-Paule Lemay, de cinq ans sa cadette, d'origine française[19], avec qui il a cinq enfants : Chantal[20] (1934), Anne (1936), Godelieve (1938)[21], (1939) et Marie-Christine (1944) Degrelle a exploité les nombreux épisodes de sa vie familiale afin d'impressionner la foule, on se souvient encore des récits émouvants répandus par sa presse au sujet de la petite Chantal[22]. Le mariage est célébré par Mgr Picard, et sur le faire-part, Degrelle s'y présente comme docteur en droit[23].


« Selon les enfants encore en vie de Léon Degrelle, c'est lors d'une conférence donnée par celui-ci à Louvain, en 1931, que Marie-Paule Lemay, fille de Marcel, rencontre son futur mari, via des amis communs. Léon Degrelle, qui avait déjà été fiancé religieusement une première fois et qui avait voyagé au Mexique en 1929, publie un récit de ce voyage, qu'il dédicace à Marie-Paule. Au terme de « cinq semaines de fiançailles fulgurantes », selon les mots de Léon Degrelle, le couple se marie en grandes pompes à Tournai, la maison familiale des Lemay était située à la rue Saint-Jacques. Le consentement est reçu par Mgr Picard, « père spirituel de Léon », aumônier général de l'Association catholique de la jeunesse belge, qui en 1930 avait proposé à Degrelle de diriger Rex, alors petite maison d'édition.

Après un voyage de noces de plusieurs semaines, le couple s'installe dans un faubourg de Louvain, où Degrelle a ses occupations. Six enfants vont naître dont Chantal, l'aînée, née en 1934, que l'on voit témoigner dans le film, notamment lors d'une réunion de l'extrême droite française, en 2007.

Arrive la guerre. Les Degrelle vivent dans une cossue villa située drève de Lorraine, à Bruxelles, achetée grâce à l'argent des Lemay. Léon a alors clairement affiché ses sympathies pour le fascisme mussolinien. Primat de Belgique, le cardinal Van Roey le condamne. Tiraillés entre le légalisme et le souci de la famille, les Lemay sont très mal à l'aise. Marcel Lemay décède en octobre 1940. « De chagrin » dira Michel Lemay à Philippe Dutilleul. « Marcel Lemay est resté un des principaux bailleurs de fonds du rexisme et soutient financièrement Degrelle jusqu'en 1939 » nuance Korentin Falc'hun.

Après la guerre, que Léon Degrelle termine comme Volksführer der Wallonen, l'ancien chef de Rex est condamné à mort par contumace. Marie-Paule écope de dix ans de prison, dont elle sort cinq ans après. Pendant son incarcération, ses enfants sont pris en charge par la famille Lemay.

Quand elle sort de prison, elle part en France, où elle vit de petits métiers. « Elle a essayé de rejoindre son mari en Espagne mais la tentative de réconciliation a échoué » dit Philippe Dutilleul. Il semble que, pendant la guerre, Léon et Marie-Paule ont eu chacun de leur côté des liaisons. De toute évidence, Léon Degrelle était un homme à femmes. Quant à son épouse, selon l'historien Martin Conway, elle a connu un officier de la Luftwaffe.

Marie-Paule Lemay décède à Nice en 1984 à l'âge de 73 ans. Elle est inhumée dans le caveau familial des Caton, à Auberchicourt (Douai). Ce n'est qu'après sa mort que Léon Degrelle se remarie. Lui-même meurt en 1994. »[24]

Selon certaines sources avant l'inhumation de Marc Lemay en 1942; frère de Marie-Paule Lemay des espagnols sont venus au cimetière Auberchicourt pour une ouverture non autorisée du tombeau, une caisse en ayant était enlevée.

Médaillés d'honneur[modifier | modifier le code]

  • Charles Tellier ouvrier à la verrerie Caton; médaille d'honneur (1896)[25]
  • Louis Mazingue; Charles Durondeau; Louis Brifaut (1912)
  • Charles-Louis Parent; renfourneur à la verrerie Caton; médaille d'honneur (1925) [26]
  • Joseph Regniez ex-ouvrier à la verrerie Caton; médaille d'honneur (1931) [27]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • M. Wiscart promotion 1887 ingénieur centralien à la verrerie Caton et fils voir en ligne:[1]
  • Raoul Hancart secrétaire puis trésorier de la fédération des verriers dont le siège est à la maison du peuple d'Aniche.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. apports et délibérations - Nord, Conseil général, (lire en ligne).
  2. Eric Bernard, « Charles Ducret », sur http://gw.geneanet.org (consulté le ).
  3. Société d'études de la Province de Cambrai, Mémoires, vol. 22 et 23, (lire en ligne).
  4. a b et c « Charles Ducret », sur =http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore (consulté le ).
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées annuaire 1864
  6. « Les maires de Aniche », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
  7. La Tempérance, (lire en ligne).
  8. « modification de sociétés », Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire..., no 104,‎ , p. 46 (lire en ligne)
  9. « Nord - Douai », Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire..., no 28,‎ , p. 443 (lire en ligne)
  10. « modification », Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire..., no 59,‎ , p. 944 (lire en ligne)
  11. a et b François Fagnot, Rapport sur le travail de nuit des enfants dans les usines à feu continu, F. Alcan (Paris), , 56 p. (: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30415538j).
  12. « Un incendie », La Lanterne, no 5999,‎ , p. 2.
  13. Pandectes françaises périodiques : Recueil mensuel de jurisprudence et de législation..., (lire en ligne).
  14. « Aux verreries d'Aniche - Ouvriers et patrons au Prud'homme - cortège d'ouvriers », L'avenir de Roubaix Tourcoing,‎ (lire en ligne).
  15. Jean Frolo, Une campagne nécessaire: "La viande à feu", , 1 p. (lire en ligne), chap. 10.938, LA VIANDE A FEU: C'est ce nom tragique que se donnent à eux-mêmes les ouvriers verriers. Et malgré son apparence mélodramatique il n'exprime qu'une douloureuse vérité. Quiconque est entré dans une verrerie sait qu'il n'est pas exagéré. Les verriers, qui viennent de tenir à Albi leur onzième congrès professionnel, le dixième se tint à Rive-de-Gier en 1905, vivent d'une existence infernale, prélude d'une mort prématurée. Et nulle industrie n'est pour le travailleur à la fois plus meurtrière et moins avantageuse que celle-là. Quand on les a vus, « cueilleurs » ou « souffleurs penchés sur la fournaise, qui vomit sur eux une chaleur de 400° quand surtout on a visité l'atelier dans un de ces mauvais jours où le vent refoule les flammes et la fumée, on se figure ce que peut être une vie entière passée dans de pareilles conditions. Il faut que le public soit renseigné qu'il sache quel martyre endurent des hommes, des femmes, des enfants, qui pourraient, avec un travail égal, courir de moindres dangers. J'emprunterai à une récente étude dans laquelle M. Boueff a résumé les rapports de M. Raoul Hancart, trésorier de la Fédération nationale des travailleurs du verre, un certain nombre de faits qui sont plus éloquents que tous les commentaires. Le 17 juillet 1905, à la verrerie d'En Haut, à Aniche, un souffleur, âgé de trente-cinq ans, détache le « canon » qu'il vient de fabriquer. La chaleur est intense. Tout à coup il lève les deux bras, chancelle sa canne lui échappe avec un grand bruit et il s'écroule à la renverse au pied du four. On accourt. On le relève. On le porte au dehors. L'hémorragie cérébrale l'avait jeté bas sans rémission. C'est un accident relativement fréquent. Ce n'est pas le seul risque. Regardez un ouvrier verrier. Le tissu de sa peau est distendu. Il a, .comme ils disent, en leur pittoresque langage, les «joues cassées ». La poitrine aussi s'use vite à souffler le verre c'est bientôt la bronchite chrônique. Quant aux tuberculeux, ils ne tiendraient pas six semaines. C'est assez, il est vrai, pour qu'ils aient le temps de contaminer tous leurs camarades. Il en est de même, hélas 1 de l'avarie. La canne, au bout de laquelle on travaille le verre en fusion', passe de bouche en bouche, coupant, égratignant, écorchant c'est un terrible agent de contagion. Cela se sait d'ailleurs au dehors. Et au besoin cela s'exagère. C'est ainsi que récemment cent vingt verriers de Rive-de-Gier furent mis en quarantaine par la population, parce qu'on craignait qu'ils ne fussent atteints du mal terrible que M. Metchnikoff travaille a guérir. Il y a aussi le saturnisme, comme chez les ouvriers du plomb. Et les conséquences les plus ordinaires sont l'anémie, les vertiges, les troubles mentaux. Une statistique terrible de M. Raoul Hancart prouve que soixante-dix-sept pour cent des travailleurs du verre meurent entre quarante-trois et quarante-cinq ans. L'ouvrier verrier est trois fois sur quatre un condamne à mort. Or, pour faire ainsi le sacrifice de sa vie, il est plus mal payé que qui que ce soit non point que le salaire, considéré en lui-même soit particulièrement bas, mais parce que dans la plupart des fabriques, une organisation connue sous le nom de truck-system lui retire, par un détour, une partie de son gain. Qu'est-ce que le truck C'est, nous apprennent les jurisconsultes, une combinaison qui consiste à payer toutou partie du salaire de l'ouvrier, non en espèces, mais en marchandises. Le patron fournit à ses ouvriers, soit directement par un économat, soit indirectement par un boutiquier qui dépend de lui, leurs vêtements, leurs chaussures, les objets d'épicerie et autres denrées alimentaires. Pour être sûr de tenir les travailleurs, on ne les règle qu'une fois par mois. Jusqu'au jour de la paie, ils sont sans argent et ils achètent à crédit à l'économat qui se rembourse, le mois fini, sur les salaires. Comme les évaluations du truck_system sont souvent excessives, il n'est pas rare qu'en passant à la caisse le 30 du mois, le verrier n'ait rien ou presque rien à toucher. On cite des verriers normands qui ont toujours été payés en jetons. Mais chez les commerçants du village, le jeton de un franc n'est remboursé qu'au taux de centimes. Si un ouvrier veut avoir de l'argent de poche, on lui donnera un franc cinquante en échange d'un jeton représentant deux francs de salaire. Le revenu des économats est tel que, grâce au truck-system, certaines verreries peu scrupuleuses, peuvent céder leur verre au prix coûtant, concurrençant ainsi les maisons plus humaines. Il y a un abus qu'on ne saurait laisser passer sans une protestation indignée. Est-ce que cet abus durera toujours ? Voilà la question que nous posons. Nous avons dans ce journal toujours soutenu les solutions conciliantes. Et nous conti- jnuerons. Mais dans le cas du truck sys- jtem, c'est une mesure radicale qu'il faut. Et nous n'en apercevons pas d'autre qu'une interdiction législative abollissant ces sortes de combinaisons. Il y aurait lieu aussi de réviser les textes législatifs qui permettent, il. partir d'un certain âge, l'emploi des petits garçons, des petites filles menés dans les verreries. Ce n'est pas une raison parce qu'un brave petit écolier a son certificat d'étude à douze ans, pour qu'il soit admissible qu'en plein développement physique, il soit plongé dans l'atmosphère né des ateliers du verre. Là encore, il faut agir. C'est une question d'humanité et de préservation sociale..
  16. « Mariage », L'Echo des mines et de la métallurgie, vol. 2037,‎ , p. 463
  17. « Nécrologie », L'Echo des mines et de la métallurgie, no 2445,‎ , p. 1583
  18. Eric Bernard, « Marie-Paule Lemay », sur généeanet (consulté le ).
  19. J.M. Frérotte, op. cit., p. 57
  20. Après que celle-ci a été brûlée à la gorge en avalant un acide, Degrelle fait publier sa photographie dans Le Pays réel, avec pour légende « sur son lit de douleur, la fille du Chef souffre pour la Cause », J.-M. Frérotte, op. cit., p. 108
  21. Léon-Marie meurt en 1958 lors d'un accident de voiture en Espagne où il était allé rejoindre son père, A. Colignon, op. cit., p. 116
  22. Le Soir,
  23. G. F. di Muro, op. cit., p. 38
  24. « Léon Degrelle, marié à Tournai », Tournai L'avenir.net,‎ (lire en ligne).
  25. « Médailles d'Honneur », Journal officiel de la république, no 29,‎ , p. 7741
  26. « Médailles d'Honneur », Journal officiel de la république, no 187,‎ , p. 7741
  27. « Médailles d'Honneur », Journal officiel de la république, no 29,‎ , p. 7741