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Emmanuel Taïeb est un politiste français, socio-historien, professeur de science politique à l'Université Lyon 2, et spécialiste de la peine de mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et cursus[modifier | modifier le code]

Après un cursus de droit, de cinéma et de science politique à l'Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Emmanuel Taïeb est recruté comme Maître de conférences en science politique à Sciences Po Grenoble en 2007. Reçu deuxième à l'agrégation de science politique en 2013, il devient professeur à l'Université Lumière - Lyon 2.

Depuis 2013, il est également membre junior de l'Institut Universitaire de France.

Recherche et enseignement[modifier | modifier le code]

Ses recherches portent principalement sur la violence politique et sur la peine de mort. Dans son ouvrage, La Guillotine au secret, il analyses les causes de la "dépublicisation" des exécutions capitales en France sous la IIIe République, dans la perspective notamment de Norbert Elias (évolution de la sensibilité à la violence) et de Michel Foucault (altération d'une technologie de pouvoir). A partir de ce thème, il a développé une réflexion sur les formes prises par le "processus de civilisation", dans sa tension permanente avec l'irruption de la violence. Il insiste en outre sur la nécessité de faire des sensibilités un objet d'études, si l'on veut saisir les comportements et les pratiques d'une époque et d'une société.

Il a également travaillé sur le biopouvoir et le thanatopouvoir, dans une perspective de théorie politique. Et plus récemment sur les mécanismes de politisation du biologique, et les affects déployés par les professionnels du soin confrontés à des corps aux états-limites ; notamment le dégoût.

Ses recherches portent enfin sur les modalités de circulation d'informations particulières dans l'espace public contemporain (rumeurs politiques et propagande). Dans le cas des discours dits conspirationnistes, il plaide pour leur repolitisation, seul moyen de saisir que la dénonciation du complotisme ne passe pas par un démontage du fond de ces discours, mais par l'analyse du cadrage politique qu'ils essaient de produire médiatiquement[1].

Ses domaines d'enseignement sont la sociologie politique, la science politique et administrative, la théorie politique, la sociologie historique, l'histoire des mentalités, l'histoire de la justice, la méthode archivistique, et la culture générale.

Responsabilités[modifier | modifier le code]

Emmanuel Taïeb est élu au Conseil d’administration de l’Association française de science politique, membre du laboratoire Triangle, chercheur associé au laboratoire PACTE, membre du comité de rédaction de la revue Quaderni (où il assure la co-responsabilité de la rubrique livres), et il est co-responsable de la Chronique "Approches historiques du politique" de la Revue française de science politique.

Depuis 2006, il est co-responsable (avec Dominique Memmi et Gilles Raveneau) du Réseau thématique 17 de l’Association Française de Sociologie : « Gestion politique des corps et des populations ».

Principales publications[modifier | modifier le code]

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • La guillotine au secret. Les exécutions publiques en France, 1870-1939, Paris, Belin, coll. « Socio-histoires », 2011, 317 p.

Directions de revues[modifier | modifier le code]

  • Ethnologie française (avec Dominique Memmi et Gilles Raveneau), « Anatomie du dégoût », vol. 41, 1, 2011.
  • Quaderni, « Propagandes en démocratie », 72, Printemps 2010.
  • Sociétés contemporaines (avec Dominique Memmi), « L’Etat et la mort », vol. 3, 75, septembre 2009.
  • Quaderni, « Le thanatopouvoir : politiques de la mort », 62, Hiver 2006-2007.

Articles (sélection)[modifier | modifier le code]

  • « Spectacle politique et participation. Entre médiatisation nécessaire et idéal de la citoyenneté » (avec Paula Cossart), Sociétés & représentations, « Le spectaculaire à l’œuvre », 31, avril 2011, p. 137-156.
  • « Logiques politiques du conspirationnisme », Sociologie et sociétés, vol. XLII, 2, Automne 2010, p. 265-289
  • « Les recompositions du “faire mourir” : vers une biopolitique d’institution » (avec Dominique Memmi), Sociétés contemporaines, vol. 3, 75, septembre 2009, p. 5-16.
  • « La “ rumeur ” des journalistes », Diogène, 213, 2006, p. 133-152.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]