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Éric Méchoulan[modifier | modifier le code]

Chercheur en histoire littéraire, spécialiste du dix-huitième siècle, Éric Méchoulan est l'un des principaux théoriciens de l'intermédialité. Il est un membre régulier du Centre de recherches intermédiales (CRI) à l'Université de Montréal qu'il a dirigé entre 2009 et 2013, puis depuis juin 2018. Le Centre a été renommé Centre de recherches intermédiales sur les arts, les lettres et les techniques en 2013. Il est également le fondateur et le premier directeur (2001-2006) de la revue Intermédialités. Il participe à distinguer la notion d'intermédialité de celles d'intertextualité et d'interdiscursivité en mettant l'accent sur la dimension technique des médiations. Sa définition du média est cependant assez éloignée de celle de dispositif technique (une machinerie) et de celle des médias de masse. Il met plutôt l'accent sur l'idée de milieu dans lequel

"Le médium est donc ce qui permet les échanges dans une certaine communauté à la fois comme dispositif sensible (pierre, parchemin, papier, écran cathodique sont des supports médiatiques) et comme milieu dans lequel les échanges ont lieu."[1]

Pour ce qui est du préfixe inter, il explique que celui-ci

"vise à mettre en évidence un rapport inaperçu ou occulté, ou, plus encore, à soutenir l’idée que la relation est par principe première : là où la pensée classique voit généralement des objets isolés qu’elle met ensuite en relation, la pensée contemporaine insiste sur le fait que les objets sont avant tout des nœuds de relations, des mouvements de relation assez ralentis pour paraître immobiles"[1].

Pris dans cette acceptation, l'intermédialité a donc à voir avec les conditions du vivre ensemble et le partage du sensible.

Éric Méchoulan a développé une réflexion sur les transformations contemporaines des archives. Ces réflexions ont notamment pris place au sein du projet Archiver à l'âge du numérique dont il a été le directeur (2011-2014). Ce projet impliquait un partenariat avec Bibliothèque et archives Canada, Bibliothèque et archives nationales du Québec, Bibliothèque nationale de France, Archives nationales de France, Maison des sciences de l’homme Paris-nord, Centre Segal de Montréal, Théâtre Yiddish Dora Wassermann et le Pacific Center for Technology and Culture (University of Victoria). Ce projet a, entre autres, donné lieu à la publication d'un numéro spécial de la revue Intermédialités et d'un site web.

Professeur titulaire de l'Université de Montréal, il a été directeur du Département des littératures de langue française (2003-2007) et directeur de programme au Collège international de philosophie (Paris, 2004-2010). Depuis 1996, il est également co-éditeur de la revue américaine de théorie et de critique littéraire SubStance.

Il est le co-auteur avec Pascal Rambert d’une pièce de théâtre, Une (micro) histoire économique du monde, dansée, qui a été montée au Centre national d’art dramatique (Gennevilliers) avant de tourner au Japon, en Allemagne, aux États-Unis et en Égypte[2]. En 2017, il a écrit et réalisé un court métrage Une Disparition. Enquête sur un tableau de cheminée d'Eustache Le Sueur, « Allégorie d'un ministre parfait » (1653).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éric Méchoulan, Le corps imprimé : essais sur le silence en littérature (XVIIe-XVIIIe siècle), Montréal, Balzac, 1999, 286 p.
  • Éric Méchoulan, Le livre avalé : De la littérature entre mémoire et culture (XVIe-XVIIIe siècle), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004, 539 p. Finaliste du prix du gouverneur général 2005 ; mention spéciale du jury du prix France-Québec 2006 ; Prix Raymond-Klibanski 2006 pour le meilleur essai en sciences humaines du Canada.
  • Éric Méchoulan, Pour une histoire esthétique de la littérature, Paris, P.U.F., coll. « L’interrogation philosophique », 2004, 293 p.
  • Éric Méchoulan, Le crépuscule des intellectuels : de la tyrannie de la clarté au délire d’interprétation, Québec, Nota bene, coll.  » Nouveaux essais Spirale  », 2005, 230 p.
  • Éric Méchoulan, La culture de la mémoire, ou Comment se débarrasser du passé ?, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2008, 268 p. Finaliste du prix de l’Académie des lettres du Québec.
  • Éric Méchoulan, D’où nous viennent nos idées ? Métaphysique et intermédialité, coll. « Le soi et l’autre », Montréal, VLB Éditeur, 2010, 288 p.
  • Éric Méchoulan, La crise (du discours) économique : travail immatériel et émancipation, Québec, Éditions Nota Bene, 2011, 281 p.
  • Éric Méchoulan, Lire avec soin : amitié, justice et médias, Lyon, ENS-Éditions, coll. « Les Perspectives du Care », 2017.
  • Éric Méchoulan, De l'espace numérique, avec Marcello Vitali-Rosati, Sens Public, printemps 2018 et en ebook en septembre 2018, avec une préface de Pierre Cassou-Noguès.

Responsabilités éditoriales[modifier | modifier le code]

  • Éric Méchoulan et E. Mortgat (textes choisis et présentés par), Ecrire au XVIIe siècle : une anthologie, préf. E. Méchoulan, Paris, Presses Pocket, « Collection Agora », 1992, 376 pages.
  • F. Balke, E. Méchoulan, B. Wagner (éds.), Zeit des Ereignisse — Ende der Geschichte ?, Munich, Fink Verlag, 1992, 325 pages.
  • Éric Méchoulan (éd.), Poèmes de Maude Turcotte, précédé de L'immature et le posthume : digressions sur la poésie de jeunesse, Montréal, Département d'Études françaises, 1997, 89 p.
  • Marie-Pascale Huglo, E. Méchoulan et Walter Moser (éds), Passions du passé : recyclages de la mémoire et usages de l’oubli, Paris, L’Harmattan, 2000, 342 p.
  • Éric Méchoulan (éd.), La vengeance dans la littérature d’Ancien Régime, Montréal, Paragraphes, 2000, 195 p.
  • Éric Méchoulan et Marie-Louise Ollier (dir.), Paul Zumthor. Traversées. Première rencontre internationale Paul-Zumthor, 28 septembre-1er octobre 2005, Montréal, PUM,  2007, 333 pages.
  • Laurent Bove, Gérard Bras et Éric Méchoulan (éds.), Pascal et Spinoza. Pensées du contraste : de la géométrie du hasard à la nécessité de la liberté, Paris, Éditions Amsterdam, 2007, 343 pages.
  • Éric Méchoulan (dir.), Recueil de lettres nouvelles, dit « Recueil Faret », édition critique par le Groupe de recherche sur les discours de la morale, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008, 380 p.
  • Mathilde Bombart et Éric Méchoulan (éd.), Politiques de l’art épistolaire au XVIIe siècle. Autour du Recueil Faret, Paris, Classiques Garnier, 2011, 267 p.
  • Jean-Pierre Cavaillé, Éric Méchoulan et Michèle Rosellini, Écrire en prison, écrire la prison (XVIIe-XXe siècle), Les Dossiers du Grihl, année 2011/1.
  • Éric Méchoulan (dir.), Érudition et fiction. IIIe rencontre internationale Paul-Zumthor, 13-15 octobre 2011, Paris, Classiques Garnier, 2014.
  • Philippe Despoix et Elisabeth Otto (dir.), avec la collab. de Georges Leroux et Éric Méchoulan, The Warburg Library's Network - From Hamburg to London, and to Montreal: The contribution of Raymond Klibansky, Montréal, McGill/Queen's University Press, à paraître à l'automne 2018.
  1. a et b Éric Méchoulan, « Intermédialités : le temps des illusions perdues », Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality : History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, no 1,‎ , p. 9–27 (ISSN 1920-3136, DOI 10.7202/1005442ar, lire en ligne, consulté le )
  2. Association C.R.I.S, « En savoir plus - Une (micro) histoire économique du monde, dansée - Collectif (2 auteurs), - mise en scène Pascal Rambert, - theatre-contemporain.net », sur www.theatre-contemporain.net (consulté le )