Utilisateur:Musée Mézin/Brouillon/Partie sur Armand Fallières

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Façade côté Rue du Puits Saint Côme
Façade d'entrée du Musée du Liège et du Bouchon
Musée du Liège et du Bouchon
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Informations générales
Type
Musée
Ouverture
1983
Dirigeant
Musée Municipal
Site web
Collections
Genre
Machines industrielles
Époque
XIXème - XXème siècles
Label
Bâtiment
Architecte
Laffitte Casimir
Localisation
Adresse
Rue du Puits Saint Côme
 France
Coordonnées
Carte

Le Musée du Liège et du Bouchon est un musée municipal français situé à Mézin (Lot-et-Garonne) en région Nouvelle-Aquitaine consacré au patrimoine industriel de la ville de Mézin et de l'Albret au XIXème et XXème siècle.

Le musée retrace l'histoire de l'industrie bouchonnière, activité de fabrication de bouchons de liège, très importante pour l'économie du territoire à cette époque[1] avec une partie concernant le Président de la République : Armand Fallières, né à Mézin en 1841.

Historique du Musée[modifier | modifier le code]

Création du Musée[modifier | modifier le code]

A l'origine, la création du musée remonte aux années 1980 avec la constitution de la Société archéologique et historique du Mézinais[2] (Aujourd'hui Société archéologique et historique de l'Albret[3]) par d'anciens membres de l'association locale des "Vieilles Pierres"[4] (créée en 1966 et consacrée à la conservation et la rénovation du patrimoine Mézinais), de nombreux mézinais et d'autres personnes extérieures à la localité.

Le but de l'association nouvellement créée était de rassembler tous les éléments permettant de rappeler le passé artisanal et industriel de la ville et ses environs. Avec l'accord de la municipalité et son soutien financier, un musée associatif, évoquant le travail du liège mais aussi différents métiers disparus comme leveurs de liège, résiniers, tonneliers ou sabotiers[5], fut aménagé dans l'ancienne école de filles de la ville de Mézin construite sur les plans de M. Casimir Laffitte (architecte communal) en 1884[6].

Aménagements et restructuration[modifier | modifier le code]

En 1995, la Conservation départementale du Patrimoine est chargée par le maire de l'époque, M. Jean Laraignou, de la restructuration du musée. Ainsi, le bâtiment est entièrement rénové, l'intérieur est aménagé de façon à recevoir plus de visiteurs avec un bureau d'accueil, une boutique mais aussi un ascenseur pour les visiteurs en situation de handicap.[5]

Le nouveau musée est inauguré le 28 juin 1999 en présence du préfet : M. Nicolas Jacquet, du sénateur et président du conseil général de Lot-et-Garonne : M. Jean-François Poncet, du député de Lot-et-Garonne : M. Alain Veyret, du maire de Mézin : M. Jean Laraignou et des deux présidents de l'association historique et archéologique du mézinais, gestionnaire du musée : Messieurs Ernest Corbellini et Jacques Caillau.[5][7]

Label Musée de France[modifier | modifier le code]

En 2006, au regard de l'intérêt patrimonial de la collection ainsi que de la qualité de la politique des publics, le musée du liège et du bouchon obtient l'appellation "Musée de France".[8][9]

Musée municipal[modifier | modifier le code]

En 2009, le musée, jusqu'alors associatif, devient un service de la commune de Mézin qui devient propriétaire des collections du musée.[9]

Collections du Musée[modifier | modifier le code]

Les collections du musée s'articulent autour de deux grandes périodes: 1850 - 1949 et 1950 - 1999.

Le musée du liège et du bouchon présente et conserve les témoins matériels et immatériels de l’activité bouchonnière de la fin du XIXe et du XXe siècle. Il expose les machines et outils ayant servi à la fabrication des bouchons de 1870 à 1950, des produits bruts et manufacturés en liège ainsi que des documents iconographiques.[10]

La collection s’est constituée grâce à une collecte effectuée par d'anciens bouchonniers dans les années 1980.[11] Cette première collecte visait à regrouper les machines et outils subsistant dans les anciennes usines, fermées pour les plus anciens, vingt ans auparavant.

La collection s'est ensuite enrichie de plusieurs dons en 1992, 1996, 1999 et 2002. En 2011 et 2012, la conservatrice du musée fait entrer dans les collections un don de sept machines de la SARL Giraud de Mézin ainsi qu'un fonds de 24 photographies de Christophe Goussard (série « Liège 1998 ») acquis par la mairie de Mézin avec l'aide du Conseil départemental de Lot-et-Garonne et le Fonds régional d'acquisition des musées d'Aquitaine .

L'inventaire compte 122 items appartenant aux catégories suivantes :

1/ Outils : 24 items

2/ Machines manuelles : 15 items

3/ Machines électriques : 14 items

4/ Objets liés à l'activités : 14 items

5/ Mobilier de travail : 6 items

7/ Produits en liège : 11 items

8/ Sculptures : 5 items

9/ Photographies : 24 items.

68,5 % des collections sont actuellement exposées.

Partie sur Armand Fallières[modifier | modifier le code]

La première partie du musée est consacrée à Armand Fallières, né à Mézin en 1841 et président de la république française de 1906 à 1913, durant la Troisième République.

Plusieurs panneaux muraux expliquent aux visiteurs la personnalité et les différentes étapes du mandat de l'ancien chef d'état mézinais.

Diverses photographies murales ont été installées représentant "les fêtes présidentielles" se déroulant du 30 septembre au 2 Octobre 1906 à Mézin.

Sur ces photographies, les visiteurs peuvent apprécier les mézinais et mézinaises accueillant Armand Fallières dans son village natal pour fêter son élection datant de Février 1906 en tant que président de la république.

Reconstitution de l'Arc de triomphe en liège des fêtes présidentielles de 1906.

On y voit également une photographie d'un arc de triomphe en liège, matériau caractéristique de la production en bouchons de liège du XIXème et du XXème siècle dans le mézinais et l'Albret.

La structure a été construite spécialement pour l'évènement et destinée à être emprunté par le cortège présidentiel.

Le Musée reproduction de cet arc de triomphe à échelle réduite dans cette partie du musée, il permet aux visiteurs d'accéder à la salle de la "suberaie".

Partie sur le liège et les bouchons[modifier | modifier le code]

Salle de la Suberaie[modifier | modifier le code]

Salle de la Suberaie - Reproduction d'une forêt de chêne liège

La salle de la suberaie est la deuxième salle par laquelle les visiteurs déambulent. Son nom provient du mot latin : Quercus Suber qui signifie chêne-liège. C'est à partir de l'écorce du chêne-liège que l'on récupère le liège, matière première qui va servir à la fabrication des bouchons de liège. C'est un arbre qui pousse essentiellement dans les zones au climat méditerranéen mais qui était très présent dans la forêt des Landes dans la deuxième moitié du XIXème siècle.[1]

La salle est reconstituée de façon à ce qu'elle ressemble à une suberaie, c'est-à-dire à une exploitation de chênes lièges uniquement, au sein d'une parcelle forestière. Ainsi, des chênes lièges ont été reconstitués en résine dans un décor forestier (mélanges de fausses terres et de fausses feuilles) avec des photos de levée d'écorce sur les murs ainsi que des panneaux explicatifs sur l'exploitation de cet arbre.

Des escaliers mènent ensuite dans les salles des machines où se trouvent la plupart des collections du musée.

Salle des machines - XIXème siècle[modifier | modifier le code]

La première salle des machine regroupe les machines utilisées à la fin du XIXème siècle pour la fabrication des bouchons de liège.

En France, avant la révolution industrielle, la fabrication des bouchons de liège est une activité artisanale et majoritairement domestique. Elle se fait manuellement à l'aide de lames et de couteaux grâce auxquels l'homme va façonner son bouchon à partir de carrés de liège coupés au préalable.

Tireuse en bande mécanisée permettant le découpage de bandes de liège. Vers 1870

A partir des années 1870, diverses machines, comme la tireuse en bande, sont inventées et leurs faibles coûts vont permettre la mécanisation du processus de fabrication favorisant ainsi l'industrialisation du bouchon de liège. Ces machines permettent un rendement nettement meilleur et des ateliers embauchant plusieurs dizaines de personnes commencent à se créer dans le Mézinais et l'Albret.

Cette salle permet de rendre compte aux visiteurs à la fois le processus artisanal mais aussi mécanique de la fabrication d'un bouchon de liège à cette époque.

Salle de transport et de commerce[modifier | modifier le code]

Salle de transport et de commerce - Paniers de triage, tonneaux, sacs de jute et Port de Lavardac

C'est dans cette salle que sont regroupés les principaux matériels des travaux de finition du bouchon (paniers de triage, couteau de rognage, marqueuse, paraffineuse, sacs en jutes, tonneaux ...), travaux effectués avant ensachage puis transport.

Au XIXème siècle dans le Mézinais et l'Albret, le transport des bouchons se fait essentiellement par bateau, le transport fluvial étant plus rapide en raison de la mauvaise qualité des infrastructures routières. Ainsi, les rivières de la Gélise et de la Baïse étaient très importantes pour le transport et le commerce local, puisqu'elles permettaient de rejoindre via la Garonne, les domaines viticoles du Bordelais et de Toulouse ainsi que celles du Sud-Est par le canal du midi.

Le transport fluvial sera supplanté par l'arrivée du train et des voies ferroviaires à la fin du XIXème siècle pour ensuite être abandonnés au profit des routes et autoroutes dans les années 1950.

Salle de la condition ouvrière[modifier | modifier le code]

Cette salle relate les différents évènements sociaux qui ont perturbés les conditions de travail des bouchonniers localement. Notamment le Krach boursier de Wall Street en 1929 qui sera annonciatrice de la Grande Dépression dans les années 1930. Cette dernière aboutit à des vagues de chômage et de la déflation partout dans le monde jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale.

Grève ouvrière

Ainsi, durant cette crise économique des années 1930, le secteur industriel est durement touché et plusieurs syndicats ouvriers dans l'Albret vont se constituer pour rassembler les ouvriers afin de faire des grèves et manifestations contre la baisse de leur salaire.

Paradoxalement, cette crise prend sa source dans les années 1920, période durant laquelle le monde connaît une forte croissance à la sortie de la Première Guerre Mondiale avec pour cause, dans le secteur industriel, l'arrivée de l'électricité et le développement du Taylorisme qui favorise la production de masse.

Salle des machines - XXème siècle[modifier | modifier le code]

Cette salle présente la collection des machines utilisées dans l'industrie bouchonnière dans les années 1920.

Tubeuse à actionnement par pédale - années 1925-1930

Cette période marque l'arrivée de l'électricité dans le secteur industriel en Albret et qui, par conséquent, en modifie le mode de production. Ainsi, le processus de fabrication reste pratiquement inchangé mais les machines utilisées sont modernisées. L'invention de la tubeuse dans les années 1920 permet de décupler la production de bouchons. Ce qui permet de suivre une demande de plus en plus forte dû à la forte croissance durant cette période.

Malgré ces avancées technologiques, la raréfaction du chêne-liège dans la forêt des Landes va poser un problème d'apport en matière première, la très forte concurrence avec les pays hispaniques, de nouveaux moyens de bouchages mêlés à la crise économique des années 1930 suivi de la Seconde Guerre mondiale vont profondément et durablement toucher l'industrie du bouchon de liège dans l'Albret à partir des années 1950. La plupart des ateliers fermant tour à tour durant les décennies qui suivent.

Salle du développement durable[modifier | modifier le code]

La salle du recyclage est la dernière salle du musée. Elle permet aux visiteurs de se rendre compte de l'importance des caractéristiques et propriétés du liège, qui est un matériau naturel, recyclable et réutilisable s'inscrivant dans le développement durable.

C'est un matériau écologique provenant d'une filière bois contrôlée utilisé dans plusieurs domaines tels que : le domaine vestimentaire et la mode pour sa légèreté et sa souplesse, en musique pour ses propriétés acoustiques, dans l'art car il est facile à travailler, pour la pêche car sa densité lui permet de flotter sur l'eau, il a une certaine résistance naturelle à l'eau et on l'utilise également dans le domaine du bâtiment pour ses propriétés acoustiques mais surtout pour sa très bonne qualité en tant qu'isolant thermique.[12] [13]

Le liège est un écomatériaux biosourcé qui est revenu au goût du jour ces dernières années car il s'inscrit en tant que matériau écologique de part ses propriétés, son usage et son empreinte carbone[14]. La principale forme sous laquelle on retrouve le liège recyclé est le liège aggloméré et il est principalement utilisé dans le domaine du bâtiment.[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hubert Delpont, « Deux siècles d’activité autour du liège à la limite de l’Albret et des Landes de Gascogne », Colloque,‎ (lire en ligne)
  2. « Bulletin de la Société archéologique et historique du Mézinais », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Société archéologique et historique de l'Albret », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. « ASSOCIATION DES VIEILLES PIERRES DE MEZIN ET DU MEZINAIS (474S795) - Assoce.fr », sur assoce.fr (consulté le )
  5. a b et c Valérie Parickmiler-Duguet, Véronique Moulinié, Pierre Robin, Alain Beschi, Marie Kabouche, Chantal Prodhomme, Thérèse Siron, Hélène Mousset, Stéphane Beaumont et Jacques Caillau, La Reconquête de la Mémoire, Bordeaux, Le Festin, , 80 p. (ISBN 2-909-423-81-6), page 66
  6. « École de filles, musée du liège et du bouchon », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  7. « Mezin. Le musée du liège et du bouchon fête ses dix ans, dimanche », sur ladepeche.fr (consulté le )
  8. « Carte des musées de France », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. a et b Super Utilisateur, « Commune de Mézin - L'histoire du musée », sur ville-mezin.fr (consulté le )
  10. « Réseau national des musées et collections techniques »
  11. Plan Scientifique et Culturel du musée, 2015
  12. « Le liège est-il écologique ? | Liège Évasion », sur https://liegeevasion.fr/ (consulté le )
  13. a et b « Pourquoi recycler les bouchons de liège ? », sur Planète Liège (consulté le )
  14. « Le liège et l'environnement », sur Planète Liège (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]