Utilisateur:Miam I Am LeLyon/Arrebato3

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Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Arrebato est un film espagnol de 1980, écrit et réalisé par Iván Zulueta. Le film, considéré comme le film culte le plus célèbre du cinéma espagnol [1] [2] [3], est une œuvre de la Movida madrileña ( un mouvement culturel né à la fin de la dictature de Francisco Franco) et est considéré par les experts comme un remarquable exemple de film avant-gardiste et de psychodrame, bien que le réalisateur lui-même a dit le contraire.

Arrebato comporte des éléments typiques du cinéma expérimental, dont une narration complexe, fragmentaire et non linéaire, totalement détachée des canons du cinéma espagnol des années 70; en outre, la puissance de la musique, la direction hypnotique de Zulueta et la fin troublante du film ont été saluées. [1] [3]

Au centre de l'histoire du film se trouvent deux réalisateurs: Josè, auteur de films d'horreur et Pedro, obsédé par le tournage de son environnement, afin de capturer l'essence intime de son cinéma; sa fixation le conduira à faire une découverte incroyable qui impliquera également José.

Le titre du film peut être traduit par kidnappé, ravi, transfiguré.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Madrid : José Sirgado, réalisateur de séries B d'horreur, est en désaccord avec le monteur de son dernier film, qui se concentre sur la vie d'une vampiresse; le désaccord porte sur la fin du film, aussi satisfaisante pour le réalisateur que décevante et techniquement peu valable pour le monteur. À son retour à la maison, José retrouve son ex-petite amie et actrice Ana, avec qui il venait de rompre après une dispute, inconsciente, à cause d'une probable consommation de drogue. José, lui aussi toxicomane, s'injecte une dose. Après avoir ouvert un paquet qu'il venait de recevoir, contenant une cassette audio, un film super 8 et une clef, José décide d'écouter la cassette : la voix est celle de Pedro, une vieille connaissance qu'il avait rencontré deux fois dans la maison de campagne de ce dernier.

Josè, en écoutant cet enregistrement, revit les moments où il a rencontré Pedro, un enfantin jeune homme de 27 ans qui, lors de leur première rencontre, lui a révélé son obsession de filmer tout ce qui l'entoure, dans le but ultime d'en saisir son essence intime pour pouvoir atteindre un véritable état d'extase. Lors de leur deuxième rencontre, qui a eu lieu quelque temps plus tard, José, cette fois accompagné d'Ana, se drogue et couche avec Pedro. A la fin de la journée, Pedro lui a finalement annoncé de quitter la maison pour pouvoir filmer de nouveaux sujets plus stimulants.

L'énigmatique photogramme rouge qui apparaît sur les pellicules de Pedro

En écoutant la bande en même temps qu'il regarde le film, Josè et Ana, qui se réveille, assistent aux derniers mois de la vie de Pedro, qui s'est installé dans un appartement du centre de Madrid avec l'intention de filmer et de monter ses prises avec avidité, à l'aide d'une caméra de pointe capable de filmer seule. Mais l'enthousiasme initial diminue progressivement jusqu'à s'éteindre complètement : les visites continues de connaissances et d'amant(e)s l'amènent à s'éloigner de son objectif initial d'atteindre l'extase par ses films. Démoralisé par cette période, pauvre de moments intéressants à filmer, Pedro tombe en dépression et finit par s'endormir, espérant ne plus se réveiller. C'est à ce moment que quelque chose d'étrange se passe, un événement qui change totalement sa vie: au réveil, Pedro se rend compte que la caméra le filmait, sans savoir depuis combien de temps. Une fois le film développé, il découvre que des cadres rouges apparaissent inexplicablement juste après un moment de semi-conscience, comme si la caméra refusait de filmer quelque chose. Surpris et en même temps fasciné par cette découverte, Pedro retrouve l'intérêt pour son cinéma et décide de continuer à être filmé par la caméra pendant son sommeil, convaincu de devoir se pousser dans l'abîme au bord duquel il pense se retrouver. Procédant au tournage, Pedro se rend compte que les photogrammes rouges, au début sporadiques et solitaires, commencent à se répandre, prenant de plus en plus de place sur la pellicule. Sa santé se détériore progressivement avec le temps et le tournage, comme si la caméra absorbait toutes son énergie physique et mentale. Désormais affaibli mais déterminé à comprendre la nature de ces photogrammes rouges, Pedro demande à Gloria, une de ses amies, d'observer la caméra pendant son sommeil et de lui dire ce qu'elle filme. Gloria, qui ne comprend pas l'enjeu de ce que lui demande son ami déséquilibré, avorte cet essai en désactivant la caméra dont le cliquetis régulier la gêne. Après un accès de colère contre son amie, ils font ensemble une virée dans la nuit madrilène. Pedro décide ensuite de faire venir sa cousine Marta, amie de José à l'origine de leur rencontre; mais cette fois, l'impensable se produit : pendant le sommeil de Pedro, la caméra, comme si elle était rancunière du geste de Gloria et considérant Marta comme un élément dérangeant, la fait littéralement disparaître. En réalisant ce qui s'était passé après développement de la pellicule, Pedro envoie le film à José, annonçant à la fin de l'enregistrement que, si ses prédictions étaient confirmées, il devrait se rendre chez lui pour pouvoir regarder la dernière partie.

José reste tourmenté par la vision du film, surtout à cause de l'étrange disparition de Marta. Mais l'envie de savoir comment se termine l'histoire est telle qu'il se rend chez Pedro. Entré dans l'appartement grâce à la clef qu'il lui avait envoyée, José trouve que la caméra tourne toujours, mais il n'y a aucune trace de Pedro. José fait alors développer la pellicule. Les trois jours nécessaires à son développement, José les passe chez Pedro, dans un état quasi catatonique, le jour et la nuit s'écoulant sans pause. À la fin du troisième jour d'attente, Josè récupère le film et décide de le visionner chez Pedro; mais la pellicule est composée exclusivement de photogrammes rouges, à l'exception d'une seule image qui représente un gros plan de Pedro. Le film a littéralement pris possession de Pedro qui a fini par faire partie du film. La stupeur de José fait immédiatement place à la terreur : le cadre s'anime soudain avec Pedro qui, par gestes, invite son ami à s'endormir et à se laisse filmer par la caméra, comme lui-même l'avait fait. Josè, presque hypnotisé, s'allonge sur le lit et, terrorisé, se bande les yeux. Le clicquetis de la caméra se transforment en coups de mitrailleuse et Josè, comme Pedro, est assimilé par le film.

Le film[modifier | modifier le code]

La version originale du film durait environ 3 heures [4], mais le réalisateur a accepté de couper 30 minutes de film, pour des raisons de casting; cependant, la production coupa 40 autres minutes de film à l'insu de Zulueta. [2] [3] Arrebato est distribué en Espagne en peu de copies à partir du 9 juin 1980 [5] mais il s'avère être un fiasco au box-office et est retiré après quelques jours de programmation.

Les vidéos tournées par Pedro sont en fait l'œuvre de Zulueta lui-même, qui a également réutilisé des parties de certains de ses courts métrages. [3]

Les images tournées en Inde ont elees été filmées par le réalisateur Jaime Chávarri, un grand ami de Zulueta, à l'occasion de l'un de ses voyages.

Influences, hommages, citations[modifier | modifier le code]

Des réalisateurs tels que Pedro Almodóvar (un ami d'Ivan Zulueta) et Álex de la Iglesia ont admis l'influence d' Arrebato dans leurs œuvres [2] . Le film a également été comparé au Videodrome de David Cronenberg et à The Addiction - Vampires d'Abel Ferrara à New York . [6] Le réalisateur David Fincher a rendu hommage au film avec quelques scènes de Fight Club : les images subliminales dans lesquelles Tyler Durden apparaît pendant une fraction de seconde et le pénis en érection finale sont des références au film de Zulueta. [7]

Curiosités[modifier | modifier le code]

  • Le réalisateur Pedro Almodóvar a fait un caméo dans le film en prêtant sa voix (de fausset) au personnage de Gloria.
  • Les acteurs Eusebio Poncela, Cecilia Roth, Will More et Marta Fernández Muro ont tous joué, après Arrebato, dans certains films d'Almodovar; en particulier Poncela et Roth ont remporté un grand succès pour leurs performances dans ces films.

notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b The Cutting Edge: Arrebato
  2. a b et c The Act of Seeing with One's Own Eyes: A Look at Ivan Zulueta's 'Lost' Cult Film
  3. a b c et d « EXPERIMENTAL FEATURES IN ARREBATO » [archive du 25 ottobre 2011] (consulté le Mois invalide (giugno))
  4. « Arrebato » [archive du 8 aprile 2011] (consulté le Mois invalide (giugno))
  5. Arrebato su imdb
  6. Modèle {{Lien brisé}} : paramètres « url » et « titre » manquants. , febbraio 2018
  7. Arrebato, collegamenti ad altre pellicole

Liens externes[modifier | modifier le code]

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