Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Histoire de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

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L'histoire de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal débute avec l'organisation du premier banquet de Saint-Jean-Baptiste à Montréal le 24 juin 1834 et se poursuit sur près de deux siècles jusqu'à aujourd'hui.

Aide-toi, le ciel t'aidera[modifier | modifier le code]

Le 8 mars 1834, Duvernay participe à la fondation d'un société nommée « Aide-toi, le ciel t'aidera » à l'hôtel Nelson de Montréal. Lui qui avait couvert et commenté, au jour le jour, la Révolution française de Juillet 1830 dans La Minerve, connaissait l'existence de la société secrète « Aide-toi, le ciel t'aidera » et le rôle qu'elle joua dans la diffusion des idées politiques parmi le peuple de France. L'assemblée de fondation, à laquelle participent de jeunes patriotes comme Louis Perrault, Louis-Victor Sicotte, George-Étienne Cartier et d'autres, élit Duvernay comme président. Les membres de la société se réunissent le premier samedi de chaque mois pour partager des comptes-rendus de lecture, présenter des essais politique ou littéraire. Il n'est pas certain si cette société est à l'origine de la Fête nationale du Québec, ou si elle a simplement été fondée la même année que l'organisation de la premier banquet de St-Jean-Baptiste en tant que fête nationale.

Fête nationale des Canadiens de 1834[modifier | modifier le code]

Le 17 mars 1834, le Dr. Edmund Bailey O'Callahan, éditeur du journal The Vindicator préside à l'organisation de la fête de la Saint-Patrick, la Fête nationale irlandaise, à Montréal. Il invite ses amis politiques du Parti patriote à prendre part aux célébrations. Duvernay y participe et c'est suite à cette expérience qu'il ressent le besoin de doter le peuple canadien d'une fête nationale[1].

Le 24 avril, Ludger Duvernay appelle à la constitution de sociétés patriotiques dans un article de son journal La Minerne[2]. Son journal appuie la majorité des députés de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada qui après avoir adoptée 92 résolutions, refuse de siéger tant les revendications constitutionnelles de la province n'auront pas été comblées.

Duvernay organise la tenue d'un banquet à Montréal, le 24 juin, jour de Saint-Jean-Baptiste, fête catholique déjà bien ancrée dans la tradition au Bas-Canada, depuis les premiers temps de la colonie au 17e siècle. Dans La Minerve du 26 juin, on peut lire un compte rendu du banquet en l'honneur de Saint Jean le Baptiste qui a lieu dans le jardin de l'avocat John MacDonnell.

Le choix du 24 juin par les patriotes est justifié dans un article du journal Le Canadien paru le 27 juin 1834 :

« Il y a longtemps qu'on donne au peuple l'appellation de Jean-Baptiste, comme on donne à nos voisins celui de Jonathan, aux Anglais celui de John Bull et aux Irlandais celui de Patrick. Nous ignorons qui a pu donner lieu à ce surnom des Canadiens, mais nous ne devons pas le répudier, non plus que la patronisation que viennent d'établir nos amis de Montréal. C'est d'un bon augure pour les patriotes canadiens, que d'avoir pour patron le Précurseur de l'Homme-Dieu, qui est venu prêcher l'égalité des hommes aux yeux du Créateur, et délivrer le monde de l'esclavage des puissances ennemies d'un autre monde. »

En plus de voir Jésus Christ comme le prophète de l'égalité parmi les hommes, les patriotes des années 1830 interprètent la symbolique des feux de la St-Jean, de la lumière du jour qui triomphe de la noirceur, d'une façon toute aussi politique.

Fête nationale des Canadiens de 1835[modifier | modifier le code]

Fête nationale des Canadiens de 1836[modifier | modifier le code]

Le 14 novembre 1836, Le Canadien remplace sa vignette, un laboureur auprès de sa charrue tirée par des bœufs, par la feuille d'érable et le castor. Étienne Parent écrit dans un article :

« Ce frontispice n'a guère besoin d'explications; les emblèmes qu'il renferme sont tous faciles à comprendre. Le principal, la feuille d'érable, a été, comme on sait, adopté comme l'emblème du Bas-Canada, de même que la rose est celui de l'Angleterre, le chardon celui de l'Écosse, et le trèfle celui de l'Irlande. »

Fête nationale des Canadiens de 1837[modifier | modifier le code]

Exil de Duvernay aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Constitution de l'Association Saint-Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]

Les citoyens de Québec devancent ceux de Montréal d'une année dans la constitution formelle d'une société patriotique sous le nom de Saint-Jean-Baptiste. En effet, Napoléon Aubin, dans un article du journal Le Fantasque qui paraît le 16 juin, lance l'idée de célébrer la fête dans la ville de Québec[3].

Le 19 juin, se tient une réunion préliminaire qui prend la résolution de former une association pour organiser la célébration de la fête nationale, d'assister à la messe, de tenir un banquet et d'adopter la feuille d'érable comme emblème de l'association. Les officiers de cette assemblée sont Bardy, président, Napoléon Aubin, vice-président, J. P. Rhéaume et James Huston, secrétaires[4].

À Montréal, la célébration du 24 juin en tant que fête nationale reprend en 1843. Le 9 juin, Duvernay convoque une assemblée qui choisie D.-B. Viger pour président.

L'implantation aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Monière, p. 69
  2. Monière, p. 70
  3. Turcotte, p. 27
  4. Turcotte, p. 27

Bibliographie[modifier | modifier le code]