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Utilisateur:Magicarpe73/Brouillon

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Hugo Biolley
Fonctions
Maire de Vinzieux
En fonction depuis le
(4 ans et 7 jours)
Biographie
Date de naissance (23 ans)
Parti politique Sans étiquette
Diplômé de Etudiant à Science Po Grenoble

Hugo Biolley, né le 24 mai 2001[1], est un homme politique français. Il a été élu en 2020 maire de Vinzieux, ce qui a fait de lui le plus jeune maire de France alors qu’il n’avait que 18 ans. Il n’a pas d’étiquette politique particulière mais se dit « plutôt à gauche »[2]. Durant son mandat, il s'est fixé comme objectif de redynamiser sa commune de 450 habitants[3]. En plus de son engagement politique dans sa commune d’Ardèche, il est étudiant à Sciences Po Grenoble et un aménagement de ses heures de cours lui permet d’être plus souvent sur le terrain.

Origines et vie familiale[modifier | modifier le code]

Hugo Biolley a grandi dans le petit village de Vinzieux, en Ardèche[1]. Fils d'une directrice d'école et d'un musicien, il aime le jazz et la philosophie[4].

Sa mère étant conseillère municipale à Vinzieux depuis 2014, la vie et la gestion de la commune sont déjà implantés au cœur du foyer depuis plusieurs années[5].

Études et formation[modifier | modifier le code]

Il commence à se familiariser avec la politique lorsqu’à 16 ans, il décide de postuler pour faire un stage à la mairie d’Annonay auprès du maire socialiste Olivier Dussopt, aujourd’hui ministre délégué aux comptes publics. Durant ce stage il est immergé dans l’administration municipale et effectue des actions de terrain[5].

Après un baccalauréat Economique et Social, il intègre une prépa économique et commerciale à Lyon qu’il décide de quitter après le premier semestre pour se concentrer sur la préparation des concours des instituts d'études politiques (IEP)[3]. Il réussit les épreuves et est finalement admis à Science Po Grenoble, à moins de deux heures de chez lui[3].Lorsqu’il apprend que le maire Armand Vallet ne souhaite pas effectuer de deuxième mandat, il décide de tenter sa chance[5]. Afin de « faire les choses proprement » d’après ses mots, le jeune homme décide d’abord de rencontrer le maire sortant, puis de se présenter auprès des personnalités du village pour constituer sa liste sans étiquette[3]. Il mise sur des profils variés et a déjà des idées bien précises pour redynamiser la commune[5]. Il parvient donc à réunir dix candidats, dont sa mère qui accepte finalement d’effectuer un deuxième mandat[5]. En parallèle de ses études à Grenoble, il revient régulièrement dans sa commune pour faire campagne[3]. Cependant, il bénéficie d’un aménagement de ses heures de cours pour pouvoir mener à la fois ses études et son engagement politique[5]. Très vite, ses cours passent en distanciel avec la crise sanitaire et le confinement. Il quitte alors Grenoble et retourne vivre dans son village[3]. Ayant fait le choix d’effectuer sa troisième année d’étude à distance depuis chez lui (au lieu de partir à l’international), Hugo Biolley a davantage la liberté d’organiser lui-même ses journées, faisant passer avant tout sa commune et ses études au détriment de sa vie d'étudiant[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Le dimanche 15 mars 2020, sa liste arrive en tête au premier tour [3] avec 69,79% des voix et il devient officiellement maire le 23 mai, la veille de ses 19 ans[6].Il est rapidement plongé au cœur de la gestion de la commune entre sollicitations médiatiques[2] et distribution de masque[6], en pleine crise sanitaire .

Avec l’aide de ses dix conseillers municipaux, il apprend sur le terrain et prouve que son jeune âge n’est pas une entrave au bon fonctionnement de la mairie[3]. Il espère ainsi montrer que les jeunes peuvent avoir leur place en politique[7].

Malgré un budget serré de 140 000 euros[4], le maire souhaite redynamiser son village sans commerce ni école [3] en misant sur l’événementiel et la culture[4], en ouvrant des commerces, en renovant certains bâtiments patrimoniaux. Il est convaincu que son village a un potentiel énorme[3] car, situé proche d’Annonay et de Saint-Etienne, de plus en plus de personnes viennent s’y installer pour aller travailler dans les villes voisines[5]. Cependant, il refuse que Vinzieux devienne un village dortoir, c’est pourquoi il compte crée de l’activité[5].

Il a plusieurs idées pour cela : organiser des évènements et construire une salle polyvalente. Mettre en valeur le patrimoine et créer une site internet pour valoriser la commune[1]. De plus, après les confinements et le distanciel, le jeune maire a réalisé l’importance de développer le réseau internet et d’installer la fibre pour que la commune soit plus attractive, et pour y attirer des enfants et des jeunes adultes[8]. Néanmoins, la crise sanitaire a retardé certains projets culturels. Pour l’heure, sa prise de fonction très médiatisée a permis de faire connaître Vinzieux, et plusieurs personnes l’ont contacté pour y ouvrir un commerce[5]. Parmi divers projets, la commune a choisi celui d’un bar à vin comprenant une épicerie et un dépôt de pain dans le but d’attirer du monde[3]. C’est ainsi que le Vin’z’ieux a accueilli ses premiers clients, le 29 octobre 2020, devenant le premier commerce s’ouvrant dans la commune depuis plusieurs décennies[5].

Plus récemment, et suite au fort taux d'abstention des éléctions de 2020[9], Hugo Biolley compte parmi une centaine d'élus ayant signé une tribune appelant à accorder le droit de vote dès seize ans pour les élections municipales[9]. Ils justifient leur propos en prenant l'exemple de pays comme l'Ecosse ou la Norvège, qui ont montré un fort taux de participation des jeunes lors des votes[9], et en insistant sur le fait qu'à partir de seize ans, les jeunes français acquièrenent déja plusieurs droits civiques. Il est aussi engagé pour la cause climatique et les problèmes sociétaux en participant à des festivals tels que "Nos futurs" se tenant à Rennes en mars et qui permet aux jeunes de s'informer et de débattre sur les nouveaux enjeux politiques[10]. Il souhaite aussi s'engager à l'échelle de l'Europe en aidant l'Ukraine depuis son entrée en guerre et il compte même effectuer un voyage à la frontière polonaise[11]. Grace à des associations et à des donations obtenues suite à l'organisation d'évenements culturels, le petit village a deja récolté près de 5 500 euros pour l'Ukraine[11].

En plus d’être maire et étudiant, Hugo Biolley siège aussi à la communauté de communes et préside le syndicat intercommunal sur la jeunesse[3]. Pour l’instant, il n’a pas particulièrement de plan de carrière. Il se fixe comme seul horizon la fin de son mandat en 2026[1] et ne souhaite pas être maire de Vinzieux toute sa vie[4]. Ce qui est sûr, c’est qu’il souhaite faire « un métier qui tourne autour de l'intérêt général »[3] et il n'est pas opposé à poursuivre dans la politique[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Yves-Marie Robin, « À 19 ans, Hugo Biolley est le plus jeune maire de France », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b François Frualdo, « Ardèche : 19 ans et déjà maire », Le Journal de Saône et Loire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k l m n et o Chloé Marriault, « Hugo Biolley, étudiant et plus jeune maire de France », Les échos « 23426 »,‎ , p. 31
  4. a b c et d AFP, « Elu maire à 18 ans, Hugo Biolley veut réveiller son village ardéchois », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e f g h i et j Eric Nunès, « Hugo Biolley, plus jeune maire de France : « J’étais le petit rigolo qui briguait un mandat » », Le Monde Campus,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b AFP, « Le probable plus jeune maire de France est Ardéchois et n'a pas 20 ans », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Céline Asselot, « Les journalistes tenus à distance de la crise migratoire, rencontre avec le plus jeune maire de France », sur France Info, (consulté le )
  8. Rouja Lazarova, « Jeunes ruraux : le numérique comme source d’inégalités », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b et c « Une centaine d’élus appellent dans une tribune à accorder le droit de vote à 16 ans aux municipales », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Emmanuel Davidenkoff, Alice Raybaud et Joséfa Lopez, « « Nos futurs » : un événement pour que les jeunes inventent demain », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Etienne Gentil, « Le maire Hugo Biolley veut partir aider l’Ukraine », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )