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Utilisateur:Lylvic/Essai

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Google Scholar
Cat scan et cat scan V2
Troll (Internet et Usenet)
en:Terrorist Screening Center
Original d'Einstein de 1905
Note de Poincaré à l'Académie des sciences, en 1905
mémoire de poincaré de 1906
article du Monde sur l'armée israëlienne
[BD82] N.D. Birrel & P.C.W. Davies ; Quantum Fields in Curved Spaces, Cambridge University Press (1982), (ISBN 0-521-27858-9) Téléphonie mobile : l'UFC dénonce un "marché verrouillé"
52 millions de Français abonnés à la téléphonie mobile
la pauvreté en France selon l'INSEE
Banū Mūsā
Al-Khazini
Le Sage's theory of gravitation
Gravitation From Veropedia, based on Wikipedia
Internet et vie privée dans Le Monde du 3/11/2007

Enquête de Rue89 sur B Arnault
Les média en Europe d'après Rue89

Le gpe de Carrol par JM Levi-Leblond
Quantique tome II par JM Levy-Leblond etc...
(en)Thèse de 1978 sur la théorie électrofaible

Appell, Paul Émile (1855-1930). Traité de mécanique rationnelle. 1991

Discussion:Mouvement Gnostique International/Suppression

D'après Ignace Leverrier, ancien diplomate et auteur d'études sur les mouvements islamiques[1], la stratégie de l’État islamique n'est pas uniquement le résultat de concours de circonstances, ni de pulsions destructrices de ses combattants, elle découle d'une réflexion sur le long-terme, inscrite dans l'histoire des mouvements djihadistes. Et c'est en appuyant sur ce point que, progressivement, l'EI cherche à se construire une autorité, démontrant qu'il fonctionne aujourd'hui, non pas comme un groupe, une jamâ'a, mais bien comme un Etat[2].

D'après I Leverrier, cette organisation suivrait une stratégie élaborée par des idéologues islamistes depuis le début des années 2000 et diffusée sur des sites d'internet. Par exemple le texte publié en 2004 sur les forums djihadistes, signé d'un certain Abu Bakr al-Naji et intitulé « L'administration de la sauvagerie : l'étape la plus critique à franchir par la Oumma » : il détaille la stratégie grâce à laquelle, d'après son auteur, les groupes djihadistes seront en mesure de s'imposer territorialement face aux régimes arabes et musulmans, d'une part, face aux Américains et aux Occidentaux, d'autre part. « L'ouvrage soutient qu'en provoquant un déchaînement de violence dans les pays musulmans, les djihadistes contribueront à l'épuisement des structures étatiques et à l'instauration d'une situation de chaos ou de sauvagerie. Les populations perdront confiance en leur gouvernants, qui, dépassés, ne sauront répondre à la violence que par une violence supérieure. Les djihadistes devront se saisir de la situation de chaos qu'ils auront provoquée et obtenir le soutien populaire en s'imposant comme la seule alternative. En rétablissant la sécurité, en remettant en route les services sociaux, en distribuant nourriture et médicament, et en prenant en charge l'administration des territoires, ils géreront ce chaos, conformément à un schéma de construction étatique hobbesien. A mesure que les "territoires du chaos" s'étendront, les régions administrées par les djihadistes se multiplieront, formant le noyau de leur futur califat. Convaincues ou non, les populations accepteront cette gouvernance islamique[2] ».

Le programme de gouvernance islamique serait axé sur trois points principaux : développer la religiosité des masses, faire de la religion l'ordre social et politique, et former militairement les jeunes afin de constituer une société militarisée. Aucune place ne devant être laissée à la contestation, le but n'étant pas de gagner la sympathie des masses, mais a minima de neutraliser leur opposition et d'interdire leur rejet, le temps et les circonstances faisant qu'à terme elles n'auront pas d'autre choix que de se rallier à cette administration[2].

Face aux difficultés d'applications sur le terrain, en 2010 un complément stratégique a été rédigé, planifiant la reconquête des territoires éventuellement perdus : « le Plan stratégique pour renforcer la position politique de l’État islamique d'Irak ». Ce plan insiste sur : la nécessité de se faire des alliés idéologiques locaux ou tribaux, ce qui semble en bonne voix en Irak, mais pas en Syrie ; recommande de faire de l'ennemi "intérieur" la priorité, en faisant peur par la médiatisation d'exécutions sommaires ; faire une politique de la terre brûlée sur les territoires où ses ennemis sont présents ; organiser des assassinats ciblés de personnalités influentes et de leaders militaires ; développer une véritable stratégie médiatique, visant entre autres à faire de l'émir de l'EI un dirigeant médiatiquement exemplaire ayant une légitimité politique et, plus encore, religieuse tout en donnant l'impression d'une structure froide, ayant l'apparence d'un État et dont la mort du chef ne signifierait pas la fin ; rassurer les non-musulmans, ce qui est un échec jusqu'à présent[2].

En cohérence avec cette stratégie explicitée, l'EI ne ferait pas des attaques terroristes aux quatre coins du globe sa priorité mais souhaiterait avant tout, recruter des "citoyens" pour son État, des immigrants - muhâdjirûn -, afin qu'ils participent à la construction du califat. Le public visé par sa propagande ne se réduit pas aux hommes aptes à combattre, mais aussi « aux juges, aux personnes ayant une expertise dans les domaines militaire et administratif ou dans les services, aux médecins et aux ingénieurs de toutes spécialités ». L'objectif est d'organiser et d'administrer ce proto-Etat qu'est concrètement devenu l'EI[2].

  1. Biographie d'Ignace Leverrier détaillée sur le site de France Inter et datée d'août 2012.
  2. a b c d et e L’Etat islamique, un Etat à part entière ? (2/3), par Ignace Leverrier, article du 4 mars 2015, sur le blog http://syrie.blog.lemonde.fr/ hébergé par lemonde.fr

De la stabilité mécanique à la stabilité mathématique

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La stabilité mécanique

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Un système mécanique défini par les coordonnées généralisées est stable au sens de Lyapunov en O, l'origine du repère, si (pas d'accélération spontanée à l'origine) et dans un voisinage de O (l'accélération s'oppose à la vitesse).

Pour les coordonnées généralisées, les équations de Lagrange donnent : , où est l'énergie potentielle du système. On obtient donc pour l'énergie potentielle le long de la trajectoire de système.

En posant , on a et la stabilité du système en O est équivalente aux deux conditions et au voisinage de O, pour

La stabilité mathématique

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De manière similaire au cas mécanique, Lyapounov a montré qu'une équation différentielle du type admet un point stable à l'origine O s'il existe une fonction réelle au voisinage de O, vérifiant  ; , et au voisinage de O.

géométrie de l'espace-temps en relativité générale

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La géométrie de l'espace-temps en relativité générale est celle d'une variété riemannienne de quatre dimensions, où l'énergie influencent localement la courbure suivant les équations d'Einstein. Localement, la gravitation dépend du référentiel de l'observateur. La courbure s'exprime sous la forme d'un tenseur dont les propriétés sont indépendantes du référentiel de l'observateur (bien que ses 256 coefficients le soient), et la théorie laisse plusieurs possibilités pour certaines de ses propriétés géométriques.

Gravitation et référentiel de l'observateur

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D'après le principe d'équivalence, la gravitation est localement équivalente à une accélération, et cela signifie que l'on peut créer (ou annuler localement) un champ de gravitation en choisissant un référentiel accéléré (ou en chute libre). Ces situations sont illustrées par l'expérience par la pensée nommée ascenseur d'Einstein. Cette équivalence locale aide à construire les équations différentielles régissant la gravitation : des dérivées partielles du tenseur métrique permettent de trouver les symboles de Christoffel qui caractérisent la gravitation.

Mais si ces situations confondent accélération et gravitation, ce n'est que par ce qu'elles sont locales (ponctuelles, d'un point de vue mathématique) : par exemple un champ de gravitation réel décroit avec la distance et s'annule à l'infini, alors qu'une accélération constante dans un espace de Minkowski (où il n'y a pas de gravitation) donne un champ de gravitation uniforme dans tout l'espace accessible.

Un changement de référentiel peut changer la perception locale de la gravitation et des propriétés de l'espace-temps, mais des propriétés non-locales sont indépendantes du référentiel de l'observateur. Le tenseur de courbure, dont les 256 coefficients dépendent du référentiel choisi, a des propriétés indépendantes du référentiel, et pour le construire il faut des données non-locales (non-ponctuelle, mathématiquement), en effet ses coefficients se construisent par des dérivées secondes de données locales (le tenseur métrique), ce qui nécessite des informations un peu au delà du local (du ponctuel).

Le tenseur de courbure, comme tout tenseur, vérifie des égalités indépendantes du référentiel, en particulier s'il est nul dans un certain référentiel, il l'est dans tout référentiel. Il indique la courbure (ou plutôt les courbures, car il a 256 coefficients) de l'espace-temps qui est perceptible lors d'un transport parallèle le long d'une courbe fermée constituée de géodésiques. Il donne la forme locale de l'espace-temps, indépendamment de la gravitation ressentie par l'observateur ponctuel.

Ce tenseur est nul dans un espace plan (de Minkowski), donc un changement de référentiel dans cet espace ne changera pas sa valeur nulle, même si ce changement de référentiel crée un champ de gravitation.

Ce tenseur n'est pas nul au voisinage d'un corps : la gravitation crée par ce corps courbe l'espace-temps. Dans cet environnement, en choisissant un référentiel en chute libre, l'observateur ne perçoit plus de gravitation et son référentiel est localement un espace de Minkowski, mais le tenseur de courbure n'est pas nul, et d'ailleurs au delà des données locales (ponctuelles) de l'observateur, une gravitation est perceptible.

Courbure moyenne

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Les équations d'Einstein montrent qu'il y a égalité entre la courbure moyenne (le tenseur d'Einstein, version un peu modifiée du tenseur de Ricci, 16 coefficients) et l'énergie localement présente (tenseur énergie-impulsion). Dans le vide, en l'absence locale de toute énergie, la courbure moyenne est nulle (tenseur de Ricci nul) sans que la courbure ne le soit (tenseur de courbure non-nul). Ainsi, la courbure moyenne non-nulle due à l'énergie des corps en certains endroits de l'espace crée-t-elle une courbure dans tout l'espace environnant, même vide.

La courbure moyenne est déterminée par l'énergie des corps répartie dans l'espace, mais la courbure n'est pas entièrement déterminée par la courbure moyenne. Les valeurs non déterminées laissent plusieurs possibilités pour la géométrie de l'espace-temps, ce que le travail théorique permet de comprendre, et l'expérience permettrait de les déterminer (mais les expériences en ce domaine sont délicates).

Nombre de degrés de liberté

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Dans le cas général, pour des raisons de symétries diverses (notamment dans le tenseur métrique), et propriétés mathématiques (telle l'identité de Bianchi), le tenseur de courbure est déterminé par 14 variables indépendantes. Dans le vide (condition supplémentaire : courbure moyenne nulle), il y a 10 variables indépendantes. Une classification des cas a été faite : il existe trois types canoniques, en fonction du nombre de valeurs propres indépendantes possibles (3, 2 ou aucune valeur propre indépendante)[1].

Notes et références

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  1. Lev Landau et Evgueni Lifchits, Physique théorique, t. 2 : Théorie des champs [détail des éditions] §92

"Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N'écrire jamais rien qui de soi ne sortit,
Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !"
(Cyrano, acte 2, scène VIII)

« Quand quelque chose vient au jour, quand quelque chose émerge, comme on dit, [...], cela crée sa propre perspective dans un passé, comme n’ayant jamais pu ne pas être là. » Lacan, séminaire II, 17 novembre 1954 (p 13).

« la conscience ne renseigne guère sur ce « je » plus qu’elle ne nous renseigne sur aucun objet quand un objet est donné à la conscience, cette appréhension ou cette saisie de la conscience ne nous livre, pas plus que pour aucun autre objet, les propriétés de ce dont il s’agit. » Idem

« savoir quelque chose est toujours par quelque côté croire savoir » Lacan, séminaire II, 8 décembre 1954 (p49)

« Seuls les croyants qui requièrent de la science un ersatz du catéchisme qu'ils ont laissé tombé en voudront au chercheur de poursuivre son apprentissage, ou même de reconvertir ses vues. Pour le reste on laissera à un poète (Rückert dans les Maqâmât de Hariri) le soin de nous consoler de la lenteur des progrès de notre connaissance scientifique: "Ce qu'on ne peut atteindre à tire-d'aile, il faut y parvenir en boitant. [...] L’Écriture nous l'enseigne, boiter n'est pas un péché." » Freud, 1920, dernières lignes de Au-delà du principe de plaisir.

« [...] les trois-quarts du temps, que nous apportent les sujets ? Ce n’est rien d’autre que ce que nous sommes en train de leur demander, c’est-à-dire de leur suggérer de nous répondre, c’est-à-dire d’introduire dans ce qu’ils éprouvent des distinctions et des catégories qui n’intéressent que nous, et non pas eux. » Lacan, séminaire III, 25 janvier 1956

Petits riens

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Je vous préviens d'ores et déjà je suis nul en mise enp

a

g e

Il y a trois causalités : la causalité entre des évènements (« chaque évènement a une cause »), la causalité entre les évènements et l'état et le déroulement du monde (« dans les même conditions, la même cause est suivie du même effet », mais aussi la cohérence entre la théorie de la causalité entre évènements et la théorie du monde), et la causalité de la logique du raisonnement.

Contrairement aux cas de la physique classique et de la physique relativiste, le principe de causalité n'a pas été utilisé pour construire la mécanique quantique : il s'agissait plutôt d'unifier la mécanique ponctuelle et la physique ondulatoire en attribuant une onde (de de Broglie) à chaque corps matériel. Cette onde, est gérée par l'équation de Schrödinger, en gardant ses propriétés d'onde (notamment son aspect non-local) et en ayant aussi des propriétés de corps matériel (notamment le fait d'être un tout indissociable). Ces particularités amenent des difficultés de cohérence entre cette branche de la physique et le principe de causalité, difficultés persistantes aujourd'hui encore.


Contrairement aux cas de la physique classique et de la physique relativiste, le principe de causalité n'a pas été utilisé pour construire la mécanique quantique. Cette branche de la physique se fonde sur la notion d'état quantique, dont l'évolution est gouvernée par l'équation de Schrödinger. Un état quantique possède la particularité de pouvoir rassembler un certain nombre d'entités physiques (par exemple des particules) dans un même état indissociable par le phénomène d'intrication quantique, et cela instantanément et quelle que soient les localisations de ces entités physiques. Cet aspect non-local de l'intrication pose problème par rapport au principe de causalité tel qu'il est exprimé en relativité restreinte.

D'autre part, la détermination d'une valeur d'un paramètre physique (comme la position ou la vitesse) en partant de l'état quantique est soumise à un indéterminisme fondamental, posant problème par rapport à la vision classique de la causalité.

Ces particularités amènent par conséquent des difficultés de cohérence entre cette branche de la physique et le principe de causalité, difficultés persistantes aujourd'hui encore.

La causalité dans la physique du monde antique hellénique

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Chez les Présocratiques
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Entre -600 et -450 environ, les physiques et les philosophies étaient d'inspiration ionienne et plus particulièrement milésienne. Ces conceptions du monde, très diverses, avaient en commun - en général - le soucis d'une certaine cohérence : l'ordre et la diversité du monde étaient en lien étroit avec le déroulement des évènements observés au quotidien, l'un étant expliqué par les règles de l'autre, ou tout au moins ayant des règles communes. Ce qui n'empèche pas, souvent, ces constructions intellectuelles de cohabiter, sans lien apparent et chez un même auteur, avec des préceptes et des pratiques religieux.[1]
A noter aussi chez nombre d'entre eux l'idée que de l'infini de la matière (ou de l'eau, ou de l'air, ou...) naissent et finissent plus ou moins simultanément une pluralité des mondes.

  • Les Milésiens, navigateurs, avaient élaborés une vision du monde, de la terre et des astres par analogie avec l'observation de la géographie, de la mer, des nuages, orages et tempètes. Thalès prit l'eau comme substance primitive de la création du monde, Anaximandre prit l' Infini (dont le sens n'est pas clair) et Anaximène prit l'air infini (sans limite), ces deux derniers expliquant que dans cet infinité, éternel et sans vieillesse, naissent et meurent des mondes simultanés, par un mouvement lui-même éternel.[2]
  • Pythagore, ou plutôt son école, développa des thèses religieuses aux termes contradictoires, dont une centrée sur l'idée que toutes les choses sont des nombres, et d'autres faisant appel à une géométrie du monde. Mais comme pour tous les auteurs de son époque, les textes aujourd'hui disponibles sont de seconde main et sont fragmentaires.[3]
  • Héraclite d'Éphèse déclarait que l'unité des choses est la vérité par excellence, que le vulgaire ne la remarque pas, et que cette unité est une force incessament active, un feu « toujours vivant » (qui ne s'éteint pas). Prétendant partir de l'expérience, il insiste sur le fait que le permanent et le changeant ne s'excluent pas l'un l'autre, et l'on peut dire qu'il a eu l'intuition qu'il faut découvrir le permanent dans le changement, ses règles. Hippocrate reprend ses idées dans sa doctrine médicale. [4]
  • Au Vème siècle avant JC, inspiré par les pythagoriciens, Empédocle d'Agrigente présente une thèse : il n'y a pas de naissance ni de transformation véritable, mais seulement des combinaisons des quatre éléments, dont aucun n'est le premier ni réductible aux autres. Tout changement a lieu soit par combinaison, soit par dissociation, ainsi pour Empédocle, il y a deux puissances actives : l'Amitié et la Haine. Empédocle montra que l'air existe par une expérience où l'air s'oppose à la montée de l'eau, et multiplie les explications sur l'état et le fonctionnement du monde par les combinaisons des quatre éléments.[5]
  • Au Vème siècle avant JC, lui aussi inspiré par les thèses pythagoriciennes, Démocrite présente des idées novatrices : il n'y a pas de naissance ni de transformation véritable, mais seulement des combinaisons d'un nombre immense de très petits corpuscules, chacun éternel, aux propriétés permanentes et aux formes diverses. Tout changement a lieu soit par combinaison, soit par dissociation, comme pour Empédocle, mais de manière purement mécanique (par le fait notamment d'un mouvement tourbillonnaire non expliqué et sans expliciter plus cette mécanique), sans faire appel à des puissances qualitatives ni des causes motrices extérieures. Ainsi Démocrite élabore des explications sur l'état et le fonctionnement des êtres, des sens, de l'âme, du monde et même des Dieux par les combinaisons de ces atomes, sceptique alors envers les sens (« connaissance bâtarde »), il affirme que de la raison vient la « connaissance légitime » et qu'« en réalité, nous ne savons rien, car la vérité est au fond du puits. » [6]

Socrate lui-même ne semble pas s'être beaucoup préoccupé de physique[7], mais Platon l'utilise comme personnage principal dans ses dialogues, notamment dans ceux où il parle de la physique (Parménide et Timée) ou de la causalité physique (Phédon).

Platon il est béton et me casse les arpions

Les thèses d'Aristote en physique rejetent tout l'esprit des physiciens antérieurs (les milésiens, les pythagoriciens, Démocrite,...) et ont longtemps influencé la philosophie et la science occidentales.

S'appuyant sur ses observations, il présente une physique qualitative où sa théorie des causes identifie les raisons pour lesquelles les évènements se produisent, traitant simultanément ce qui relèverait aujourd'hui de la physique, de la médecine, de la sculture, du commerce, de l'âme, etc... Les causes de tout mouvement sont dans l' essence des êtres naturels en mouvement; au point que le mot mouvement évoque, pour lui, le changement d'état de l'être conserné. Ainsi, les notions de mouvement, d'infini, de lieu et de temps ne sont pas conçues comme séparées de la substance des corps, et tout mouvement (dans le sens évoqué plus haut) est l'accomplissement d'un passage d'un état initial à un état final (qui se manifeste par le repos) : l'état final était présent en puissance dans l'état initial, et sa réalisation est la cause finale du mouvement.[8]

Analysant ainsi le monde, il distingue quatre causes : matérielle, formelle, motrice, finale.

Par exemples :

  • Une pierre est tombée.
La pierre était en haut : son état de pierre (cause matiérelle) en fait un corps pesant, c'est dire un corps dont l'état propre est d'être en bas, et non pas en haut.
La pierre est tombée : elle est allé rejoindre son lieu propre (état : être en bas). Sa chute est dûe à cet objectif (cause finale).
  • Une cause motrice n'intervient que pour sortir un être de son état propre, cela correspond à la phrase d'Aristote : « Tout ce qui est mû est mû par autre chose; ce moteur , à son tour, ou bien est mû, ou bien ne l'est pas; s'il ne l'est pas , nous avons ce que nous cherchions, un premier moteur immobile, et c'est ce que nous appelons dieu [...]. »[9]
  • La cause formelle peut s'entendre comme suit : à cause de la définition de l'être considéré, ou de l'idée de l'objectif dans l'esprit de la personne agissante. Un médecin soigne une personne à cause de son idée de la santé.

Après Aristote

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Bien que discutée et contestée au sein même du Lycée, la physique aritotélicienne restera comme un modèle de cohérence. Entre le IIème siècle avant JC et l'effondrement de l'Empire romain, il n'y a pas eu de théorie physique nouvelle remarquable dans l'ensemble europe-méditérannée, et les questionnements philosophiques se détourneront même de ce sujet.

Chez les anciens stoïciens (IIIème siècle avant JC)
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Dans leur physique, deux principes prévalent : il y a un agent, raison ou dieu, matière sans qualité qui agit toujours sans jamais pâtir, et une matière qui pâtie toujours sans jamais agir. L'un est l'unique cause, l'autre reçoit l'action de la cause, sans résistance.
La « raison » gouverne chaque changement, mouvement, à chaque instant. Cette raison, matérielle car agissante sur la matière, pénètre la matière comme l'encent s'étend à travers l'air : c'est un souffle matériel animant la matière. Cette manière de décrire la physique est aujourd'hui parfois rapprochée du spiritualisme.
La cosmologie décrit le monde comme étant né d'un feu primitif, semblable à la lumière du ciel, créant les quatre éléments, en tirant les individualités des corps (plus une étincelle du ciel pour l'âme de l'homme) qui sont maintenues comme telles par une tension, de la raison, circulant dans l'être. Chaque partie du monde étant contenu par une âme unique, il y a une sympathie entre toutes les parties du monde, permettant que se transmettent les actions, même à distance. Cette circulation universelle justifiant, entre autres, les idées de l'astrologie.
Le monde est réalisé, dans chacun de ses évènements, par une cause agissant suivant la loi de la nécessité et il est impossible qu'aucun évènement arrive autrement qu'il arrive : cette théorie du destin est l'expression du rationnalisme intégral des Stoïciens. Mais il n'y a pas place pour le déterminisme moderne dans cette description : le destin, « raison selon laquelle les évènements passés sont arrivés, les présents arrivent et les futurs arriveront », est un destin individuel, ce n'est pas une loi généralisée à des phénomènes qui seraient semblables. Le destin n'est pas un enchaînement de causes et effets, mais plutôt l'effet d'un cause unique étendue dans le monde.[10]

Chez les épicuriens (IIIème siècle avant JC)
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Épicure attachait peu d'importance aux détails de ses explications : « Nous avons besoin d'un coup d'œil d'ensemble, mais non pas autant de vues particulières; il faut retenir en sa mémoire ce qui donne une vue d'ensemble des choses; cela permettra de découvrir le détail, pour peu que l'on saisisse bien et que l'on ait bien en mémoire les ensembles ». Disant que ceux qui ont étudié tous les détails de l'astronomie qu'ils « gardent la même crainte de toutes les choses célestes, parce qu'ils ignorent quelles sont leur nature et leurs causes principales », et qu'il n'est nul besoin de trouver la cause réelle, mais qu'il suffit d'en trouver une possible, ou plusieurs sans qu'il soit nécessaire de choisir entre elles. En physique, un principe important est qu'il « vaudrait encore mieux encore accepter les fables relatives aux dieux que le destin des physiciens [stoïciens] ». De tout cela découlent des contradictions dans la physique d'Épicure.[11]
Une physique proche de celle de Démocrite est mise en avant pour contrecarrer la physique stoïcienne et la démiurgie de Platon qui ne tiendraient que sur des croyances morales et métaphysiques. De l'axiome ionien de la conservation du tout, constitué d'une infinité d'atomes dans l'infinie grandeur du vide, il expose une explication de l'état du monde : « Les nombreux éléments, depuis un temps infini, sous l'impulsion des chocs qu'ils reçoivent et de leur propre poids, s'assemblent de mille manières et essayent toutes les combinaisons qu'ils peuvent former entre eux, si bien que, par l'épreuve qu'ils font de tous les genres d'unions et de mouvements, ils en arrivent à se grouper soudainement en des ensembles qui forment l'origine des grandes masses, la terre, la mer, le ciel et les êtres vivants ». Les détails de cette mécanique des atomes souffrirons d'invraissemblances que ne manquerons pas de souligner les contradicteurs, mais la physique elle-même n'était nullement un but pour Épicure : « Si la crainte des météores et la peur que la mort ne soit quelque chose pour nous, ainsi que l'ignorance des limites des douleurs et des désirs, ne venaient gêner notre vie, nous n'aurions nullement besoin de la physique. » [12]

En Orient, et en Occident avant le XIIIème siècle

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En Occident avant le XIIIème siècle

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À partir de l'effondrement de l'Empire romain, l'Église catholique devient de fait le seul propagateur de connaissances en Occident. Une grande partie des œuvres d'Aristote est connue et traduite en latin, mis à part, notamment, sa Physique. Mais si le christianisme absorbe la culture helleniste, en particulier Pline l'Ancien, Platon, puis Aristote, c'est pour la rendre utilisable par la religion.
La pensée occidentale ne développe pas, jusqu'au XIIIème siècle, de théorie physique marquante. Les réflexions tournent principalement autour de considérations purement religieuses, éthiques, voire de problématiques liées à la coexistence entre foi et raison, nourries par les analyses aristotéliciennes.
Par exemple, pour Rhaban Maur (776-856), abbé du monastère de Fulba en 822, la méthode de la science est de découvrir ce que Dieu a institué dans la nature, comme le commentaire découvre ce qu'Il a institué dans le Livre, ce qui n'exclue pas le travail scientifique, tel l'astronomie reposant sur l'observation.[13] La dialectique était la pratique autorisée par l'église, mais n'arrivait pas à se passer des livres et de la philosophie profane (en particulier d'Aristote), dont l'usage assidu pouvait être considéré comme dangereux, voire diabolisé. À la fin du XIIème siècle, l'idéal semble être non pas de découvrir la nature des choses, mais de trouver une méthode générale d'invention des arguments, notamment par la lecture d'Aristote.[14]
Biensûr, les techniques et ingénieuries se développaient, mais en étant peu intellectualisées, et donc sans réèl effet sur une théorie quelconque de la physique.

Le XIIIème et le XIVème siècle

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  • Au XIIème siècle, du fait des croisades, l'Occident a accès au Physique d'Aristote à travers les traductions en arabe. Les autres textes inconnus aussi sont retrouvés et traduits en latin. Une fois dépassée la difficulté des traductions mot-à-mot rendant incompréhensible le texte, l'œuvre d'Aristote se présenta telle qu'elle était : une doctrine philosophique cohérente avec elle-même, mais pas avec la théologie chrétienne. Ainsi, au début du XIIIème siècle, est-il, dans l'ordre : interdit, par le Concile de Paris en 1211, d'enseigner la physique d'Aristote (ce ne sera pas suivit); demandé par le Pape Grégoire IX de publier les textes d'Aristote expurgés de toute affirmation contraire au dogme (ce sera irréalisable); et enfin, au milieu du siècle, condamnable de tirer des textes des conclusions contraires à l'orthodoxie. Ce dernier point se concrétisera par une christianisation de la lecture et parfois du texte d'Aristote.[15]
  • Thomas d'Aquin (1225-1274), héritier d'autres penseurs, dont Albert le Grand, chercha ainsi le Dieu chrétien dans le « premier moteur immobile » d'Aristote, en se débattant avec le dieu seulement moteur du monde éternel selon Aristote face au Dieu chrétien éternel et créateur d'un monde appelé à finir, et ainsi que la multitude des moteurs immobiles d'Aristote qui sont interprétés plus ou moins comme étant des anges, et autres difficultés. Le cœur du problème étant que le monde aristotélicien est composé d'êtres ayant chacun en soi le principe de ses mouvements, alors que le monde chrétien est fait d'êtres incomplets, hiérarchisés et déterminés par Dieu. L'ensemble de la doctrine de Thomas d'Aquin porte le nom de thomisme.[16] Dans cette doctrine, le problème principal de la causalité est de déterminer la nature de la cause, c'est à dire son classement en « catégorie » de manière semblable au classement aristotélicien.[17] Bien que fortement discutée au sein de l'Église, voire un moment interdit, le thomisme y devient une référence pour apprécier les doctrines philosophiques.
  • Robert Grosseteste (1175-1253) professeur aux écoles d'Oxford et évèque de Lincoln, étudia les traités physiques arabes (Al Petragius, Averroès, Avicenne, Ibn al-Haytham,...) à la suite de ses maîtres d'Oxford, dont Alfred de Sareshel qui était allé en Espagne apprendre l'arabe et y puiser des connaissances nouvelles. Outre une conception originale du monde qu'il élabore en donnant à la lumière une place centrale comme le feu dans la cosmologie stoïcienne, il développe une étude géométrique de la lumière et de l'optique, finissant par affirmer que la nature est ordonnée rigoureusement, que cet ordre est rigoureusement concevable par l'esprit, allant jusqu'à dire qu'en matière de choses naturelles, indifférentes au Salut de l'âme, les théologiens ont pu se tromper.[18]
  • Roger Bacon (1214 - 1294), élève de Robert Grosseteste, était surnommé doctor mirabilis (docteur admirable) en raison de sa science prodigieuse, il continua de développer la géométrisation de l'étude de la lumière, et se pencha sur des problèmes de techniques d'ingénieurs. Il prona l'expérience comme seule méthode possible pour la science, mais il ne donna jamais aucune méthode précise ni pour faire des expériences ni pour en tirer des lois : pour lui l'expérience était la science secrète et traditionnelle des experts qui connaissent les forces occultes inconnues du reste des hommes. Ainsi fait-il crédit de vérité à l'alchimiste qui crée l'élixir de vie, à l'astrologue qui connaît le destin par les astres, à Pline l'Ancien qui raconte que le sang de bouc attaque le diamant, etc... Ses thèses traïssent l'impatience de certains face à la rigidité de la « philosophie des parisiens » (il est contemporain de Thomas d'Aquin), ayant le sentiment que la réalité est ailleurs.[19]
  • Roscelin de Compiègne (1050 - 1120), à la suite de Boèce, distingue les mots dans les textes des choses dans la réalité sensible. Il affirma que toutes les distinctions qu'apporte la dialectique entre genre et espèce, substance et qualité, ne sont que verbales, et que les seules distinctions qui sont fondées sont celles qui sont illustrées par des choses individuelles. Abélard dit que même la division, par l'esprit, d'un corps en parties corporelles parait arbitraire à Roscelin. Sur l'ordre du concile de Soissons en 1092, il dût abjurer son opinion sur la trinité : tirant les conclusions de ses idées, il en serait arrivé à faire trois entités distinctes de la trinité chrétienne.[20]
  • Guillaume d'Ockham (v.1285 - 1349), appelé le vénérable initiateur (venerabilis inceptor) du nominalisme, poursuivant les réflexions philosophiques de Roscelin de Compiègne et Abélard, il attribue la connaissance à l'expérience sensible intérieure (l'intime : émotions, volonté,...) ou extérieure (le sensible), et doute alors de toute idée qui n'est pas ainsi concrétisée. L'affirmation Aristotélicienne que « Tout ce qui est mû est mû par autre chose » et la remontée de cause en cause jusqu'à une cause première sont alors probables, mais pas prouvées. Il en ai alors de même de Dieu, son unité, son infinité, la trinité qui ne peuvent être connus.[21] Ses théories fûrent interdites, ponctuellement, à la Faculté des Arts de l'Université de Paris au cours des cent années suivantes, malgrès cela elles s'y diffusèrent.
  • Nicolas d'Autrecourt, (Autrecourt 1299 - Metz 1369), dont la doctrine ne nous est parvenue qu'à travers ses contradicteurs, reprit les arguments de Roscelin de Compiègne, disant que « de ce qu'une chose est connue comme existence, il ne peut être inféré [déduit] avec évidence qu'une autre chose existe » et qu'il n'est « certain avec évidence que des objets de [ses] sens et que de [ses] actes » , il nie l'évidence de la causalité aristotélicienne, de l'unité du monde et de Dieu, faisant du devenir une succession de moments sans liaison. Se penchant sur les facultés de l'âme, il en arrive à affirmer que l'acte de volonté ne permet pas de conclure à l'existence de la volonté. En 1347, il devra abjurer publiquement ses thèses devant l'Université de Paris rassemblée.[22]
  • La doctrine d'Aristote philosophiquement ébranlée, Jean Buridan (1300-1358), élève de Guillaume d'Ockham, se permit de chercher à en améliorer la dynamique par l'introduction de l'impetus (l'élan) qui devait expliquer qu'un objet lancé poursuit son mouvement dans les airs sans qu'aucune cause efficiente ne le propulse à chaque instant. Une idée proche, moins développée, se trouvait déjà clairement chez Jean Philopon, commentateur byzantin du Vème siècle, et Guillaume d'Ockham avait aussi émis l'hypothèse, imprécise, qu'il se transmet quelque chose du corps « agent » au corps « patient ».
Pour Jean Buridan, l'impetus d'un projectile est d'autant plus grand que sa vitesse est grande, et s'il n'y avait pas la résistance de l'air et la pesanteur, le mouvement durerait indéfiniment dans un mouvement circulaire et uniforme semblable à celui des objets célestes, animés ainsi initialement par Dieu. Ce n'est que progressivement que l'impetus ne se révéla révolutionnaire vis-à-vis de la dynamique d'Aristote.[23] Il expose une théorie où l'impetus se transmet du moteur au mobile, disant que plus un corps contient de matière plus il peut recevoir de l'impetus, et qu'une plume ne peut recevoir « un impetus si faible que cet impetus se trouve détruit aussitôt par la résistance de l'air » quand on la lance. Appliquant l'impetus au cas de la chute libre d'une pierre, il explique que l'impetus, en croissant du fait de la « gravité naturelle de la pierre », est cause et effet de la chute, et aurait été proche de montrer qu'il y a accroissement constant de la vitesse, si...la notion de vitesse avait existé.[24]
  • Albert de Saxe énonce alors l'hypothèse que « la terre se meut et le ciel est au repos », car l'impetus de jean Buridan ne fait plus de la Terre le lieu naturel de l'immobilité, et essaie de mathématiser le lien entre temps de chute et distance parcourue.
  • Nicolas Oresme (1325-1382) soutient la même idée de la mobilité de la Terre en reprenant la comparaison repos-perfection et mouvement-imperfection, il devance René Descartes par l'invention des coordonnées et Galilée en trouvant la formule de l'espace parcouru par un corps en chute libre.[25] Mais, ne disposant pas de la méthode expérimentale ni de mathématiques algébriquement performantes, il enlise la notion d'impetus. Ainsi, l'impetus serait croissant durant la montée de l'objet, et serait décroissant durant sa descente, et Oresme utilise des analogies avec la chaleur. À sa suite, l'impetus sera comparé à l'action des sacrements sur le croyant : ce type de comparaison illustre la difficulté de comprendre la transmission du mouvement à l'aide d'une notion qualitative et non pas quantitative, par l'observation et non pas l'expérimentation. [26]

Au total, et jusqu'à la fin du XVIème siècle, l'impetus sera resté dans le cadre de la causalité aristotélicienne : le mouvement violent restera dû à une cause efficiente motrice transportée sous la forme de l'impetus. Alexandre Koyré le qualifira de « notion médiévale confuse ».[27]

Le XVème et le XVIème siècle

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Cette période est celle de la Renaissance qui voit l'accroissement des techniques : non seulement la généralisation de l'utilisation de la boussole, de la poudre à canon et la naissance de l'imprimerie, mais aussi des inventions industrielles ou mécaniques dont plusieurs sont dues à des artisants italiens.
De manière générale, l'idée de Guillaume d'Ockham suivant laquelle rien dans la nature ni notre rationnalité ne peut nous amener à Dieu, le domaine de la foi étant incommunicable sauf du fait du don de Dieu, semble partagée par le plus grand nombre des philosophes et même de nombreux religieux.[28]
En physique, les œuvres d'Archimède sont montrées en exemples : il a su allier mathématiques et étude des corps. L'impetus reste une valeur sûre transmise par Nicolas de Cues, ainsi que Leonardo da Vinci, qui, par ailleurs, ne manquait pas de fustiger les alchimiste et les astrologues en les traitant de fous ou de charlatans.
En mathématiques, plus de deux siècles de maturations de l'héritage arabo-andalous amènent à des tentatives d'écritures algébriques efficaces, et l'émergeance des techniques (et des textes d'Archimède) fait qu'on a plus de considération envers cette science, même si elle n'a que d'humbles sujets d'études.
Nicolas de Cues (1401-1464) est une figure emblématique de ce temps. Vers 1443, il notait : « Nous voyons partout, les esprits des hommes les plus adonnés à l'étude des arts libéraux et mécaniques retourner à l'Antiquité, et avec une extrème avidité, comme si l'on s'attendait à voir s'accomplir bientôt le cercle entier d'une révolution. » Nicolas de Cues, inspiré par Platon, propose un dépassement des oppositions sur lesquelles repose la physique aristotélicienne : la coïncidence des opposés est le principe de la connaissance intellectuelle des choses, tandis que le principe de contradiction est celui de la connaissance rationnelle. Ainsi le repos se voit coïncider avec le mouvement : « le mouvement n'est qu'un repos ordonné en série ». Il élabore un système de physique philosophique proche de de celui de Plotin, restant ainsi dans le cadre d'une physique qualitative.[29]

Le XVIIème siècle

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  1. Émile Bréhier tome I, p37-71
  2. Émile Bréhier tome I, p39-42
  3. Émile Bréhier tome I, p44-48
  4. Émile Bréhier tome I, p48-53
  5. Émile Bréhier tome I, p59-62
  6. Émile Bréhier tome I, p68-71
  7. Émile Bréhier tome I, p79-85
  8. Émile Bréhier, tome I, p179-190
  9. Phrase issue de la Physique d'Aristote, et soulignée par Émile Bréhier tome I, p593
  10. Émile Bréhier, tome I, p273-279
  11. Émile Bréhier, tome I, p302-314
  12. Émile Bréhier, tome I, p302-314
  13. Émile Bréhier, tome I, p475-476
  14. Émile Bréhier, tome I, p430-537
  15. É.Bréhier, tome I, p565-570
  16. É.Bréhier, tome I, p582-607
  17. Dictionnaire d'his et philo des sciences. Article causalité classique rédigé par Mme Christianne Vilain
  18. Émile Bréhier, tome I, p613-616
  19. Émile Bréhier, tome I, p616-620
  20. Émile Bréhier, tome I, p501-502
  21. Émile Bréhier, tome I, p640-642
  22. Émile Bréhier, tome I, p643-644
  23. Émile Bréhier, tome I, p644-646
  24. Dictionnaire d'hist et philo des sciences. Article Impetus rédigé par Mme Christianne Vilain
  25. Émile Bréhier, tome I, p646-647
  26. Dictionnaire d'hist et philo des sciences. Article Impetus rédigé par Mme Christianne Vilain
  27. Dictionnaire d'hist et philo des sciences. Article Impetus rédigé par Mme Christianne Vilain
  28. É.Bréhier, tome I, p659-664
  29. É.Bréhier, tome I, p664-666

La chute des corps expliquée à Mr Lambda

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Penser, comme Aristote, que ce qui est le plus lourd doit tomber le plus vite est faire une confusion entre la quantité et la qualité:

1. Quantité: Prenons en main un corps attiré par la terre, et décomposons le, par une vue de l'esprit, en une myriade de micro "briques de matière". Chaque "brique de matière" étant attiré par la terre exerce une force, nommée "poids", sur la main et le grand nombre de "briques" exerçant ce poids donne le poids global.

2. Qualité: Lâchons ce corps, il tombe. Chaque "micro brique" tombe parce qu'elle est attirée par la terre, seulement à cause de cela et sans tenir compte de le présence éventuelle d'autres "briques" alentour, et acquière une certaine vitesse. Donc quel que soit le nombre de "micro-briques", toutes tombent simultanément, à la même vitesse : c'est la vitesse du corps entier, qui ne dépend donc pas du nombre de "briques" (donc ne dépend pas de son poids). On peut imaginer qu'il y en ai de plus rapides que d'autres, alors les rapides seraient ralenties par les lentes et les lentes seraient tirées par les rapides: la vitesse globale serait une moyenne.

La Relativité Générale nous a apprit que seul le paramètre énergie des corps rentre en compte dans la gravitation. La vitesse de chute est donc la même pour toutes les "micro-briques" car du point de vue de la gravitation, leur seule différence ne peut être que la quantité d'énergie, et ce n'est pas la quantité qui détermine la vitesse de chute d'un corps vers la terre.


Explications un peu détaillées :

·Le tenseur de courbure n'est influencé que par le tenseur énergie totale du corps; je n'ai pas pris la place pour expliquer que la quantité d'nrj de la terre détermine la gravitation car je ne parlais que de celle du corps en chute (ne pas faire trop long, et puis Mr Lambda pense surtout au poids de l'objet en chute quand il pense comme Aristote que...) et on sait que la quantité d'nrj de l'objet n'intervient pas dans sa chute dans un champ de gravitation uniforme, et que chaque "micro-brique" suit sa géodésique (son champ de gravitation et celui du corps entier étant négligé par rapport au champs localement uniforme de la terre).

·Chaque corps n'existe que par son (tenseur) nrj (avec composante électro et étendue spaciale) en RG, et j'ai utilisé cette réduction à l'nrj dans la RG pour finir d'expliquer qu'il n'y a pas de qualité qui puisse distinguer les "micro-briques" les unes des autres pour la gravitation. Quand à la quantité d'nrj, elle se répartit uniformement (aller, on néglige la rotation de l'objet sur lui-même et autres petits trucs!) sur des "micro-micro-briques" s'il le faut, même l'nrj cinétique se réparit au passage. Donc sans parler de géodésique, on peut faire comprendre l'indépendence de la chute par rapport au poids et à la nature de l'objet.

Principe de moindre action

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  • Une équation tensorielle (c'est-à-dire : où seuls des tenseurs interviennent) qui est vraie en un point donné de l'espace et pour un référentiel particulier est vraie pour tous les référentiels en ce point de l'espace.


car est quelconque.

Une autre base est utilisée pour faire apparaitre des termes gravitationnels. Au point où l'on travaille, on définit , que l'on fait varier suivant les équations des géodésiques vers les points infiniment proches : ou . On dit que l'on déplace les vecteurs de la base « parallélement à eux-même » ou « par translation ».


Aussi, on dit que l'on déplace le vecteur du point M(x) par translation vers le point infiniment voisin M'(x') quand  : les coordonnées dans les bases et sont les mêmes.
Mais il y a pourtant un changement : .
Donc, en cas de translation du vecteur , on a : .
Par la présence du symbole de Christoffel, on voit que cette variation est due à la gravitation.


Démonstration de la densité lag du champ

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