Utilisateur:Logret de Carlin/Hippodrome de La Foux

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hippodrome de La Foux
Généralités
Adresse Carrefour de la Foux
83310 Cogolin
Drapeau de la France France
Coordonnées 43° 15′ 53,3″ nord, 6° 34′ 58″ est
Construction et ouverture
Ouverture 4/7/1897
Rénovation 194.
Fermeture 195.
Démolition 1944
Utilisation
Administration Société hippique du Golfe
Équipement
Surface sablonneux[1]
Dimensions piste : 4 km.

ovale : 1200 m.[2]

Géolocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Hippodrome de La Foux
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Hippodrome de La Foux

L'hippodrome de La Foux est un champ de courses hippiques situé au nord-est de Cogolin, près du Carrefour de la Foux dans le golfe de Saint-Tropez en France. Il a été construit en 1857 par l'architecte Antoine-Nicolas Bailly sur le domaine de l'abbaye royale de Longchamp (détruite à l'époque de la Révolution française). Il a été détruit lors des bombardements alliés préparant le débarquement de Provence et abandonné dans les années qui ont suivi.

Le site est en 2019 l'objet d'un programme immobilier prenant le nom d'"Hippodrome".

Histoire[modifier | modifier le code]

Eygues[modifier | modifier le code]

L'hippodrome est l'un des derniers lieux où les chevaux du Golfe, les Eygues, étaient entraînés et courraient[3],[4],[5].

Journal[modifier | modifier le code]

L'hippodrome disposait d'un journal hippique : Les CourseSports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne).

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Des courses ont lieu en 1890[6].

Des tribunes sont installées en 1906[7].

tracé de l'hippodrome

L'hippodrome de Cogolin s'étendait sur X hectares sur la partie cogolinoise du carrefour de la Foux. 48° 51′ 30,62″ N, 2° 14′ 02,23″ E

. X hectares sont consacrés aux différentes pistes :

  • La grande piste (2 750 mètres),
  • La moyenne (2 500 mètres)
  • La petite (2 150 mètres),
  • La nouvelle (1 400 mètres),
  • La ligne droite (1 000 mètres).
  • 46 départs différents, parcours de 1 000 à 4 000 mètres. Ligne d'arrivée de 650 mètres deuxième poteau.

Depuis le haut de la tribune principale, il est possible de voir le sommet de la Tour Eiffel et des tours du quartier d'affaires de La Défense.

Courses[modifier | modifier le code]

Les courses se déroulaient en mai, au moment de la bravade de Saint-Tropez et en juillet[8].

Il y avait le Prix du Conseil général[9].

Mois Nom de la course Distance Conditions Allocation
Avril Prix du Golfe[10]
Avril Prix de la Société sportive d'encouragement du cheval français demi-sang[10]
Avril Prix de Cogolin[10]
Juillet Prix du Gouvernement[11],[12] 2200 trop monté 1000 fr
Juillet Prix du Conseil général[11] ,[12] 1500 galop 600 fr
Juillet Prix de la Compagnie du chemin de fer de Provence[11],[12] 3000 trop attelé 400 fr
Juillet Prix de la Société d'encouragement[11],[12] 1600 galop à réclamer 600 fr
Juillet Prix de Cogolin (international)[11],[12] 4000 600 fr

L'art à l'hippodrome de ParisLongc hamp[modifier | modifier le code]

Des artistes célèbres ont peint des scènes de course à ParisLongchamp. Parmi eux, on peut citer Édouard Manet qui peint Les Courses à Longchamp en 1867 ou encore Edgar Degas avec Chevaux de course à Longchamp. Giuseppe De Nittis, en 1883[13]

Autres activités de l'hippodrome[modifier | modifier le code]

Aviation[modifier | modifier le code]

Des meetings d'aviation se déroulent à l'hippodrome. Un meeting aérien sur trois jours est organisé en 1912[14],[15].

Automobile[modifier | modifier le code]

L'hippodrome est utilisé pour des courses automobiles organisées par l'Automobile Club[16]. Le départ du rallye organisé par la société y était donné[17].

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

L'écrivain Jean Aicard fait évoluer Maurin des Maures à l'hippodrome à l'occasion d'une corrida qui y est organisée dans L'Illustre Maurin. Le chasseur y dénonce la pratique : "Pour t’en revenir aux Espagnols, reprit Maurin, on joue aussi en Espagne avec les taureaux, mais un jeu tout différent et qui n’est pas beau ! et que je n’aime guère ! [...] On tourmente les bêtes ; on leur plante des flèches par tout le corps, comme on plante des épingles dans des pelotes. J’ai vu ça en Arles, où les Espagnols sont venus gagner beaucoup d’argent, pensant que leurs amusements de sauvages plairaient aux gens de notre Camargue. [...] En Provence, en fin de compte, comprends-tu, Pastouré ? les courses de taureaux étaient des jeux où il y avait bien du péril pour l’homme, mais où il n’y avait ni danger pour la bête ni cruauté contre elle. On ne la torturait pas." Croisant un sénateur, il l'enjoint de faire voter une loi interdisant en France les "courses de mort"[18].

L'arrivée sur place du héros, venu pour empêcher la course, est l'occasion de décrire les lieux :

"Le champ de course de Cogolin, au fond du golfe de Grimaud, est établi dans un vaste espace sablonneux, sur lequel s’élèvent çà et là de magnifiques pins parasols. Là, quand le regard ne se porte pas sur les collines trop proches, on pourrait se croire en Camargue même. Mêmes pins, même sable, mêmes tamaris, mêmes saladelles…"[18]


Le quartier de la Foux est le lieu de résidence de la mère de Maurin des Maures. Vingt-cinq ans après la parution du roman, Henry Bidou revient sur les lieux du roman, qui ont beaucoup changé :

  • Une étendue, restée sauvage porte un bois clairsemé de pins parasols, qui fait reconnaître de loin l'hippodrome de la Foux. Il reste encore, en effet, quelques maisonnettes de bois. [...] La route de Saint-Tropez, qui longe le fond du Golfe, a été élargie en avenue. Le croisement de la route de la Croix est devenu un gigantesque carrefour, où se dresse un obélisque blanc et rouge, visible à l'infini, qui indique une pompe à essence. Le pont de la Giscle a été doublé. Il y avait là une petite auberge perdue dans le désert, et que Maurin a dû connaître. Je l'ai revue cette année. Elle s'appelle fièrement : "Aux Trois Ponts", et, sur sa peinture fraîche, j'ai lu "Dancing".

Henry Bidou, « Chronique, Sur les pas de Maurin », sur Gallica, Le Temps, (consulté le )

Divers[modifier | modifier le code]

Les courses de juillet 1897 connaissent une affluence inconnue, avec de nombreuses personnalités. Des intrus parviennent à s'introduire sur le champ mais aussi dans les tribunes.

L'hippodrome a fait la une de l'actualité nationale en étant mêlé à un scandale, la "nouvelle affaire Hallencourt", après la mort d'un cheval en 1935. Le cheval, Guiseppe, fut livré par des individus ayant tenté de truquer une course à l'hippodrome de Vincennes pour permettre la victoire d'un autre cheval, Écureuil V, en le présentant avec les papiers de Giuseppe. Ce dernier avait été entraîné illégalement sur l'hippodrome de La Foux[19],[20].[21]

L'hippodrome fut le théâtre d'un suicide en 1932[22].

L'aviateur Eugène Vallet fut victime d'un accident d'avion durant un meeting[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Sports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne)
  2. Sports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne)
  3. Société languedocienne de géographie Auteur du texte, « Bulletin / Société languedocienne de géographie », sur Gallica, (consulté le )
  4. « La Revue de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  5. Paul (1847-1922) Auteur du texte Joanne, Les stations d'hiver de la Méditerranée / par Paul Joanne, (lire en ligne)
  6. « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  7. Var Conseil général Auteur du texte, « Rapports et délibérations / Département du Var, Conseil général », sur Gallica, (consulté le )
  8. Sports hippiques : annuaire général de l'hippisme, (lire en ligne)
  9. Var Conseil général Auteur du texte, « Rapports et délibérations / Département du Var, Conseil général », sur Gallica, (consulté le )
  10. a b et c « Le Petit Marseillais 25 avril 1923 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  11. a b c d et e « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  12. a b c d et e « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  13. Barletta, Pincoteca De Nittis
  14. « Gil Blas / dir. A. Dumont », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Gil Blas 19 mars 1912 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  16. « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / dir. Henri Desgranges », sur Gallica, (consulté le )
  17. « L'Éclaireur du dimanche et "La Vie pratique, Courrier des étrangers" », sur Gallica, (consulté le )
  18. a et b Jean Aicard, « D’une mémorable conversation entre un instituteur et un sénateur, à laquelle assista Maurin, et d’où il appert que la République française obéit à un roi qui s’est donné cette devise : « Abrutir pour gouverner. » », dans L’Illustre Maurin, E. Flammarion, (lire en ligne), p. 267–274
  19. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  20. « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica, (consulté le )
  22. « L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Chute d'un aviateur », L'Action française,‎ (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Hippodrome de Longchamp|*]] [[Catégorie:Fondation en 1857]]