Utilisateur:JohnTheBlackTree/Brouillon
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Règne | Plantae |
---|---|
Clade | Spermatophytes |
Clade | Angiospermes |
Clade | Dicotylédones vraies |
Clade | Astéridées |
Clade | Lamiidées |
Ordre | Lamiales |
Famille | Martyniaceae |
Genre | Ibicella |
(Lindl.) Van Eselt.,1929
Répartition géographique
Ibicella lutea ou Griffe du diable est la seule plante carnivore du genre Ibicella, c'est une plante annuelle herbacée appartenant à la famille des Martyniaceae.
Le nom scientifique de cette espèce dérive du latin Ibex signifiant « bouquetin » et Cella signifiant « partie », allusion au fruit de la plante rappelant la forme d'un sabot. Quant au mot Lutea, il désigne la couleur «jaune» de ses fleurs.
Elle est souvent confondue avec l'espèce Proboscidea louisiana dont les fleurs sont roses.
Description[modifier | modifier le code]
Il s'agit d'une plante herbacée, à croissance rapide et pouvant atteindre une hauteur maximale de 50cm.
Les feuilles sont de forme orbiculaire à base cordiforme, et de couleur verte[1].
Les fleurs sont disposées en grappes, et sont de couleur jaune avec des pétales tachetés de rouge.
La tige et les feuilles sont entièrement recouvertes de poils sécrétant un mucilage collant et fétide.
Les fruits ont une forme de grande griffe allongée, dont les deux membres lignifiés se séparent à maturité.
Mode de piégeage[modifier | modifier le code]
Son mode de piégeage est dit "passif", car il ne nécessite pas de mouvement pour attraper sa proie. Les poils glanduleux qui la recouvre sécrètent un mucilage adhésif permettant d'engluer les insectes ailés (essentiellement de petits diptères) qui se posent sur elle. Une seules feuille peut capturer à elle seule plus d'une centaine d'insectes[2].
Ibicella lutea est considérée comme une "plante protocarnivore", car elle ne peut digérer seule les proies qu'elle capture. Des études ont démontrées que l'activité de protéases à l'intérieur du mucilage était inexistante[3], ce qui tend à valider la précédente affirmation.
Habitat[modifier | modifier le code]
C'est une plante mésophyte qui affectionne particulièrement les sols pauvres et acides[1]. On la retrouve préférentiellement dans des milieux secs, où elle pourvoie à ses besoins en eau grâce à l'humidité contenue dans l'air.
Dans le groupe des plantes carnivores, cette capacité à capter l'eau atmosphérique n'est retrouvée que chez un autre genre: le genre Drosophyllum[1].
Répartition géographique[modifier | modifier le code]
Originaire d'Amérique du Sud (Brésil, Uruguay, Paraguay et l'Argentine), la griffe du diable est aujourd'hui naturalisée sur le continent Nord-Américain où elle est considérée comme une espèce invasive.
Egalement implantée en Australie, on la retrouve en Europe dans le Nord-Est de la France (selon l'INPN), et en Afrique dans le Nord-Ouest de la Tunisie[2].
Reproduction[modifier | modifier le code]
La fécondation est réalisée par de gros diptères (entomogamie) qui sont attirés par l'odeur fétide de la plante. Le fruit commence à se former, il a alors une forme de griffe unique de couleur verte.
A maturité, il se dessèche progressivement et vire au noir. L’exocarpe va alors se détacher au niveau de l’apex du fruit qui se divise en deux et libère les graines. Le reste des graines est libéré lors du pourrissement du fruit qui peut potentiellement être transporté par des animaux grâce à ses griffes qui se fixent au pelage de ces derniers.
Culture et utilisations[modifier | modifier le code]
Ibicella lutea est assez méconnue en Europe, on la retrouve cependant chez certains passionnés de plantes carnivores.
On lui trouve des propriétés très intéressantes en matière de lutte biologique contre les insectes ravageurs de cultures, tels que les pucerons et aleurodes. Les individus ailés sont capturés par la plante qui limite ainsi l'expansion de leur population sur la culture.
Elle génère également beaucoup d'attention en recherche pharmacologique pour ses propriétés anti-bactériennes[3]. Et pour cause, son utilisation dans la médecine populaire Uruguayenne afin de soigner les infections des yeux et de la peau.
Dans le domaine alimentaire, les jeunes fruits verts sont comestibles et peuvent être préparés comme des cornichons.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Shoar-Ghafari A. & Vintéjoux C. (2000). Morphologie des organes de capture des plantes carnivores, Acta Botanica Gallica: Botany Letters, 147:1, 37-59, DOI: 10.1080/12538078.2000.10515834.
- El Mokni R. & al. (2012). Découverte d’Ibicella lutea (Lindl.) Van Eselt. (Martyniaceae) en Kroumirie (Nord-Ouest de la Tunisie), POIRETIA, 4: 1-6.
- Meyers A. & Rice B. (1999). Testing the appetites of Ibicella lutea and Drosophyllum, Carnivorous Plant Newsletter, 28: 40-43. Erreur de référence : Balise
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incorrecte : le nom « test » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
A voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- LABAT, Jean Jacques. L'univers des plantes carnivores. Du May, Paris. 1993.
Liens externes[modifier | modifier le code]
Références taxonomiques
Autres