Aller au contenu

Utilisateur:Gtx1050/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Simone Poignant est docteure française en sciences juridiques, diplomée de la faculté de droit, de l'université de Lille en 1929.

Elle est née le 28 octobre 1905 à Lille et est décédée le 9 mai 1987 à Nice.

Carrière[modifier | modifier le code]

À la naissance de Simone Poignant en 1905, la famille Poignant vit à Lille. Le père, Jules Poignant, est cafetier. La mère, Gabrielle Bodelle, est couturière. En 1910, la famille démenage de la métropole lilloise pour Berck-Plage où la famille acquiert une épicerie. Dix-neuf ans plus tard, la famille achète un nouveau fond de commerce, cette fois de parapluies et de cannes à Roubaix[1]. Simone Poignant termine alors ses études secondaires en 1923, au Lycée Fénelon de Lille. En aout 1923, Simone Poignant entame une licence de droit à la faculté de droit de Lille, et poursuit par un diplôme d’études supérieures « Droit romain - histoire du Droit et Droit privé »[2].

De 1926 à 1929, Simone Poignant effectue une thèse en sciences juridiques intitulée La condition juridique du bourgeois de Lille en droit criminel au XIVe siècle. Soutenue le 8 février 1929, à la faculté de droit de l'Université de Lille, sa thèse reçoit la mention très bien du jury[3]. Le jury était composé de Henri Lévy-Bruhl, alors professeur à la faculté de droit de Lille, de Raymond Monier, agrégé à la faculté de droit de Lille et de Paris et de Alexandre de Saint-Léger, professeur à la faculté de lettres de Lille. À la suite de cette soutenance, Georges Espinas, archiviste et spécialiste du développement urbain au Moyen Âge, commente la thèse de Simone Poignant dans la Revue belge de philosophie et d'histoire. Il écrit : "elle a traité son mémoire en juriste expérimenté connaissant parfaitement les principes à exposer, sachant les définir avec précision, les analyser avec pénétration et les décomposer avec finesse, en particulier au sujet des délits et des pénalités, de la procédure et de la curieuse institution de l'arsin.[4]"

Étude de la Foire de Lille au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Fin connaisseur des archives du département du Nord, Georges Espinas conseille à Simone Poignant d'entreprendre, à la suite de sa thèse, une étude sur la foire de Lille au Moyen Âge[5].

La première partie de cette étude énumère et détaille (date, durée, particularités) les principales fêtes de Flandre au Moyen Âge. La seconde partie se consacre en particulier aux avantages dont profitaient les forains (taxes, droits de plachages...), sans oublier d'évoquer les potentiels différends et les méthodes pour les apaiser. À l'issue de ses recherches, Simone Poignant a longtemps souligné les difficultés pour rasssembler l'ensemble des données, menant a parfois émettre des hypothèses pour compléter les informations. Dans un compte-rendu, Noël Dupire critique ouvertement cette étude en mettant en exergue des sources sous exploitées ainsi que le manque d'un glossaire pour expliciter les mots flamands, techniques ou difficiles à comprendre[6]. En parallèle, Raymond Monier, dans un autre compte-rendu, n'est pas de cet avis. Il note que Simone Poignant "a dépouillé toutes les études et ouvrages susceptibles de lui fournir des renseignements sur les diverses foires de Flandre [...] Seuls des documents inédits appartenant aux archives belges ont pu lui échapper"[7].

Cette étude reçoit en 1931, le Prix du ministre de l'instruction publique, au concours de l'Académie de législation à Toulouse[8].

L'ensemble de cette étude est publié, en 1932, sous l'intitulé La Foire de Lille, contribution à l'étude des foires flamandes au Moyen Âge (Bibliothèque de la Société d'histoire du Droit des pays Flamands, Picards et Wallons, tome VI).

Étude autour des filles de Louis XV[modifier | modifier le code]

Après cet ouvrage phare de sa carrière dédié à la Foire de Lille, Simone Poignant poursuit ses recherches en lien avec la bourgeoisie, thématique explorée initialement lors de ses études universitaires.

En 1966, elle publie L'Abbaye de Fontevrault et les filles de Louis XV, aux Nouvelles editions latines.

En 1971, elle reçoit le Prix Albéric-Rocheron, décerné par l'Académie française, pour son oeuvre Les Filles de Louis XV, L'aile des Princes, publié en 1970[9]. Cet ouvrage a notamment permis d'établir une étude complète d'un point de vue institutionnel de La maison des Enfants de France sous Louis XV [10].

Références[modifier | modifier le code]


  1. « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica, (consulté le )
  2. Université de Lille- France, « Simone Poignant », sur www.univ-lille.fr (consulté le )
  3. « Chronique », Revue du Nord, vol. 15, no 58,‎ , p. 168–172 (lire en ligne, consulté le )
  4. Georges Espinas, « Poignant (Melle S.). Le bourgeois de Lille au XIVe siècle. Sa condition juridique en droit criminel », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 8, no 2,‎ , p. 613–625 (lire en ligne, consulté le )
  5. Ernest Champeaux, « Review of La foire de Lille [Bibliothèque de la Société d'histoire du droit des pays flamands, picards et wallons, VI] », Revue historique de droit français et étranger (1922-), vol. 12, no 2,‎ , p. 367–371 (ISSN 0035-3280, lire en ligne, consulté le )
  6. Noël Dupire, « Simone Poignant, La Foire de Lille. Contribution à l'étude des foires flamandes au moyen âge 1932 (Bibliothèque de la Société d'histoire du Droit des pays Flamands, Picards et Wallons, tome VI) ; ; Raymond Monier, Le livre Roisin. Coutumier lillois de la fin du XIIIe siècle publié avec une introduction et un glossaire, 1932 (Documents et Travaux publiés par la Société d'histoire du Droit des pays Flamands, Picards et Wallons, tome II) », Romania, vol. 59, no 236,‎ , p. 585–592 (lire en ligne, consulté le )
  7. Monier, R., « Poignant (Simone)— La Foire de Lille., 1932. Bibliothèque de la société d'histoire du droit des pays flamands, picards et wallons, t. VI », Revue du Nord, vol. 19, no 73,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « La Croix 11 juin 1931 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  9. « Simone POIGNANT | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  10. Hélène Becquet, « La cour de France sous Louis XVI, un système en décadence ? », Dix-huitième siècle, vol. 38, no 1,‎ , p. 407 (ISSN 0070-6760 et 1760-7892, DOI 10.3917/dhs.038.0407, lire en ligne, consulté le )