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créer Pierre Cosson
Hibernatus est un film franco-italien comique réalisé par Édouard Molinaro et sorti en 1969.
Adapté de la pièce de théâtre Hibernatus de Jean Bernard-Luc,
Imaginant le réveil en 1970 d'un jeune homme conservé dans les glaces du pôle Nord depuis 1905, le film raconte les mésaventures de l'industriel Hubert de Tartas, époux de la petite-fille de « l'Hiberné », qui voit sa vie et ses affaires chamboulés par l'irruption de…
Imaginant le réveil en 1970 d'un jeune homme conservé dans les glaces du pôle Nord depuis 1905, le film raconte les mésaventures de l'industriel Hubert de Tartas, voyant sa vie et ses affaires chamboulés par l'irruption de « l'Hiberné », qui s'avère être le grand-père de son épouse Edmée.
Oscar avec Louis de Funès
Mon oncle Benjamin (film, 1969)
Église Saint-Vincent-de-Paul de Paris
Bernard Alane : http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/hibernatus-se-souvient-27-01-2013-2515621.php
Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Alors qu'il tourne Les Grandes Vacances produit par Les Films Corona en juin 1967, il révèle au détour d'une interview que son projet suivant serait peut-être, après avoir pris des vacances en août, l'adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Hibernatus, sous la direction de Jean Girault, notamment réalisateur des films du Gendarme de Saint-Tropez et des Grandes Vacances.
Après le grand succès du film Oscar en 1967, le producteur Alain Poiré, l'un des principaux producteurs de la Gaumont, tente de monter un nouveau projet autour de l'acteur Louis de Funès, alors au sommet de sa gloire, fondé sur la même recette[a]. Il lui soumet notamment une nouvelle adaptation d'une pièce de théâtre : Hibernatus de Jean Bernard-Luc[a]. La pièce avait connu un grand succès à sa création en 1957 au théâtre de l'Athénée[b]. Le rôle de Hubert de Tartas — qui dans la pièce est un « metteur en scène de cinéma et solennel imbécile » — était incarné par Jean Parédès, après avoir été refusé par Louis de Funès, déjà occupé par une autre pièce[b]. Un premier projet d'adaptation en film avait également été proposé à de Funès en 1965[a]. En juin 1967 également, , il révèlait au détour d'une interview lorsqu'il tournait Les Grandes Vacances (produit par Les Films Corona) que son projet suivant serait peut-être, après avoir pris des vacances en août, l'adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Hibernatus, sous la direction de Jean Girault, notamment réalisateur des films du Gendarme de Saint-Tropez et des Grandes Vacances.
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Alors qu'il tourne Les Grandes Vacances en juin 1967, il révèle au détour d'une interview que l'un de ses projets à venir serait « un ultime Gendarme, Le Gendarme se marie ».
Le cachet de Louis de Funès pour le film est inconnu mais une enquête de Valeurs actuelles parue la même année le classe alors comme le second acteur le mieux payé de France, avec en moyenne 3,5 millions de francs de cachet par film[1].
- Distribution
Le rôle primordial de « l'Hiberné » est d'abord confié à un autre jeune acteur que Bernard Alane[d]. Alane, qui vient de remporter un prix au Conservatoire, est alors un comédien débutant, et est proposé au réalisateur pour son autre film[d]. Édouard Molinaro explique qu'il avait « besoin, pour Mon oncle Benjamin, d'un jeune acteur, très beau, très léger, et je lui ai fait tourner des essais pour le rôle du vicomte de Pont-Cassé avant de lui proposé le rôle d'Hibernatus, qui dans mon esprit devait servir à le former »[d]. Louis de Funès donne ensuite son accord pour son engagement[d].
https://commons.m.wikimedia.org/w/index.php?redlink=1&title=File%3APascalMazzotti-1954-Harcourt.png
Tournage et montage
[modifier | modifier le code]https://www.facebook.com/lieuxdetournageLouisdeFunes/posts/pfbid0PESzhR94GcWFnsJcc6b1uozaFhbcApPZMUPirC9yxcJsFE63xRDdt6A2mmTMqmmZl / https://hibernatushouse.jimdofree.com/la-maison/
Hameau Boileau, Paris
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18689352.html
Oscar avec Louis de Funès
la comédie musicale L'Homme de la Mancha
« Dans Hibernatus, l’angoisse de Louis de Funès s’est traduite différemment. J’avais travaillé avec Vilfrid. Louis de Funès a refusé les sept ou huit adaptations successives que nous avions tournées un mois durant. Au bout de ce fameux mois il décréta: “Ce n’est pas bon, il faut revenir à la première adaptation !’’ Louis n’intervenait pas en prenant la plume. Il donnait des idées, faisait des suggestions. Il était certes toujours d’une grande drôlerie, mais ne demeurait pas forcément dans le droit fil de l’histoire... »
— Molinaro[2].
Lors du tournage, Louis de Funès a également une entrevue avec un jeune réalisateur avec qui il souhaite tourner, Serge Korber, qui vient lui proposer ce qui deviendra plus tard L'Homme orchestre[e]. Korber explique ce qu'il a vu du tournage...
http://www.defunes.free.fr/html/rubrique-p/cine-p/pages/t-connus/hibernatus/hiblieux-01.htm
Selon la Société d'Histoire du Vésinet, aucun plan du film n'a été tourné : http://www.histoire-vesinet.org/hibernatus.htm
L'acteur Carlo Nell raconte pourtant s'être rendu au Vésinet pour voir Louis de Funès, une vieille connaissance, qui lui attribue au passage un petit rôle de journaliste interrogeant le professeur Loriebat[3].
Bernard Alane se souvient d'un tournage aux méthodes classiques :
« Hibernatus, c'était vraiment le cinéma de papa, avec un confort inimaginable. Il y a eu quatorze semaines de tournage, et on ne faisait même pas une minute et demie de bon par jour. À chaque scène, ça mettait trois heures à installer les éclairages du plan d'ensemble, puis on les cassait pour faire les éclairages du gros plan, ce qui prenait une heure et demie ou deux heures. Mais j'avais une doublure lumière et je n'avais qu'à m'asseoir pour faire ma scène. Puis on cassait encore pour installer un troisième éclairage, pour que Roger Corbeau, le photographe de plateau, puisse travailler. Le chef-opérateur était Marcel Grignon, qui avait photographié Edwige Feuillère. J'avais vingt ans et pour moi c'était déjà un vieux monsieur. Ensuite, toujours avec Édouard Molinaro, j'ai fait Mon oncle Benjamin et, même si c'était toujours pour la Gaumont, c'était beaucoup plus rapide. Le chef-op' était Alain Levent, qui travaillait à la caméra légère, avec moins d'éclairage. Un autre cinéma. »
Michael Lonsdale raconte pourque, sur le tournage, Jeanne de Funès, l'épouse de l'acteur, cherchait à connaître les opinions politiques de tous les membres de l'équipe pour s'assurer qu'il n'y ait pas de gens d'extrême-gauche, de communistes[4],[5],[6].
Il reconnaît en avoir été d'une « humeur exécrable » et responsable de la mauvaise ambiance sur le tournage, en raison du scénario[7].
Accueil critique
[modifier | modifier le code]Henry Chapier, Combat, « ... il suffit que [de Funès] s’agite, tape du pied, fronce le sourcil, pour que le rire se déclenche en transformant la salle en jardin d’enfants. On aime ou l'on n'aime pas ce genre de cinéma, il est difficile de nier sa popularité. (…) Voici un spectacle à la française, avec tout ce que cela comporte d'entrain pour rire, et d'indifférence à l’égard des vraies recherches de cinéma »[8].
Box-office
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http://www.boxofficestory.com/hibernatus-louis-de-funes-1969-box-office-a104716772
en URSS : 27,6 millions d'entrées (https://www.kinopoisk.ru/film/57296/)
| Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | au | 5e | 64 223 | 74 180 entrées | 9 | Le Cerveau |
| 2 | au | 6e | 61 121 | 135 301 entrées | 10 | Il était une fois dans l'Ouest |
| 3 | au | 5e | 65 315 | 200 616 entrées | 11 | La Bataille d'Angleterre |
| 4 | au | 9e | 52 817 | 253 433 entrées | 10 | La Bataille d'Angleterre |
| 5 | au | 5e | 67 300 | 320 733 entrées | 14 | Il était une fois dans l'Ouest |
| 6 | au | 1er | 132 907 | 453 640 entrées | 24 | Hibernatus |
| 7 | au | 1er | 301 369 | 755 009 entrées | 58 | Hibernatus |
| 8 | au | 1er | 386 171 | 1 141 180 entrées | 84 | Hibernatus |
| 9 | au | 1er | 310 229 | 1 451 409 entrées | 84 | Hibernatus |
| 10 | au | 1er | 149 416 | 1 600 825 entrées | 73 | Hibernatus |
| 11 | au | 5e | 89 370 | 1 690 195 entrées | 49 | Il était une fois dans l'Ouest |
| 12 | au | 3e | 89 100 | 1 779 295 entrées | 62 | La Horde sauvage |
| 13 | au | 4e | 73 699 | 1 852 994 entrées | 75 | Le Clan des Siciliens |
| 14 | au | 4e | 56 780 | 1 909 774 entrées | 70 | Bambi (ressortie) |
| 15 | au | 7e | 60 821 | 1 970 595 entrées | 67 | Le Clan des Siciliens |
| 16 | au | 7e | 167 569 | 2 138 164 entrées | 140 | Le Clan des Siciliens |
| 17 | au | 6e | 111 023 | 2 249 187 entrées | 92 | Le Clan des Siciliens |
| 18 | au | 5e | 86 207 | 2 335 394 entrées | 78 | Le Clan des Siciliens |
| 19 | au | 10e | 55 628 | 2 391 022 entrées | 69 | Le Clan des Siciliens |
| 20 | au | 10e | 59 731 | 2 450 753 entrées | 82 | Le Clan des Siciliens |
| 21 | au | 13e | 46 771 | 2 497 524 entrées | 73 | Le Passager de la pluie |
| 22 | au | 17e | 40 756 | 2 538 280 entrées | 70 | Le Passager de la pluie |
| 23 | au | 23e | 35 287 | 2 573 567 entrées | 62 | Le Passager de la pluie |
| 24 | au | 25e | 25 899 | 2 599 466 entrées | 55 | Le Passager de la pluie |
| 25 | au | 29e | 24 067 | 2 623 533 entrées | 47 | Le Passager de la pluie |
Diffusions à la télévision française
[modifier | modifier le code]http://nimotozor99.free.fr/hibernatus-TV7jours.htm
Postérité
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«Iceman» (l'homme de glace) en Angleterre; «Ötzi» en Autriche et en Allemagne, du nom de l'Ötztal, la vallée où il fut découvert; «Hibernatus» en France, à cause du film où Louis de Funès est aux prises avec un ancêtre découvert congelé dans la banquise et ramené à la vie. (http://www.liberation.fr/sciences/1995/06/13/jean-paul-demoule-pourquoi-hibernatus-nous-fait-il-fantasmer_134942)
Lors d'une rétrospective consacrée à Michel Gondry au centre Pompidou en 2011, Michel Gondry : l'usine de films amateurs — Rétrospective et Carte blanche, le réalisateur choisit de faire projeter Hibernatus, le 20 février 2011.
Analyse
[modifier | modifier le code]https://www.dvdclassik.com/critique/hibernatus-molinaro
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- Loubier 2014, p. 476. Valeurs actuelles du .
- Kernel 2004, p. 178.
- Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Interview de Carlo Nell », sur autourdelouisdefunes.fr, 2007 et 2012 (consulté le ).
- Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Michael Lonsdale », sur Autour de Louis de Funès (consulté le ).
- Jean-Marc Lalanne et Jean Baptiste Morain, « Michael Lonsdale : “La mort du cinéma, je n'y ai jamais cru” », sur www.lesinrocks.com, Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- François Grelet, « Michael Lonsdale : “J'aimais beaucoup Molinaro, mais son Hibernatus je ne voulais vraiment pas le faire” », sur www.premiere.fr, (consulté le ) : « En fait elle cherchait les “rouges” dans la production, elle veillait à ce qu’il n’y en ait pas trop dans l’équipe… ».
- « Louis de Funes, à propos du succès de son film » [vidéo], sur ina.fr, Rond point, ORTF, .
- Dicale 2009, p. 296.