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Utilisateur:Grimouard/Brouillon

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Jean-Luc Séverac est un peintre, sculpteur et graveur français né le 16 novembre 1936 à Capestang (Hérault) en Languedoc[1]. Il est particulièrement connu pour sa stèle sculptée de la "Colombe de lumière"[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Robert Séverac et de Marcelle Joseph, il passe son enfance à Capestang et à Béziers; à Aigne, à la fin de la guerre, une cousine lui fait découvrir en vélo un lieu et un paysage extraordinaires[3]: la cité de Minerve, son causse et les gorges de la Cesse et du Brian. Adolescent il vit à Montluçon dans le milieu artistique que fréquentent son père, auteur dramatique, et sa mère, ancienne danseuse et directrice d'une école de danse[4]. En 1955, à 18 ans, il devance l'appel du service militaire pour être libre de faire ensuite les Beaux-arts. En 1958 il entre en 2ème année de l'École Nationale des Arts de Bourges dans le but d'y étudier auprès du sculpteur Marcel Gili[5] qu'il admire et qui y enseigne. En 1960, au cours des vendanges à Aigne il rencontre Marie-Thérèse Gareil, la fille d'un viticulteur de Minerve[6] où il décide de s'installer dans la petite maison de la "Tour des Cathares"; c'est là, sur le promontoire qui porte la maison surplombant la confluence du Brian et de la Cesse qu'il fait sa première exposition en avril 1961[7]. En décembre il se marie avec Marie-Thérèse[8]; ils auront deux enfants. À Minerve la vie est très dure et il doit travailler dans les vignes de son beau-père pour survivre[9]. Aussi se décide-t-il en septembre 1963 à prendre un poste de maître-auxiliaire de dessin au lycée de Guéret[10]: il y reste deux ans, revient à Minerve en 1965 et n'en bougera plus. En 1968 il fonde avec quelques amis peintres et sculpteurs le "Groupe Minerve"[11] et ouvre définitivement en 1971 son "Atelier-Exposition San Rustic" qui va devenir le lieu de l'exposition permanente de ses œuvres[12]. En 1974 il illustre le Petit livre de Minerve de Léon Cordes et en 1980 il reçoit le Grand prix de Sculpture du Salon d'Art International du Pays d'Olmes[13]. Par ailleurs il invente à cette époque une technique de peinture "révolutionnaire"[14] et commence à pouvoir vivre de la vente de ses œuvres. En 1981, à la demande de la municipalité de Minerve, il sculpte dans un bloc de grès la Colombe de lumière du monument "Als Catars", menhir commémoratif du martyr des "bons hommes et bonnes femmes" brûlés vifs en ce lieu en 1210[15]; en 1989 il fait don, à l'église située en face, d'un Christ sculpté dans le buis[16].

Style[modifier | modifier le code]

Séverac peint les spirales de l'eau et sculpte avec elle les galets[17]. Libre et indépendant, se voulant hors École, hors coutumes et hors frontières[18], sa peinture est souvent qualifiée de fantastique, poétique, onirique.

Expositions[modifier | modifier le code]

1962 Paris, Musée d'Art Moderne: Salon de l'École Française.

1963 Guéret, Hôtel de ville: 30 peintures sur le thème de Don Quichotte.

1970 Cannes, Maure Vieil: Groupe Minerve.

1980 Salon d'Art International du Pays d'Olmes (Ariège).

1982 Centre Culturel, Abbaye de Fontevraud (Maine et Loire).

1984 Carcassonne: Galerie G. Glardon.

1985 Pézenas (Hérault): Mirondela dels Arts.

1989 Minerve et Château d'O à Montpellier: "89 artistes pour la liberté".

1991 Béziers: Hôtel du Département.

2000 Mayronnes (Aude): Sentier Sculpturel.

2001 Caunes (Aude): Abbaye.

2005 Caunes: Fête du Marbre.

2008 Mayronnes: 14ème Sentier Sculpturel.

2011 Paraza (Aude): Galerie d'Art du CLAP.

2013 Minerve: Exposition avec les bonzaïs, sculptures vivantes, de J. F Busquet.

Verbatim[modifier | modifier le code]

J'ai choisi la colombe, ascendante comme un esprit méditatif monte vers le ciel, pour ses vertus symboliques évidentes. Aujourd'hui cette œuvre m'a amplement dépassé: chacun la revendique, se l'approprie. in Philippe Terrancle, 1999, pp. 36 et 38.

Une colombe de lumière...à mon sens c'était la seule façon d'évoquer ici le souvenir de ceux qui rêvaient de se libérer des servitudes et des douleurs de la matière. Sans les trahir une fois de plus...Mon christ sculpté dans le buis est un christ sans croix. Parce que la croix est un instrument de torture, mon christ n'est pas crucifié. Il est un christ en majesté. Une dame m'a dit un jour: vous avez fait un Jésus qui s'envole comme la colombe, là, devant la porte! Eh bien c'est ça. Je voudrais bien que cette église romane soit celle de la réconciliation. Oui, j'aimerais bien... in Claude Marti, 2007, p. 32.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Anne BRENON et Jean-Philippe de TONNAC Cathares, la contre-enquête, Albin-Michel, 2008; édition en Poche "Espaces Libres", 2011.

Claude MARTI Terres Cathares, Chemin faisant, illustrations de Paul Moscovino, Etudes et Communications Editions, 2007.

Virginie POSPISIL-PUENTE La Colombe de Lumière, in Histoire et Généalogie en Minervois, n° 100, pp.76-78, 2015.

Yves ROUQUETTE Cathares, Loubatières, Portet-sur-Garonne, 1991.

Philippe TERRANCLE Le premier bûcher de Simon de Montfort, in Pyrénées Magazine "Spécial Cathares", pp.36-39, été 1999.

Philippe TERRANCLE Jean-Luc Séverac. La colombe cathare, in Pyrénées Magazine "Spécial Cathares", pp.56-57, été 2000.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Virginie Pospisil-Puente, 2015, p. 76.
  2. Claude Marti: "Jean-Luc Séverac, artiste multi carte: graveur, estampaire, peintre à l'huile et à l'eau, ciseleur de galets, sculpteur sur tout bois de rencontre, facteur de statues élevées pour l'éternité au ciment de poudre de marbre, citoyen de Minerve et ami de toujours. C'est à lui que Minerve doit "La colombe de lumière qui prend son envol sur la placette, face à l'église romane Saint-Etienne." Terres Cathares, Chemin faisant, 2007, p. 32.
  3. Philippe Terrancle, 1999, p. 36.
  4. Midi Libre, 4 juin 2005.
  5. Philippe Terrancle, 1999, p. 36.
  6. Anne Brenon, 2008, p. 226.
  7. Midi Libre, 5 avril 1961.
  8. Virginie Pospisil-Puente, 2015, p.76.
  9. Charles Gilbert,A Minerve les souvenirs ne sont pas à vendre, Le Monde, 17 novembre 1973.
  10. Midi Libre, 4 juin 2005.
  11. Entre autres, le peintre Paul Azéma, le céramiste Pierre Bayle, et le ferronnier Andes Blume.
  12. Charles Gilbert, Le Monde, 17 novembre 1973.
  13. Plaquette de l'exposition de 1991 à Béziers, Association du Festival du Minervois et ODAC.
  14. Eric de Schepper-Granier, Jean-Luc Séverac. Une cosmogonie dans l'art. Plaquette de l'exposition de 1991 à Béziers.
  15. Anne Brenon, 2008, p. 227.
  16. Claude Marti, 2007, p. 33.
  17. Philippe Terrancle, 2000, p. 57.
  18. Eric de Schepper-Granier, 1991.