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Utilisateur:FloBardin/Brouillon

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Au XXIème siècle, la société doit répondre aux enjeux environnementaux et humains tout en créant de la valeur économique.

Aujourd’hui la création de valeur économique s’accompagne généralement par la destruction de l’environnement. En 1972, le Club de Rome appelle à une croissance économique à impact neutre. En 2005, Maximilien Rouer appelle, lui, à une croissance économique à impact positif pour l’environnement et le climat. En effet, les gaz à effets de serre se sont accumulés dans l’atmosphère depuis la révolution industrielle et les émissions continuent à croitre d’année en année. Les changements climatiques qui en résultent et leurs conséquences probables sur les hommes et les écosystèmes imposent donc d’aller au-delà de la préservation seule et de restocker du carbone dans les sols et la biosphère. Il s’agit pour cela de revoir les modèles économiques des territoires et des entreprises afin que l’économie permette la restauration du capital naturel et humain. Ce modèle de croissance est appelé l’économie positive.


Définition[modifier | modifier le code]

L’économie positive désigne les nouveaux marchés, nouveaux produits, nouveaux services monétisables, qui restaurent l’environnement, c’est-à-dire qui redonnent à l’environnement sa capacité à fournir durablement des ressources (énergie, matières premières) et des services (stockage du carbone, production de matières 1ères, traitement de l’eau, etc).

Pour véritablement se mettre en œuvre, cette nouvelle économie devra être rentable à court terme, sans subvention et sans aide. Sa mise en œuvre permet à la fois de réduire les risques et de créer des opportunités. Le fait est qu’en 2013 les règles régissant l’activité économique sont des règles négatives conduisant à une économie négative. Ainsi, c’est une remise en cause profonde des modèles d’affaires actuels qui est nécessaire.

L’ambition du concept est telle que Maximilien Rouer veut en protéger son sens, il a ainsi déposé la marque en 2006. Il souhaite en assurer la plus grande diffusion dans le respect de son sens original.


Les 10 enjeux structurants de l’économie positive[modifier | modifier le code]

L’économie positive est basée sur l’analyse des activités humaines à partir d’une méthodologie reposant sur 10 bilans correspondant à 10 enjeux clés. Elle permet d’analyser le positionnement d’un territoire, d’un produit, d’une technologie, d’un service ou encore d’un projet et de définir une stratégie.

L’expertise de l’économie positive est systémique et se doit d’être transversale pour créer des passerelles entre territoires et secteurs économiques, source d’innovation et de créativité.

Les 10 enjeux qui structurent l’Economie Positive sont répartis en deux grands groupes :

- Capital Naturel : Energie, Santé des hommes & des écosystèmes, Ressources, Climat, Biodiversité

- Capital Humain : Collaborateurs, Accès aux ressources, Communautés locales, Personnes vulnérables, Développement local.


L’Economie Positive répond aux besoins fondamentaux que sont : se nourrir, se loger, se déplacer, s’équiper, se soigner.

Un territoire dont le bilan net (entrées et sorties), sur une période donnée serait de produire de l’énergie, de dépolluer les sols, l’air, l’eau, d’augmenter la biodiversité, d’améliorer le capital naturel et humain, serait un territoire positif. Il en est de même pour un service, un produit ou une technologie.

Il est à noter qu’un territoire, un produit ou une technologie peut être concomitamment négatif ou positif selon les bilans. Rares sont les technologies ou les territoires qui seront positifs sur l’ensemble des bilans. L’objectif étant la restauration du capital naturel et humain, il s’agit de faire des choix d’investissements dans un territoire, dans un produit ou dans une technologie qui, consolidés auront un bilan positif.

Cette démarche qui postule à la positivité est une démarche qui libère de la créativité pour concevoir les produits et services de rupture en faveur de l’environnement et des hommes.


Les applications de l’économie positive[modifier | modifier le code]

L’économie positive se décline par secteurs :

Le bâtiment positif[modifier | modifier le code]

Un bâtiment positif est un bâtiment sain qui produit plus d’énergie (électricité, chauffage) qu’il n’en consomme pour son fonctionnement. Le surplus peut donc être exporté en substitution d’énergie fossile. Il est construit avec des biomatériaux peu consommateurs d’énergie lors de leur fabrication et stockant du carbone. Grâce à la conception bioclimatique, le bâtiment positif :

- valorise les flux de chaleur et de lumières naturels,

- conserve la chaleur ou la fraîcheur grâce à l’isolation,

- capte et stocke l’eau de pluie grâce à des systèmes de récupération liés à la toiture,

- nettoie son environnement grâce à des toitures ou murs en partie couverts de végétaux (isolants et absorbant des polluants de l’air ambiant).

- Restaure la biodiversité par les choix architecturaux ou de matériaux

Exemple : Le Green Office (23 300 m2 en bioclimatique fait par Bouygues Immobilier) à Meudon (92) présenté comme le « 1er bâtiment tertiaire de grande ampleur à énergie positive en France », doté de 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques et d'une chaudière à cogénération biomasse

L’agriculture positive et l’alimentation[modifier | modifier le code]

L’agriculture positive est une agriculture qui stocke du carbone, produit de l’énergie, dépollue les sols, les eaux et l’air, régénère la biodiversité tout en ayant un impact positif sur la santé et les écosystèmes. Cette agriculture passe par la mise en œuvre de concepts agricoles de rupture (Agriculture Ecologiquement Intensive) : autant d’opportunités pour changer les modes de production, créer de nouveaux revenus et valoriser les aménités environnementales.

Cette agriculture passera par :

- le développement de filières agricoles à haute performance environnementale,

- le développement de nouvelles filières (biomatériaux, chimie verte, essences rares),

- la structuration de marchés expérimentaux pour le paiement de services environnementaux (carbone, eau, biodiversité …),

- la conception et la modélisation d’offres de produits alimentaires ou non alimentaires sains et à forte valeur environnementale.

Exemple : le travail de Terrena et de l’association AEI

Le transport : des réseaux positifs[modifier | modifier le code]

Les transports deviendront positifs en réduisant d’abord leurs consommations d’énergie et de ressources, leurs rejets de gaz à effet de serre et de produits toxiques (notamment particules fines et oxydes d'azote). Ils deviendront positifs en produisant de l’énergie et en stockant du carbone par la valorisation de l’emprise des infrastructures (récupération d'énergie perdue par les véhicules, valorisation du soleil et du vent sur les routes et autres autoroutes).

Le transport positif repose sur :

- le développement des réseaux multimodaux utilisant des véhicules efficients (downsizing, électrification pour améliorer l'efficacité énergétique du réservoir à la roue). Les carburants fossiles sont remplacés par de l'électricité ou de l'hydrogène produits grâce à des sources renouvelables ou par des agrocarburants de seconde génération, notamment à base d’algues, pour résoudre les problèmes ponctuels d'autonomie.

- l’emprise des infrastructures qui valorise les flux énergétiques et stocke du carbone ; aires d’autoroute, péages, bas-côtés et voies de transport entre autres équipés de panneaux solaires et de cultures d'agrocarburants.

A terme, les infrastructures de transport produisent autant, voire plus d’énergie que leurs besoins, et les cultures d'agrocarburants stockent du carbone.

Le territoire positif[modifier | modifier le code]

Le territoire positif est un territoire au service du développement local et d’une meilleure qualité de vie où les enjeux climat, bien-être/santé et réduction de la précarité sont au cœur des préoccupations. Il intègre les différents secteurs évoqués précédemment (bâtiment positif, agriculture positive, transport positif, etc) pour être positif de manière consolidée.


Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie 2007 : Réparer la planète, la révolution de l’Economie Positive co-écrit par Maximilien Rouer et Anne Gouyon (JC Lattès).

Articles Chroniques dans la Tribune : http://www.becitizen.com/publications_chroniques.php?lang=fr&currentid=32

Autres publications : BeCitizen