Utilisateur:Dodéreauphel/James Pierpont (musicien)

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Informations générales

James Lord Pierpont, né le 25 avril 1822 et mort le 5 août 1893[1], était un auteur-compositeur, arrangeur et organiste américain ainsi que soldat des États confédérés. Il est connu pour avoir écrit et composé Jingle Bells en 1857, initialement intitulé The One Horse Open Sleigh, et qui donnera plus tard la version française arrangée Vive le vent.

Il est né à Boston, dans le Massachussetts et est décédé à Winter Haven en Floride. Sa composition Jingle Bells est devenue synonyme de la période de Noël et est l'une des chansons les plus interprétées et les plus reconnaissables au monde.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

James Lord Pierpont naît le 25 avril 1822 à Boston dans le Massachussetts. Son père, le révérend John Pierpont (1785-1866), est pasteur de l'église unitaire Hollis Street à Boston, abolitionniste et poète. La mère de James est Mary Sheldon Lord (1787-1855), la fille de Lynde Lord, Jr. (1762-1813) et de Mary Lyman. John et Mary Pierpont auront six enfants, dont l'un d'eux donnera naissance au financier et banquier John Pierpont Morgan. [2]

En 1832, James est envoyé dans un internat du New Hampshire. Durant cette période, il écrit une lettre à sa mère au sujet des promenades en traîneau dans la neige de décembre. En 1836, James prend la mer à bord d'un baleinier appelé le Shark.[1][3] Il sert ensuite dans l'US Navy jusqu'à l'âge de 21 ans.[1]

En 1845, il retourne dans le nord-est des États-Unis pour visiter la Nouvelle-Angleterre et s'installe à New York, non loin de son père qui était alors pasteur d'une congrégation unitaire de Troy, dans l'état de New York. James épouse Millicent Cowee, la fille de Farwell Cowee et Abigail Merriam, en 1846, et ceux-ci s'installent à Troy, où ils auront deux enfants.[3]

En 1849, James Pierpont laisse sa femme et ses enfants avec son père dans le Massachusetts pour ouvrir une entreprise à San Francisco pendant la ruée vers l'or en Californie. Il travaille alors également comme photographe. Son entreprise fait faillite après que ses marchandises ont brûlé dans un incendie.

En 1856, Millicent décède,[4] et après que le frère de James, le révérend John Pierpont, Jr. (1819-1879), accepte un poste dans la congrégation unitarienne de Savannah, en Géorgie, James le suit, prenant un poste d'organiste et directeur musical de l'église. [2] [3] Pour subvenir à ses besoins, il donne également des cours d'orgue et de chant. L'orgue est maintenant en la possession de l'Université d'Etat de Florida.[5]

Le 27 mars 1852, James Pierpont publie sa composition The Returned Californian, basée sur ses expériences à San Francisco. Elle est publiée à Boston par E. H. Wade du 197 Washington Street. The Returned Californian est chantée à l'origine par S. C. Howard et est arrangée par John Pond Ordway (1824–1880). La chanson raconte une version des expériences de Pierpont pendant la Ruée vers l'or en Californie et l'échec de son entreprise à San Francisco. La Bibliothèque du Congrès des États-Unis possède une copie de la partition originale de la chanson. [6]

En 1853, Pierpont publie de nouvelles compositions de ménestrel à Boston, parmi lesquelles Kitty Crow, dédiée à W. W. McKim, et The Colored Coquette. Il publie également un arrangement intitulé The Universal Medley.

En 1854, Pierpont compose les chansons Geraldine et Ring the Bell, Fanny pour la troupe d'opéra Nightingale de George Kunkle. Il dépose un copyright pour sa chanson To the Loved Ones at Home et la ballade Poor Elsie. En 1855, il compose The Starlight Serenade, publiée par Miller et Beacham à Baltimore. En 1857, Pierpont écrit, en collaboration avec le parolier Marshall S. Pike, la chanson The Little White Cottage ou Gentle Nettie Moore, qui est publiée par Oliver Ditson and Company, et qui devient une chanson à succès.[7]

Pierpont publie plusieurs ballades, polkas, comme "The Know Nothing Polka", publiée par E. H. Wade en 1854, et d'autres chansons de ménestrels. [notes 1]

En août 1857, James épouse Eliza Jane Purse, fille du maire de Savannah, Thomas Purse. [3] Elle donnera bientôt naissance au premier de leurs enfants, Lillie. Les enfants de Pierpont issus de son premier mariage sont restés dans le Massachusetts avec leur grand-père.

Ce même mois d'août 1857, sa chanson The One Horse Open Sleigh est publiée par Oliver Ditson and Company du 277 Washington Street à Boston, dédiée à John P. Ordway. La chanson est protégée par copyright le 16 septembre 1857. Elle est à l'origine interprétée lors d'un concert de l'école du dimanche à l'occasion de Thanksgiving à Savannah, [2] bien qu'il ait été affirmé que Pierpont l'avait écrite à Medford (Massachusetts) [3] en 1850. En 1859, elle est rééditée sous le titre Jingle Bells, or The One Horse Open Sleigh. Au moment de la publication par Pierpont, la chanson ne connaît pas de grand succès.

Les paroles originales de The One Horse Open Sleigh écrites par James Lord Pierpont en 1857 sont les suivantes :

La plaque commémorative pour James Lord Pierpont et sa composition "Jingle Bells" à Savannah (Géorgie), aux États-Unis

 

Dashing thro' the snow,
In a one-horse open sleigh,
O'er the hills we go,
Laughing all the way;
Bells on bob tail ring,
Making spirits bright,
Oh what sport to ride and sing
A sleighing song to night.

Jingle bells, Jingle bells,
Jingle all the way;
Oh! what joy it is to ride
In a one horse open sleigh.
Jingle bells, Jingle bells,
Jingle all the way;
Oh! what joy it is to ride
In a one horse open sleigh.

A day or two ago,
I thought I'd take a ride,
And soon Miss Fannie Bright
Was seated by my side,
The horse was lean and lank;
Misfortune seemed his lot,
He got into a drifted bank,
And we, we got upsot.

A day or two ago,
The story I must tell
I went out on the snow
And on my back I fell;
A gent was riding by
In a one-horse open sleigh,
He laughed as there I sprawling lie,
But quickly drove away.

Now the ground is white
Go it while you're young,
Take the girls to night
And sing this sleighing song;
Just get a bob tailed bay
Two forty as his speed.
Hitch him to an open sleigh
And crack, you'll take the lead.

Les arrangements ultérieurs de la chanson apporteront des modifications mineures aux paroles et introduiront une nouvelle mélodie plus simple pour le refrain. Sous cette forme modifiée, Jingle Bells est deviendra l'une des chansons les plus populaires et les plus reconnaissables jamais écrites.

En 1859, l’Église unitarienne de Savannah ferme ses portes en raison de sa position abolitionniste, impopulaire dans le Sud. En 1860, le révérend John Pierpont, Jr. retourne dans le Nord. James, cependant, reste à Savannah avec sa seconde épouse Eliza Jane.

Guerre de Sécession[modifier | modifier le code]

Au début de la guerre de Sécession, à l'été 1861, Pierpont s'enrôle comme soldat dans les Lamar Rangers, un régiment de cavalerie de la milice du comté de Lamar. En septembre 1861, les Lamar Rangers deviennent une compagnie du 1er bataillon de cavalerie de Géorgie et le 1er septembre, Pierpont rejoint le régiment en tant que soldat. [8]

Le 1ᵉʳ bataillon de Géorgie sert sur la côte géorgienne de 1861 à 1863, pour défendre contre les attaques de l'Union, mais ne connaissent pas beaucoup d'action. Le 20 janvier 1863, le 1ᵉʳ bataillon de cavalerie de Géorgie est fusionné pour devenir le 5ᵉ régiment de cavalerie de Géorgie, et Pierpont rejoint la Compagnie H. [2] [3] Il sert avec le 5ᵉ cavalerie jusqu'en avril 1865 et combat dans de nombreuses batailles de la campagne d'Atlanta et de la campagne des Carolines. Les archives indiquent qu'il a travaillé pendant un certain temps comme commis de la compagnie. [3]

Il écrit également de la musique pour la Confédération, notamment Our Battle Flag, Strike for the South et We Conquer or Die. [2] [3] Son père fait son service militaire en 1861 en tant qu'aumônier au sein de la 22ᵉ infanterie du Massachusetts de l'armée de l'Union stationnée à Washington, DC, et travaille ensuite pour le département du Trésor américain.[3] Pierpont et son père étaient ainsi dans des camps opposés pendant la guerre de Sécession.[3]

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Après la guerre, James déménage avec sa famille à Valdosta, en Géorgie,[3] où il enseigne la musique. C'est ici que naît le fils de Pierpont, Maynard Boardman, selon l'auteure de Savannah, Margaret DeBolt, et le chercheur Milton J. Rahn. En 1869, Pierpont s'installe à Quitman (Géorgie). Là, il est organiste de l'Église presbytérienne, donne des cours privés de piano et enseigne à l'Académie Quitman,[3] prenant sa retraite en tant que chef du département musical.

En 1880, le fils de Pierpont, le Dr. Juriah Pierpont, M.D., renouvelle les droits d'auteur sur Jingle Bells, mais il n'en tirera jamais beaucoup d'argent. Il faudra des efforts considérables pour conserver le nom de son père attaché de manière permanente à la chanson après l'expiration du copyright. [9]

Pierpont passe ses derniers jours au domicile de son fils à Winter Haven (Floride), où il meurt le 5 août 1893.[3] À sa demande, il est enterré au cimetière de Laurel Grove à Savannah aux côtés de son beau-frère Thomas Purse, qui avait été tué lors de la première bataille de Bull Run en tant que soldat de la compagnie B, 8e d'infanterie de Géorgie.

Autres compositions[modifier | modifier le code]

Les autres compositions de James Pierpont incluent :

  • The Returned Californian, 1852
  • Kitty Crow, ballade, 1853
  • The Coquette, A Comic Song, 1853, avec Words by Miss C. B.. The Coquet était un arrangement pour guitare de The Coquette par Pierpont.
  • The Colored Coquette, une chanson de ministrel, 1853
  • To the Loved Ones at Home, 1854
  • Ring the Bell, Fanny, 1854
  • Geraldine, 1854
  • Poor Elsie, ballade, 1854
  • The Know Nothing Polka, 1854
  • The Starlight Serenade, 1855
  • To All I Love, 'Good Night'
  • I Mourn For My Old Cottage Home
  • Gentle Nettie Moore ou The Little White Cottage, 1857
  • Wait, Lady, Wait
  • Quitman Town March
  • Our Battle Flag
  • We Conquer or Die, 1861
  • Strike for the South, 1863
  • Oh! Let Me Not Neglected Die!

Bob Dylan a basé sa chanson Nettie Moore sur l'album Modern Times (2006) sur Gentle Nettie Moore. La structure du refrain et les deux premières lignes ("Oh, I miss you Nettie Moore / And my happiness is o'er") de Nettie Moore de Bob Dylan sont les mêmes que celles de The Little White Cottage, or Gentle Nettie Moore. La chanson de 1857 parle d'un homme qui se languit d'une fille, Nettie Moore, achetée en servitude par un commerçant de Louisiane, l'ayant enchaînée et emmenée loin du petit cottage blanc.[10]

Le groupe The Sons of the Pioneers (en) avec Roy Rogers ont enregistré Gentle Nettie Moore en août 1934 pour Standard Radio à Los Angeles et l'ont sorti sous forme de disque radio 33 tours. Le crédit d'écriture de cette collection est répertorié comme : Gentle Nettie Moore (Marshall S. Pike/James Pierpont).

Hommages[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

Notes

  1. Alors que Jingle Bells reste sa seule chanson régulièrement interprétée et enregistrée, ses autres chansons sont connues et ont également été interprétées et enregistrées. Jamie Keena, par exemple, balladeur et spécialiste de la musique du XIXe siècle, a enregistré plusieurs compositions de Pierpont datant de cette période, notamment Ring the Bell, Fanny (1854), Quitman Town March et Wait, Lady, Wait, ainsi que trois chansons de la Confédération écrites dans les années 1860, Our Battle Flag, We Conquer or Die (1861) et Strike for the South (1863). Voir : "James Lord Pierpont. The Hymns and Carols of Christmas" Visité le : 15 décembre 2020

Références

Liens externes[modifier | modifier le code]

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