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Utilisateur:Collectionceresfranco/Brouillon

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Cérès Franco, née en 1926 au Brésil, dans la ville de Bagé, est une critique d'art et une galeriste. Elle grandit au Brésil avant de partir faire des études en histoire de l'art à Columbia et la New School de New York. Afin d'élargir ses connaissances dans le domaine artistique, Cérès voyage en Europe où elle visite les plus grands musées et les grandes galeries. En 1951, elle s'installe à Paris où elle devient critique d'art et commissaire d'exposition. Elle finit par ouvrir sa propre galerie qu'elle nomme L'OEil de Boeuf. Elle a ainsi collectionné plus de 1500[1] œuvres tout au long de sa carrière[2].

Le parcours d'une galeriste[modifier | modifier le code]

En 1962, Cérès Franco organise sa première exposition qui s'intitule L'Œil de boeuf. À partir de cette exposition, la galeriste se démarque par son originalité, son refus de suivre les modes et sa volonté de présenter des artistes talentueux mais souvent ignorés. Ce regard sur l'art l'amène à nouer des liens avec les artistes du mouvement CoBrA. Par la suite, le nom qu'elle donne à sa première exposition deviendra l'emblème de toutes ses manifestations artistiques et sera aussi le nom de sa galerie à Paris, rue Quincampoix[3].

Un regard singulier sur l'art[modifier | modifier le code]

Cérès Franco a souvent exposé des artistes autodidactes qui n'entraient pas dans les codes de l'art "conventionnel", tels que Chaïbia, Christine Sefolosha et Philippe Aïni. Elle a été un soutien pour ces artistes qui ne pouvaient être exposés dans d'autres galeries. Les artistes de Cérès représentent une grande diversité de styles et de techniques. Durant sa carrière elle repère des artistes Jacques Grinberg issus de la Nouvelle Figuration, un mouvement qu'elle a toujours soutenu. Ses origines brésiliennes orientent ses choix artistiques vers l'art naïf, appelé art primitif en Amérique du Sud, qui est en lien direct avec l'art populaire. Dans un même temps, elle montre des artistes qualifiés d'artistes bruts, terme donné par Jean Dubuffet[4], comme Jaber et Stani Nitkowski.

Deux maisons-musées à Lagrasse[modifier | modifier le code]

Après près de vingt ans passés dans sa galerie, Cérès Franco achète en 1994 deux maisons-musées à Lagrasse dans le Sud de la France où elle installe toute sa collection et vit entourée de celle-ci. Soucieuse de montrer ces oeuvres au plus grand nombre, elle les ouvre au public afin que les visiteurs puissent continuer à voir sa collection. Durant plusieurs années les artistes et leurs oeuvres continuent de vivre de cette manière jusqu'à ce que Cérès Franco décide d'en faire don à la ville de Carcassonne. Néanmoins le projet n'aboutit pas et Cérès se met à chercher un nouveau lieu qui puisse accueillir toute sa collection[5].

La Coopérative-Collection Cérès Franco[modifier | modifier le code]

En 2015, Henri Foch, habitant de Montolieu dans l'Aude, propriétaire du Petit Versailles et collectionneur de la galerie de la fille de Cérès Franco, Dominique Polad-Hardouin, acquiert l'ancienne cave coopérative viticole du village de Montolieu. Il en fait don à l'Association pour la Valorisation de la Collection Cérès Franco et permet ainsi aux 1700 oeuvres de la collection de retrouver un écrin. Après avoir été renommée La Coopérative-Collection Cérès Franco, le lieu accueille depuis 2015 une exposition temporaire chaque année afin de montrer au public toute la collection de Cérès Franco[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin de l'association les amis de François Ozenda petit artiste peintre N°73, p. 247-248
  2. Collection Cérès Franco - Peintures, Sculptures, Objets, Miramas
  3. Collection Cérès Franco - Acte I Les Imagiers de l'imaginaire,
  4. Bulletin de l'association les amis de François Ozenda petit artiste peintre N°63, p. 124-130
  5. Film Collection Cérès Franco, parcours d'une femme atypique, de Clémence Hardouin, Senso Films & TV SUD
  6. « Collection Cérès Franco » (consulté le )