Aller au contenu

Utilisateur:Camille Horace/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Thierry Gontier (2010)

Thierry Gontier est un philosophe français et historien de la philosophie, spécialiste de philosophie moderne. Il est Professeur de philosophie morale et politique à l’Université Jean Moulin – Lyon 3, directeur de l’Institut de recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL) et membre de l’Institut universitaire de France. Ses travaux ont pour objet la philosophie moderne, la réappropriation des textes antiques à la Renaissance et l’Âge Classique, ainsi que les interprétations de la modernité dans la pensée contemporaine.


Repères biographiques[modifier | modifier le code]

Né le 18 décembre 1960 à Paris, Thierry Gontier est ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud-Fontenay aux Roses (1983-1988) et agrégé de philosophie (1985). Il soutient sa thèse, « De l’homme à l’animal. Montaigne, Descartes, ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux », sous la direction de Pierre Magnard (Université Paris IV-Sorbonne en 1996, avant d’être chargé de recherches en délégation au CNRS (1998), puis Maître de conférences à l’Université de Nice-Sophia Antipolis (1999-2006).

Il soutient son Habilitation à diriger des recherches, intitulée « Regnum hominis. Anthropologie et métaphysique de l’humanisme, de la Renaissance à Descartes », sous la direction de Didier Deleule (Paris X-Nanterre, 2002). Il est Directeur de Programme au Collège international de philosophie de 2004 à 2009. Depuis 2006, il est Professeur de philosophie morale et politique à la Faculté de philosophie morale et politique de l’Université Jean Moulin-Lyon 3.

Il est depuis 2010 membre senior de l’Institut universitaire de France.

Il dirige actuellement l’Institut de recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL). Depuis 2012, il codirige, avec Emiliano Ferrari, au sein du LabEx COMOD le Séminaire Montaigne[1].

Membre de plusieurs comités de rédaction et de lecture de revues scientifiques de philosophie, Thierry Gontier a créé la revue bi-annuelle Éthique, politique, religions (publié aux éditions Classiques Garnier), dont il est actuellement le rédacteur en chef.[2]

Thierry Gontier est Chevalier de l’ordre des Palmes Académiques.

Il est aussi actuellement secrétaire général de l'association Qualité de la science française.


Publications[modifier | modifier le code]

Les recherches de Thierry Gontier portent sur l’anthropologie philosophique des débuts de la modernité. Dans sa thèse, De l’homme à l’animal. Montaigne, Descartes, ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux, il étudie la réappropriation des textes antiques aux XVIe et XVIIe siècles, pour tenter de dégager une anthropologie zoologique propre à la modernité, en particulier à partir des textes de Montaigne et de Descartes.

Dans les années 1998-2006, les recherches de Thierry Gontier s’orientent vers la question de l’humanisme à l’origine de la modernité, dans sa double acception philologique et philosophique, toujours à partir de la réappropriation des textes séminaux de l’Antiquité et du Moyen Âge à la Renaissance et l'Âge Classique. Ce travail donne lieu à une série d’articles, ainsi qu’à l’ouvrage Descartes et la causa sui : Autoproduction divine, autodétermination humaine paru en 2005.

Tout en continuant ses travaux sur l’histoire de la philosophie renaissante et moderne (édition et traduction du Traité de l’immortalité de l’âme de Pietro Pomponazzi, 2012, nombreux articles sur Montaigne), Thierry Gontier se penche aussi, depuis le début des années 2000, sur l’interprétation des textes de la première modernité dans la philosophie contemporaine, à partir notamment de travaux sur Giovanni Gentile, Martin Heidegger, Eric Voegelin et Hans Blumenberg. Il codirige, avec Sylvie Courtine Denamy, la traduction française d’Ordre et histoire d’Eric Voegelin aux éditions du Cerf[3].


Ouvrages principaux[modifier | modifier le code]

  • De l’homme à l’animal. Montaigne, Descartes ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux, Paris, Vrin, 1998 (318 p.)
  • Descartes et la causa sui : Autoproduction divine, autodétermination humaine, Paris, Vrin, 2005 (220 p.).
  • Eric Voegelin. Symboles du politique, Paris, Michalon, coll. « Le Bien commun », 2008 (123 p.).
  • La Question de l’animal. Les origines du débat moderne, Paris, Hermann, 2011 (244 p.).


Principales éditions et traductions d’ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Descartes, L’Homme, édition de 1664, avec la préface de Clerselier, le commentaire de la Forge et la postface de Schuyl, Paris, Fayard, « Corpus de philosophie de langue française », 1999 (429 p.).
  • Marsile Ficin, Les Trois livres de la vie, 1489, trad. Le Fèvre de la Borderie, 1581, Paris, Fayard, « Corpus de philosophie de langue française », 2000 (275 p.).
  • Pietro Pomponazzi, Traité de l’immortalité de l’âme / Tractatus de immortalitate animæ, Paris, Les Belles Lettres, « Classiques de l’humanisme », 2012 (293 p.).


Principales directions ou codirections de collectifs[modifier | modifier le code]

  • Bacon et l’invention, en collaboration avec Pierre Caye, cahier publié dans la Revue philosophique de France et de l’Étranger, Paris, PUF, 2003 n°1.
  • Animal et animalité dans la philosophie de la Renaissance et de l’Âge Classique, Louvain-la-Neuve, Peeters, 2005.
  • Nietzsche et l’humanisme, en collaboration avec P. Caye et Y. Constantinidès, revue Noèsis, 2006, n°10.
  • Pomponazzi. Entre traditions et innovations, en collaboration avec Joël Biard, Amsterdam-Philadelphia, B.R. Grüner Publishing Compagny, 2009.
  • Le socratisme de Montaigne, en collaboration avec Suzel Mayer, Paris, Classiques Garnier, 2010.
  • Politique, religion et histoire chez Eric Voegelin, Paris, Éditions du Cerf, 2011.
  • Blumenberg et l’origine des temps modernes, cahier publié dans la Revue de métaphysique et de morale, 2012 °1, p. 3-13.


Principaux articles[modifier | modifier le code]

  • « Union de l’âme et du corps ou unité de l’homme ? Autour de la démonstration de l’union dans la sixième Méditation », D. Kolesnik-Antoine (dir.), Union et distinction de l’âme et du corps. Lectures de la VIe Méditation, Paris, Kimé, 1998, p. 83-99.
  • « Montaigne et Charron. Stratégies du scepticisme », M.L. Demonet (dir.), Montaigne et la question de l’homme, Paris, PUF, 1999, p. 103-143.
  • « Sous un Dieu juste, les animaux peuvent-ils souffrir ? Un argument “augustinen” en faveur des animaux-machines », Corpus, n°37, Paris, 2000, p. 27-66.
  • « Charron, lecteur de la zoologie de Montaigne », Micrologus, Nature, Sciences and Medieval Societies, Genève-Florence, ed. del Galluzzo, 2000, t. II, p. 599-629.
  • « Entre les “Politiques” et Montaigne. Le théologico-politique chez Pierre Charron », Montaigne studies, vol. 12, Chicago, 2000/1-2, p. 105-122.
  • « Une catégorie historiographique oblitérée : l’humanisme », Y.Ch. Zarka (dir.), Écrire l’histoire de la philosophie, Paris, PUF, 2001, p. 267-281.
  • « La technique comme capture du ciel. La lecture de la quatrième Ennéade de Plotin dans le De vita cœlistus comparanda de Marsile Ficin », Corpus, n°39, 2001, p. 103-132.
  • « De la Regula veritatis à l’existence des corps. Figures de la véracité divine », Rivista di storia della filosofia, Milan, 2001/3, p. 351-372.
  • « Libertà cartesiana e dottrina neoplatonica della potenza », F.P. Adorno e L. Foisneau (dir.), L'Efficacia della volontà nel XVI e XVII secolo, Roma, 2002, p.117-137.
  • « L’essai et l’expérience : le scepticisme montaigniste au-delà du fidéisme », M.L. Demonet et A. Legros (dir.), L’Écriture du scepticisme chez Montaigne, Genève, Droz, 2004, p. 223-237.
  • « Noétique et poétique dans la Theologia platonica de Marsile Ficin », Archives de philosophie, 2004/2, p. 5-22.
  • « Laïcité positive et polygonie du vrai. La religion de Giovanni Gentile et sa lecture de la philosophie renaissante », Archives de philosophie du droit, 2004, p. 61-76.
  • « Finitude du Dasein, finité humaniste », B. Pinchard, Heidegger et la question de l’humanisme. Faits, concepts, débats, Paris, PUF, 2005, p. 13-33.
  • « Nietzsche, Burckhardt et la “question” de la Renaissance », Nietzsche et l’humanisme (dir. P. Caye, Y. Constantinidès et Th. Gontier), Noesis, n°10, automne 2006, p. 49-71.
  • « Mathématiques et science universelle chez Bacon et chez Descartes », Revue d’histoire des sciences et des techniques, n° 59/2, juillet-décembre 2006, p. 285-312.
  • « La question religieuse chez Giovanni Gentile et sa lecture de la philosophie renaissante », Ch. Lastraioli (dir.), Réforme et Contre-Réforme à l’époque de la naissance et de l’affirmation des totalitarismes (1900-1940), Brepols, 2008, p. 93-114.
  • « La notion de “doctrine”, de la traduction du prologue de la Théologie naturelle de Sebond aux Essais de Montaigne », Ph. Desan (dir.), Montaigne et la théologie, Genève, Droz, 2008, p. 157-174.
  • « Matérialisme alexandriste et matérialiste pomponazzien : Remarques sur le chapitre IX du De immortalitate animæ », J. Biard et Th. Gontier (dir.), Pietro Pomponazzi : entre traditions et innovations, Amsterdam-Philadelphia, B.R. Grüner Publishing Compagny, 2009, p. 99-119.
  • « Doctrine et science dans les Essais de Montaigne », R. Imbach et Ph. Büttgen (dir.), « Vera doctrina. Zur Begriffsgeschichte der Lehre von Augustinus bis Descartes. L’idée de doctrine d’Augustin à Descartes », Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel, Wiesbaden, Harrassowitz, 2009, p. 343-364.
  • « Le “vicieux ply” de Socrate. Nature et vertu dans le chapitre “De la phisionomie” », Th. Gontier et S. Meyer (dir.), Le socratisme de Montaigne, Paris, Classiques Garnier, 2010, p. 203-218.
  • « Réforme ou destruction de la dialectique ? Giovanni Gentile et l’idéalisme actuel », J.-M. Counet (dir.), Figures de la dialectique. Histoire et perspectives contemporaines, Louvain, Éd. Peeters, 2011, p. 171-191.
  • « Montaigne e gli umanisti », N. Panichi – R. Ragghianti – A. Savorelli (dir.), Montaigne contemporaneo, Pisa, Edizioni della Normale, 2011, p. 89-104.
  • « Totalitarisme, religions politiques et modernité chez Eric Voegelin », Ph. de Lara (dir.), Naissances du totalitarisme, Paris, Le Cerf, 2011, p. 157-181.
  • « L’amitié, entre sentiment et discours philosophiques », Bulletin de la Société des amis de Montaigne, n° 54 (2011), p. 43-59.
  • « Prudence et sagesse chez Montaigne », Archives de philosophie, n° 75 (2012), p. 113-130.
  • « Modernité et sécularisation dans La légitimité des temps modernes de Hans Blumenberg », Revue de métaphysique et de morale, 2012-1, p. 3-13.
  • « Conférence et civilité dans le chapitre III, 8 des Essais de Montaigne », La “Civil Conversazione”, tra Rinascimento e Età moderna, a cura di N. Panichi, Leo S. Olschki, Florence, 2013, p. 207-222.
  • “From ‘political theology’ to ‘political religion’: Eric Voegelin and Carl Schmitt”, The Review of Politics, volume 75, issue 01 (2013), pp. 25-43.
  • “Montaigne and Descartes: precursors of the Modern Animal Question”, Montaigne Studies, XXV/1-2 (2013), p. 93-104.
  • « Bacon. Une langue pour la science », J.M. Counet (ed.), Philosophie et langage ordinaire de l'Antiquité à la Renaissance, Louvain, Peeters, 2014.
  • « Pulex contra elephantum : Pomponazzi et Thomas, lecteurs du De anima d’Aristote », L. Boulègue (dir.), Commenter et philosopher à la Renaissance, Lille, éd. du Septentrion, coll. « Cahiers de philologie », p. 47-60.


Sélection d'articles publiés sur l'internet[modifier | modifier le code]

  • Voir la page consacrée à Thierry Gontier sur CAIRN: [5].
  • « Nietzsche, Burckhardt et la “question” de la Renaissance », 2006 [6].
  •  « Corps mystique et société politique chez Eric Voegelin », 2007 [7].
  • « Le fétichisme de la norme : Eric Voegelin critique de Hans Kelsen », revue en ligne Dissensus, n°1, 2008, Bruxelles [8].
  • « L’animal : figure de l’appropriation à soi de l’accaparement ? », D. Kolesnik, F. Lotterie et M. Rosellini (dir.), L’Animal au croisement de la philosophie, de la littérature, des arts et des sciences à l’âge classique (XVIe-XVIIe siècles), 2011 [9].
  • “From “political theology” to “political religion” : Voegelin and Carl Schmitt” (2009) [10]
  • « Animal et animalité : la querelle des modernes et des post-modernes » (2011), site de la Société française de philosophie [11]
  • “Modernity and secularization in The Legitimacy of the Modern Age by Hans Blumenberg” 2011 [12].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur le site du LabEx COMOD [1]
  2. Voir le site de Classiques Garnier : [2]. On pourra aussi consulter le site de l’Université Lyon 3 : [3]
  3. Voir le CV complet de Thierry Gontier sur le site de l’IRPhiL (Université Lyon 3) : [4]