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Charles Galmiche ( à Vesoul - novembre 1874 à Coulevon), est un zoologiste, membre de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation. Spécialiste de l'amélioration de races animales sportives et de la reproduction et multiplication de gibiers. Il a notamment introduit le premier élevage domestique de lamas en France. Membre de la commission archéologique de la Haute-Saône et amateur de patrimoine, il a restauré le site archéologique du Saint-Mont ainsi que sa tradition culturelle et cultuelle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Galmiche est né à Vesoul en 1804[1]. Inspecteur des Eaux et Forêts célibataire, il a consacré sa carrière dans l'hexagone à l'acclimatation d'espèces animales exogènes et à la reproduction et multiplications de gibiers[2].

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Il a transmis sa passion d'amélioration de la faune et de la flore à ses neveux Eusèbe Galmiche, conservateur des Eaux et Forêts, et Charles Roger Galmiche-Bouvier agronome éleveur et auteur breveté d'inventions sur la mécanisation culturale de la pomme de terre. L'oncle et ses neveux sont membres ou président de la Société d'Agriculture, Lettres, Sciences et Art de la Haute-Saône.

Zoologie[modifier | modifier le code]

Chevaux de course et chiens courant[modifier | modifier le code]

En Centre-Ouest de la France, Il publie en 1842 sur les chevaux de course[3] et 1843 sur les chiens courant[4].

Pisciculture et reproduction et multiplication de gibiers[modifier | modifier le code]

Dans l'Est de la France, il travaille en étroite collaboration avec Charles Millet, vice-président de la Société Impériale Zoologique d'acclimatation , auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation sur la pisciculture et les rivières. Il a expérimenté l'élevage du saumon dans les Ardennes et réintroduit le coq de bruyère[5],[6],[2]. En reconnaissance de cette collaboration, Charles Galmiche a une rue à son nom à Alincourt ainsi que l'ancienne forêt La Galmiche du Mont Berny[7],[8].

Quand lamas fâchés[modifier | modifier le code]

Il a terminé ses activités de zoologiste en introduisant pour acclimatation le premier élevage de lamas en France depuis les tentatives infructueuses de Georges-Louis Leclerc de Buffon [9], [10].C'est un troupeau d'alpagas constitué d'un liama, de deux liames et un liameau.[11]

Charles Galmiche au Saint-Mont avec ses lamas en 1865
Jeune Lama nommé Mexico né dans l'élevage de C Galmiche

Le Guide du routard écrit sur les Vosges : Quand lama fâché...Charles Galmiche, à qui l’on doit la chapelle du Saint-Mont, y avait également installé un élevage de lamas, le premier de France, en 1860. Au grand dam des ménagères qui croisaient ces animaux utilisés pour le portage de marchandises, sur le marché de Remiremont...parce que ce n’est pas aux lecteurs de Tintin qu’on apprendra que, quand le lama est légèrement contrarié, il crache ![12]

L'intégration dans le troupeau d'un nouveau lama a contaminé tout le troupeau avec une maladie mortelle, la carache[13] .L'extinction" du troupeau a mis fin à l'étude de physiologie animale sur cinq années. Elle a quand même démontré que l'acclimatation des lamas dans les Vosges est réussie[14] comme bêtes de somme, bêtes laitières, viandes de boucherie , lainage[15] ainsi qu'au transport de personnes de moins de 50 kg[16], au point de susciter une acclimatation dans les Pyrénées[17]. En 2023, les élevages de lamas sont nombreux en France y compris dans les Vosges, terre d'accueil du premier élevage français en 1860.[18]

Préservation du patrimoine culturel et cultuel[modifier | modifier le code]

Chapelle édifiée par C Galmiche

En 1851, Charles Galmiche rachète au domaine public le Saint-Mont, ancien monastère dans les Vosges lorraines fondé par Saint-Romary selon la règle de Saint Colomban. Il demande de laisser l'accès libre du Saint-Mont au public et d'y accueillir les pèlerinages.

En 1862, il fait partie de la commission d'archéologie de Haute-Saône [19].

Charles Galmiche lègue la propriété à son neveu Eusèbe Galmiche qui obtient en 1901 l'autorisation de consécration dans la chapelle pour renouer avec la tradition cultuelle du Saint-Mont[20]. En 1960, les descendants d'Eusèbe Galmiche dégage la partie sommitale du Saint-Mont pour permettre à l'université de Nancy d'y faire des fouilles archéologiques pour retrouver les restes des monastères présents du VIIe siècle au XVIIIesiècle[21].

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Revue des eaux et forêts, Lucien Laveur, (lire en ligne)
  2. a et b Cosmos: revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences. 1857,2, (lire en ligne)
  3. « Annales forestières / réd. en chef : A. Bixio... ; secrétaire de réd. : L. Beaussire », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Annales forestières / réd. en chef : A. Bixio... ; secrétaire de réd. : L. Beaussire », sur Gallica, (consulté le )
  5. Rémi Luglia, « Pour mémoire : Le savant, le saumon et l’ingénieur. La Société d’acclimatation, l’État et le dépeuplement des cours d’eau à la fin du XIXe siècle », Revue des ministères de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité,‎ , P88-95 (lire en ligne)
  6. C. Millet, Les merveilles des fleuves et des ruisseaux, Paris, Hachette et cie, (lire en ligne)
  7. Société nationale de protection de la nature (France), « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le ), p. 289 M. Millet lit une Note destinée à faire connaître les succès obtenus par les forestiers des Vosges, sous la direction de M. de la Bégassière, conservateur, et de M. l’inspecteur Galmiche, pour la multiplication du gibier, et notamment pour la reproduction et la domestication du Coq de bruyère.
  8. Société nationale de protection de la nature (France), « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le ), p. 266 Grâce aux soins intelligents et éclairés que M. le conservateur de la Bégassière et M. l’inspecteur Galmiche donnent à toutes les parties de leur service forestier des Vosges, des œufs de ce précieux gibier ont été recueillis….. D’un autre côté, les tentatives que j’ai faites dans les Ardennes me portent à penser …on arrivera à favoriser la multiplication du Coq de bruyère, et même à introduire ce gibier dans les localités où il n’existe pas.
  9. « Le Courrier du Gard : journal politique, administratif et judiciaire », sur Gallica, (consulté le )
  10. Le Boeuf (Buffon disait dès 1765, en parlant du Liama et de l’Alpaga : «  J’imagine que ces animaux seraient une excellente acquisition pour l’Europe, spécialement pour les Alpes et pour les Pyrénées, et produiraient plus de bien réels que tout le métal du Nouveau-Monde. » ...après quatre siècles accomplis, nous attendons encore du Lama et de l’Alpaga, à la fois bêtes de somme, bêtes laitières, excellents animaux de boucherie , et surtout chargés d’une laine...), Projet d'acclimatation du llama et de l'alpaca du Pérou dans les Pyrénées françaises / par le professeur N. Joly,..., (lire en ligne), p. 4,5
  11. Société nationale de protection de la nature (France) Auteur du texte, « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le )
  12. Philippe Gloaguen, Guide du Routard Hautes-Vosges: Gérardmer, La Bresse, Remiremont, Bruyères et Saint Dié-des-Vosges, Hachette Tourisme, (ISBN 978-2-01-713030-7, lire en ligne)
  13. « Journal d'agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique », sur Gallica, (consulté le )
  14. Le Boeuf, Projet d'acclimatation du llama et de l'alpaca du Pérou dans les Pyrénées françaises / par le professeur N. Joly,..., (lire en ligne), L’acclimatation du Liama dans les montagnes des Vosges ne peut plus faire l’objet d’un doute.
  15. Pierre Étienne Denis Leduc (called Saint-Germain Leduc (https://books.google.fr/books?id=SQ5JAAAAIAAJ&pg=PA210&dq=galmiches+alpaca#v=onepage&q=galmiches%20alpaca&f=false), Serviteurs et commensaux de l'homme, A. Mame, (lire en ligne), p. 210-1
  16. Galmiche, « Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation », sur Gallica, (consulté le ), p. 401-4
  17. Nicolas (1812-1885) Auteur du texte Joly, Rapport sur un projet d'acclimatation du llama péruvien dans les Pyrénées françaises / par M. N. Joly,..., (lire en ligne)
  18. « Accueil », sur La Montagne des Lamas - La Bresse (consulté le )
  19. Commission d'archéologie de la Haute-Saône Vesoul, Mémoires de la Commission d'archéologie, L. Suchaux, (lire en ligne)
  20. Abel Mathieu, Histoire du Saint-Mont, l'auteur, (lire en ligne), P98 Le 17 août 1901, après une interruption de plus de cent ans, l'Hostie sainte était de nouveau adorée sur le Saint-Mont.
  21. Estelle Lemerle-Cohen (En 1851, le Saint-Mont a été acheté par un inspecteur des eaux et forêts, Charles Galmiche, qui y a construit à ses frais la chapelle où ont été transférés les reliques de saint Romary. Il a transmis son domaine à ses héritiers Galmiche puis Sullerot qui, pendant 163 ans, ont respecté ses volontés de laisser libre accès...), « Saint-Amé enfin au sommet du Saint-Mont », L'Est Républicain,‎