Unterbäch
Unterbäch | ||||
Vue de la place centrale d'Unterbäch. | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Rarogne occidental | |||
Président | Sarah Zenhäusern[1] | |||
NPA | 3944 | |||
No OFS | 6201 | |||
Démographie | ||||
Population permanente |
485 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 22 hab./km2 | |||
Langue | Allemand | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 17′ 02″ nord, 7° 47′ 57″ est | |||
Altitude | 1 193 m |
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Superficie | 21,99 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
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Liens | ||||
Site web | www.unterbaech.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[2] | ||||
Référence superficie suisse[3] | ||||
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Unterbäch est une commune suisse du canton du Valais, située dans le demi-district de Rarogne occidental.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire d'Unterbäch s'étend sur 21,99 km2[3]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 1,8 % de sa superficie, les surfaces agricoles 25,8 %, les surfaces boisées 30,5 % et les surfaces improductives 42,0 %[4].
Unterbäch se trouve dans le demi-district de Rarogne occidental, en Valais. Le village se situe sur une terrasse surplombant la rive gauche du Rhône[5].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La commune est attestée vers 1280 comme « Underbechque »[5]. Son nom est formé de la préposition suisse allemande « Under », « entre », et de la forme au datif pluriel « Bächen », ruisseau. Il signifie ainsi « entre les ruisseaux » de Mühlebach et Laubbach[6].
Histoire
[modifier | modifier le code]Histoire générale
[modifier | modifier le code]Aux XIIe et XIIIe siècles, les barons de Rarogne, les von Visp, Asperlin et de Bex ont des biens à Unterbäch. Les seigneurs d'Unterbäch, puis les Buchin (ou Bitschin), ministériaux des Rarogne et vassaux de l'évêque de Sion, possèdent une tour d'habitation (XIIe et XIIIe siècles) au centre de la localité. Celle-ci gagne en importance après avoir racheté aux Rarogne en 1434 les droits de justice de Holz. La commune, dont les statuts datent de 1490 et 1538, fait partie du vidomnat de Rarogne. En 1846, le hameau de Turtig est cédé à la commune de Rarogne[5].
Au spirituel, elle appartient à la grande paroisse de Rarogne à partir de 1538 et forme une filiale avec Bürchen dès 1554. Doté d'une chapelle (Sainte-Trinité) dès 1558, Unterbäch devient une paroisse en 1859 (Bürchen s'en détache en 1879)[5].
L'ouverture de la route de Viège (1936) permet à de nombreux habitants de travailler dans l'industrie (Lonza) tout en restant paysans (paysans-ouvriers). Après la construction du téléphérique Unterbäch-Rarogne (1950), le village, alors agricole, devient rapidement une station touristique[5].
Droit de vote des femmes
[modifier | modifier le code]La commune est la première de Suisse à accorder le droit de vote aux femmes en 1957 et ceci de manière illégale, sur un objet communal[7],[8]. Pour cette raison, Unterbäch est appelée « Le Grütli de la femme suisse »[9]. Le , le Conseil communal décide de laisser participer les femmes à cette votation qui les concerne, puisqu'elle porte sur l'introduction d'un service civil obligatoire pour les femmes[10].
Katharina Zenhäusern (1919-2014) est la toute première femme suisse à déposer un bulletin de vote dans une urne. Son mari, le président de la commune et député au Grand Conseil valaisan Paul Zenhäusern (1917-2002), et le Conseiller national valaisan Peter von Roten (1916-1991) sont les initiateurs de la participation des femmes à cette votation[10]. L'événement fait l'objet d'une couverture médiatique importante. Certains quotidiens, comme le Nouvelliste valaisan et la Gazette de Lausanne, reprochent à la commune d'utiliser l'événement pour faire de la promotion touristique[10]. Des reporters de Der Spiegel[11] et du New York Times[10] couvrent également l'événement, ainsi que le Schweizer Filmwochenschau[12] dans son reportage du .
Sur les 86 citoyennes de la commune, 33 prennent part au vote[13]. Leurs bulletins sont rassemblés dans une urne séparée et ne sont valables qu'à titre consultatif [10]. La participation des femmes lors de cette votation, à laquelle le Conseil d'État valaisan ainsi que le Conseil fédéral se sont opposés[9] , revêt aujourd'hui encore une valeur symbolique. En 2021, pour célébrer les 50 ans du suffrage féminin en Suisse, c'est à Unterbäch que se sont réunies les Femmes socialistes suisses[14].
Population et société
[modifier | modifier le code]Surnom
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont surnommés d'Schwieschwanzdräjär, soit ceux qui retournent la queue des cochons en dialecte alémanique valaisan, ou d'Schwieschwanz, soit les queues de cochon[15].
Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution de la population
[modifier | modifier le code]Unterbäch compte 485 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 22 hab/km2[2]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 9,0 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[3].
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 27 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 33,7 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[17].
La même année, la commune compte 229 hommes pour 215 femmes, soit un taux de 47,2 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[17].
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Références
[modifier | modifier le code]- « Commune de Unterbäch », sur www.vs.ch (consulté le )
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- Alois Grichting (trad. Florence Piguet), « Unterbäch » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Unterbäch » , sur toponymes.ch (consulté le ).
- Pascal Claivaz, « Unterbäch, village des femmes et de l'électricité », Le Nouvelliste, , p. 12 (lire en ligne)
- « Les femmes suisses votent », Le Nouvelliste, , p. 4 (lire en ligne)
- « Les pionnières d'Unterbäch », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- Raphaëlle Ruppen, « La conquête du suffrage féminin en Valais (1959-1971) Comment une idée progressiste a fait sa place dans un milieu conservateur et catholique », Annales valaisannes : bulletin trimestriel de la Société d'histoire du Valais romand, , p. 7-129
- (de) « Fortschritt in Unterbäch », Der Spiegel, (ISSN 2195-1349, lire en ligne, consulté le )
- « Das Frauenstimmrecht in Unterbäch (0761-2) », sur memobase.ch (consulté le )
- « Les femmes d'Unterbäch », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- « 50 ans de suffrage féminin: le village d’Unterbäch a auto... », sur 50 ans de suffrage féminin: le village d’Unterbäch a auto... (consulté le )
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 136
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).