USS Emmons (DD-457)

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USS Emmons
illustration de USS Emmons (DD-457)
L'Emmons à l'ancrage vers 1942. Il arbore le camouflage Measure 12.

Type Destroyer
Classe Gleaves
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Constructeur Bath Iron Works
Chantier naval Bath, Maine
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 276 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 106,15 m
Maître-bau 11 m
Tirant d'eau 3,61 m
Déplacement 1 630 t
Propulsion 4 chaudières
2 hélices
Puissance 50 000 ch (37 000 Kw)
Vitesse 35 nœuds (65 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × canons de 127 mm
6 × mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm
6 × canons 20 mm Oerlikon
10 × tubes lance-torpilles de 533 mm
6 × lanceurs de charges de profondeur, 2 × racks
Rayon d'action 6 500 milles marins (12 000 km) à 12 nœuds (22 km/h)
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif DD-457
DMS-22
Localisation
Coordonnées 26° 48′ 00″ nord, 128° 04′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
USS Emmons
USS Emmons
Géolocalisation sur la carte : île Okinawa
(Voir situation sur carte : île Okinawa)
USS Emmons
USS Emmons

L'USS Emmons (DD-457/DMS-22) est un destroyer de classe Gleaves en service dans la Marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le seul navire nommé en l'honneur de George F. Emmons (en), un contre-amiral de l'US Navy ayant participé aux guerres américano-mexicaine et de Sécession.

Sa quille est posé le au chantier naval Bath Iron Works de Bath, dans le Maine. Il est lancé le , parrainé par Mme F. E. Peacock (petite-fille de l'amiral Emmons), et mis en service le sous le commandement du lieutenant commander T. C. Ragan. Il fut reclassé DMS-22 le .

Historique[modifier | modifier le code]

Appareillant de Norfolk le , le destroyer effectue ses premières missions le long des côtes d’Amérique du Sud puis dans l’Atlantique en réalisant un certain nombre d’escortes de convois. L'Emmons patrouille ensuite dans les eaux de la Nouvelle-Angleterre et, en avril, escorte le porte-avions USS Ranger de l'autre côté de l'Atlantique jusqu'à la Côte-de-l'Or, où il déploya des avions de chasse de l'US Army Air Forces pour la base d'Accra et d'autres bases aériennes africaines.

Il participe au débarquement en Afrique du Nord dans le cadre de l’opération Torch en avant de retourner aux Amériques. À compter du , il assure de multiples missions d’escortes pour des escadres navales, comme dans le cadre de la conférence de Téhéran, ainsi que pour des escadres aéronavales. Un an plus tard, le , l’Emmons fait route pour l'Angleterre en vue de participer à l’opération Neptune[1].

Engagé dans la Manche à la veille du Jour J, il ouvre la voie à l’immense armada en luttant contre la menace des mines sous-marines. Protégeant également l’USS Texas, il largue l’ancre aux premières heures du au large d’Omaha Beach. À l’aube, il participe au bombardement de la plage et en particulier des positions allemandes dans le secteur de Port-en-Bessin et du point d’appui Wn 60, n’hésitant pas à naviguer au plus près du rivage pour apporter un appui-feu efficace. Le Jour J, il tire 914 obus de 127 mm et 1 014 obus de 40 mm. Il participe également au bombardement de la ville de Cherbourg le au sein de la Task Force 129[1].

En août, il est engagé dans la Méditerranée pour participer au débarquement de Provence. Il rentre aux États-Unis en novembre pour y être transformé en dragueur de mines rapide. L'immatriculation DMS-22 lui est affecté le .

En 1945, il est déployé dans le Pacifique et participe à la bataille d’Okinawa. Le , il est pris pour cible par cinq kamikazes japonais qui le percutent simultanément : 60 membres d’équipages sont tués et 77 autres sont blessés. L’Emmons est sabordé le lendemain par l’USS Ellyson afin d’éviter qu’il ne soit récupéré par l'ennemi[1].

L’emplacement exact de l’épave est découvert en . Elle repose par 45 mètres de fond au large de l'île de Kouri à Okinawa. Devenu un site de plongée populaire depuis sa découverte, il s'est avéré en 2010 qu'elle avait été vandalisée par des pilleurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Londres, Arms and Armour, (ISBN 0-85368-802-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]