Thierry Labrosse
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Thierry Labrosse est un auteur de bande dessinée, illustrateur et animateur québécois né le à Montréal. Il devient connu en dessinant la série de science-fiction Moréa.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Montréal[1], Thierry Labrosse fait des études générales puis il commence sa carrière à l'âge de 19 ans par des travaux publicitaires avant de se tourner vers l'animation[2] ; il fait aussi du storyboard pour la télévision et le cinéma[3]. Il devient illustrateur professionnel à l'âge de 26 ans ; en parallèle, il s'adonne à la peinture[4]. En matière de bande dessinée, il est autodidacte[5]. Il se déclare influencé par le cinéma de science-fiction des années 1970[6].
En 1992, les éditions Soleil le contactent pour un projet de science-fiction avec Scotch Arleston[4]. En 1996 paraît son premier album de bande dessinée : Bug hunters, qu'il dessine sur un scénario d'Arleston et Claude Ecken mais le récit est accueilli froidement[3],[7],[4].
Labrosse reprend la collaboration avec Scotch Arleston, ainsi que Dominique Latil, pour le « thriller de science-fiction » Moréa[7] en signant le dessin des cinq premiers volumes à partir de 2000[8]. D'après Charles-Louis Detournay, il s'agit d'un « récit d’anticipation particulièrement enlevé »[9]. Les planches paraissent dans Lanfeust Mag[4]. Situation peu courante à l'époque, Thierry Labrosse travaille avec un éditeur européen et un scénariste célèbre en Europe[10]. L'accueil public est favorable[3],[7]. Le premier volume reçoit en 2000 le prix Bédélys découverte[11] et, en 2001, le prix Bédéis causa de l'album québécois[12] ainsi que le prix Bulles en fureur dans la catégorie ados[13]. En 2003, Labrosse est président d'honneur du Festival international de la bande dessinée francophone de Québec[14]. En 2005, les ventes cumulées des trois premiers tomes de Moréa représentent 20 000 exemplaires[15].
En 2010, c'est en auteur complet qu'il publie le premier tome d'Ab Irato, série de science-fiction ayant pour cadre Montréal en 2111 et qui connaît trois volumes jusqu'en 2015[9],[16].
En 2016, les travaux de Thierry Labrosse figurent dans l'exposition L'art de la bande dessinée québécoise, organisée par François Bourdages au Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières[17].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Bug hunters (dessin et couleurs), scénario de Scotch Arleston et Claude Ecken, Soleil Productions, 1996 (ISBN 2-87764-405-7)
- Moréa (dessin), scénario de Scotch Arleston et Dominique Latil, Soleil Productions ; cinq volumes, 2000 - 2007
- Ab Irato (scénario, dessin et couleurs), Vents d'Ouest
- Riel[18], 2010 (ISBN 978-2-7493-0543-1)
- Descente aux enfers[19], 2012 (ISBN 978-2-7493-0632-2)
- L'Enfant prodige[20], 2015 (ISBN 978-2-7493-0755-8)
- Dead Charlie, autoédition
- BIG sur Youtube, 2016 (ISBN 978-2-9814791-2-9)
- Les Amazones de Vénus, 2017 (ISBN 978-2-9814791-3-6)
Prix
[modifier | modifier le code]- 2000 : prix Bédélys découverte pour Moréa : le sang des anges[11] ;
- 2001 :
- prix Bédéis causa de l'album québécois pour Moréa : le sang des anges[12] ;
- Bulles en fureur catégorie ados, avec Arleston, pour Moréa : le sang des anges[13].
Références
[modifier | modifier le code]- Sonia Sarfati, « Juste pour rire », La Presse (Montréal), .
- (en) « Thierry Labrosse », sur Lambiek comiclopedia.
- Yasmine Berthou, « La potion Labrosse », Le Soleil, .
- François Boutin, « Thierry Labrosse : Entre deux planches », sur revue.leslibraires.ca,
- Fabien Deglise, « L'envie de dessiner les femmes », Le Devoir, .
- Robert Laplante, « Ab Irato: la révolution de Thierry Labrosse », HuffPost Québec, (lire en ligne).
- Robert Laplante, « Miracle à la québécoise », Le Soleil, .
- Manon Guilbert, « Se surprendre et faire rêver », Le Journal de Montréal, .
- « Ab Irato, T. 3 : L’Enfant prodige - Par Thierry Labrosse - Vents d’Ouest », sur Actua BD, .
- Manon Guilbert, « Thierry Labrosse, pionnier de la BD », Le Journal de Montréal, .
- « Honneurs décernés au Salon du livre », Le Devoir, .
- « Les prix Bedeis Causa 2001 », Le Soleil, .
- « "Bulles en fureur". La bande dessinée pour ouvrir les jeunes à la culture », Le Télégramme, .
- Régis Tremblay, « 16e Festival de la bande dessinée francophone », Le Soleil, .
- Isabelle Porter, « Les visages de la bédé d'ici », Le Devoir, .
- Fabien Deglise, « Ab Irato. Tome III, Thierry Labrosse », Le Devoir, .
- Fabien Deglise, « La bande dessinée fait encore son entrée au musée », Le Devoir, .
- Fabien Deglise, « Dans l'enfer de la ville », Le Devoir, .
- Jean-Dominic Leduc, « Le grand saut », Le Journal de Montréal,
- Benoît Bilodeau, « Bulles à lire », L'Éveil (Saint-Eustache), .
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Laroche, « La somme de toutes nos peurs », La Tribune (Sherbrooke), .
- André Laroche, « Prophétique », La Tribune (Sherbrooke), .
- Fabien Deglise, « Thierry Labrosse et son Montréal dans la tourmente », Le Devoir, .
- Pierre McCann, « Prophètes dans leur pays... et ailleurs », La Nouvelle (Sherbrooke), .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la bande dessinée :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Melville, « Thierry Labrosse pour le premier tome de Ab Irato », sur sceneario, .
