Sylvie d'Aquitaine

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Sylvie d'Aquitaine
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Sylvie d'Aquitaine (c. 330 à Elusa, Novempopulanie, Gaule aquitaine - c. 406 à Brescia, Italie) est une historienne et sainte catholique. Elle a rédigé l'un des premiers récits de pèlerinage au Proche-Orient, qu'elle effectue entre 385 et 388.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sylvie d'Aquitaine naît vers 330 à Elusa en Novempopulanie, partie de la Gaule aquitaine. Elle est la sœur de Flavius Rufinus, futur tuteur de l'empereur Flavius Arcadius[1].

De 385 à 388, sous le règne de Théodose Ier, elle voyage au Proche-Orient grâce à l'influence de son frère[2]. C'est à Constantinople qu'elle rédige ce qui sera appelé Peregrinato ad loca sancta, un récit de pèlerinage « dans une langue populaire et sans prétention »[3]. Il comprend des descriptions exactes des lieux où elle passe[2]. Elle visite notamment le Sinaï, avant la construction du monastère Sainte-Catherine, et Jérusalem, où elle observe les cérémonies liturgiques de la semaine romaine de la Passion et entend les sermons du pasteur de la ville (probablement Cyrille de Jérusalem)[2],[4]. De plus, elle visite le site funéraire du prophète biblique Job et de Haran, frère d'Abraham, ainsi que le site où Éliézer a rencontré Rebecca[2].

Elle est connue pour avoir cherché sa vie durant les lieux bibliques à Jérusalem, en Arabie et en Mésopotamie[5]. Sylvie d'Aquitaine aurait lu cinq millions de lignes de textes religieux[6].

Le récit de pèlerinage de Sylvie d'Aquitaine a été découvert par hasard à Arezzo, Italie, en 1887[4]. C'est l'un des premiers récits jamais écrits[7]. Il décrit l'état de la chrétienneté avant la chute de l'Empire romain[2] et permet d'affirmer que Sylvie montre à la fois une grande piété et un esprit aventurier parce que les longs voyages au IVe siècle étaient à la fois dangereux et difficiles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Saint Sylvia of Aquitaine » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Otto Bardenhewer, Patrology : the lives and works of the fathers of the church, Fribourg-en-Brisgau, B. Herder, , p. 424
  2. a b c d et e (en) Agnes Smith Lewis, How the codex was found; a narrative of two visits to Sinai, from Mrs. Lewis's journals 1892-1893, Cambridge Mass., Macmillan and Bowes, , 108–121 p.
  3. Otto Bardenhewer (trad. P. Godet et C. Verschaffel), Les Pères de l'Église : Leur vie et leurs œuvres, t. 2 : Deuxième période : Du commencement du IVe siècle au milieu du Ve siècle, Paris, Bloud et Barral, (lire en ligne), p. 306-307
  4. a et b (en) George Jeffery, A brief description of the Holy Sepulchre, Jerusalem, and other Christian churches in the Holy City, with some account of the mediæval copies of the Holy Sepulchre surviving in Europe, Cambridge Eng., University Press, , p. 5
  5. (en) Ray John de Aragon, Enchanted legends and lore of New Mexico, Charleston, SC, History Press, , 107 p. (ISBN 978-1-60949-572-5), p. 79
  6. Edward Gibbon et François Guizot (éditeur et traducteur), Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, t. 5, Paris, Lefèvre, (lire en ligne), p. 409
  7. (en) Newton Marshall Hall Ed., The Bible Story : Songs of the Ages V5., Gardners Books, (ISBN 978-0-548-06796-3), p. 93