Suzanne Guité

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Suzanne Guité
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
OaxacaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Centre d’archives du Musée de la Gaspésie (d) (P37)Voir et modifier les données sur Wikidata

Suzanne Guité (10 décembre 1926 - ) est une sculptrice d’origine québécoise qui se démarque au Canada et à l’international par la dimension tellurique de sa pratique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Suzanne Guité naît en 1926[1] à New Richmond. C’est toutefois à Percé (Gaspésie) qu’elle mène la plus grande partie de sa vie.

Elle s’initie à la sculpture à l'Institute of Design de Chicago auprès de László Moholy-Nagy[2] et Alexander Archipenko[3], ainsi qu’auprès de Constantin Brâncuși. Guité poursuit ensuite ses études à l'Accademia di Belle Arti di Firenze, puis à l'Instituto Politécnico Nacional de Mexico. Elle se passionne pour l’archéologie, l'histoire de l'art de la Crète et de Rhodes.

Centre d'art de Percé

En 1951, alors qu'elle étudie à Florence, elle fait la rencontre du peintre peintre Alberto Tommi. Ils se marient et rentrent à Percé.

En 1956, le couple fonde le Centre d'art de Percé[4]. Guité est invitée à la Biennale de Venise de 1958. En 1975, elle est élue à l'Académie royale des arts du Canada[5].

Mieux connue comme sculptrice, de 1956 à 1960, elle peint des peintures murales ; elle crée également des peintures, dont des aquarelles et des tapisseries. Elle réalise entre autres une murale en terre cuite de 20 pieds sur 18 dans le hall du Palais de Justice de New Carlisle[6].

Guité crée une grande sculpture appelée la Maternité aux jumeaux pour l'Expo 67.

Le , elle est assassinée par son second mari dans sa résidence de San Agustín Etla, tout près de Oaxaca au Mexique[7],[8].

La vie de Guité a été décrite dans "S. Guité La force tranquille", un épisode de la série documentaire Histoires oubliées[9].

Espace culturel Suzanne Guité, Percé

L'Espace culturel Suzanne-Guité à Percé[10] ainsi que la Place Suzanne-Guité à New Richmond ont été nommés en son honneur[11].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Dans son travail, elle explore des thèmes universels relatifs à l'humanité en interaction avec l'univers et est influencée par les arts des civilisations anciennes, en particulier les arts précolombiens.

Son travail apparait dans les expositions organisées au Musée d'art contemporain de Montréal, au Musée du Québec - aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) - et au Musée Rodin à Paris. Les œuvres de Suzanne Guité se retrouvent dans des collections privées, des entreprises et des collections publiques, y compris le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) où est exposé Le Chercheur d’espace (1948), le Musée du Bas-Saint-Laurent, le Musée de la Gaspésie, le Musée d'art contemporain de Montréal, le Musée des beaux-arts de Nouvelle-Écosse[12], le Musée royal de l'Ontario et le Musée d'art de Joliette. Le Musée de la Gaspésie organise en 1992 une rétrospective de son œuvre[1].

Quelques œuvres[modifier | modifier le code]

Sculptures[modifier | modifier le code]

  • Le Chercheur d'espace, 1948, pierre, 43,2 x 21,5 x 26,4 cm (tête); 62,5 x 23,5 x 35,5 cm (avec socle), Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[13].
  • Rites du printemps, 1964, bois, 51 x 37,6 x 44,2 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[14].
  • Personnage, 1965?, bois, 117,8 x 32 x 28,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[15].
Peinture[modifier | modifier le code]
  • Sans titre, entre 1950 et 1980, huile sur papier, entre 1950 et 1980, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[16].

Expositions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Suzanne Guité, Rolland Boulanger, La Sculpture de Suzanne Guité, Aquila, 1973, 79 p.[18].
  • Pauline Julien, Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup: Suivi de Lettres africaines et de Tombeau de Suzanne Guité, Lanctôt édition, 1998, 166 p.[19].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Musée national des beaux-arts du Québec, Esther Trépanier et Musée national des beaux-arts du Québec, Femmes artistes du XXe siècle au Québec: oeuvres du MNBAQ, Musée national des beaux-arts du Québec, (ISBN 978-2-551-19857-3, OCLC 1108675238, lire en ligne)
  2. Joyce Millar, « Vitalité et pluralisme — La sculpture des années cinquante au Québec : Le travail de Anne Kahane et Suzanne Guité », Espace Sculpture, no 22,‎ , p. 23–26 (ISSN 0821-9222 et 1923-2551, lire en ligne, consulté le )
  3. Musée national des beaux-arts du Québec, Art moderne du Québec : guide de collection, Québec, MNBAQ (ISBN 978-2-551-26326-4 et 2-551-26326-3, OCLC 1088606677, lire en ligne), p. 138-139
  4. Paul Gladu, « Un centre d'art en Gaspésie! Deux artistes réalisent leur désir à Percé », Le Petit Journal,‎ , p. 56
  5. Jules Heller et Heller, Nancy G, North American Women Artists of the Twentieth Century : A Biographical Dictionary, , 732 p. (ISBN 978-1-135-63882-5 et 1-135-63882-9, lire en ligne), p. 231
  6. Gagnon, C.-L., « Une terre cuite murale de Suzanne Guité. », Vie des arts,‎ (ISSN 0042-5435, lire en ligne)
  7. « ICI Radio-Canada Première | Balados, livres audio », sur Radio-Canada (consulté le )
  8. « Suzanne Guité assassinée », La Presse,‎ , p. 132 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  9. histoiresoubliees.ca
  10. « Journal d’une femme artiste à Percé », Le Fil Rouge,
  11. « Place Suzanne-Guité », Banque de noms de lieux du Québec
  12. « Suzanne Guité | Tête », sur collections.artgalleryofnovascotia.ca (consulté le )
  13. « Le Chercheur d'espace - Guité, Suzanne », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  14. « Rites du printemps - Guité, Suzanne », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  15. « Personnage - Guité, Suzanne », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  16. « Sans titre - Guité, Suzanne », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  17. (en) Robert Ayre, « First Exhibition in Canada is staged by Suzanne Guité », Montreal Star,‎
  18. Suzanne Guité et Rolland Boulanger, La Sculpture de Suzanne Guité, Aquila, , 79 p. (ISBN 978-0-88510-009-5)
  19. Pauline Julien, Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup : Suivi de Lettres africaines et de Tombeau de Suzanne Guité, Québec, Lanctôt, , 166 p. (ISBN 978-2-89485-054-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]