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Société commerciale de l'Ouest africain

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Société commerciale de l'Ouest africain
Création 6 décembre 1906
Disparition 1998
Fondateurs Hans O. Ryff et Wilhem F. Roth
Siège social 19, rue de Valois, Paris[1]
Drapeau de la France France
Activité Service[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Pinault-Printemps-Redoute (1995-1998)

La Société commerciale de l'Ouest africain (SCOA) est une entreprise commerciale française active aux XIXe et XXe siècles), qui opérait dans les pays d'Afrique de l'Ouest dans le contexte de la colonisation française.

La SCOA est créée par deux commerçants suisses associés, Hans O. Ryff et Wilhem F. Roth qui installent dès 1898 quelques factoreries dans la colonie anglaise de Sierra Leone (dont la factorerie de Bonthe dans le district de Sherbro) et en Guinée française dont la première factorerie est celle de Dubreka. Ryff, Roth et Cie se transforme en société anonyme, société au capital de 3 millions de francs. La SCOA est constituée le [1], et le premier conseil d'administration se tient le . Les 2 comptoirs et 7 factoreries exploités en 1907 vont essaimer dans toute l'Afrique occidentale au Sénégal, Guinée portugaise, Guinée française, Soudan français, Haute-Volta, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Togoland, Dahomey, Nigeria.

La SCOA vend dans ses comptoirs d'Afrique tous les objets de fabrication européenne consommés par la population ou par les colons. Elle importe en Europe les produits agricoles et les matières premières issus du sol africain : arachides (Sénégal), huile et amandes de palme (régions de la côte), cacao (Côte-de-l'Or et Côte d'Ivoire), peaux de bœuf, de moutons et de chèvres, caoutchouc, gomme copale (Guinée et Soudan français), coton (Togo, Côte d'Ivoire, Niger) nécessaires à l'industrie et au commerce. En 1927, la SCOA dispose de 23 comptoirs principaux et de 200 factoreries. En 1940 elle dispose de 250 comptoirs.

Son principal concurrent est la Compagnie française de l'Afrique occidentale (actuelle CFAO).

Le , le Tribunal des conflits rend à propos de la SCOA un arrêt devenu par la suite notable sous le nom d'arrêt « Bac d'Eloka » ou « Société commerciale de l'Ouest africain », par lequel il estime qu'un service entier de l'administration peut travailler dans les mêmes conditions qu'une entreprise privée, décision qui est à l'origine de la notion de service public industriel et commercial[3].

En 1974, à l'initiative du PDG Georges Nestérenko, est créée la « Fondation SCOA pour la recherche scientifique en Afrique noire ».

En grande difficulté, la SCOA est progressivement rachetée entre 1994 et 1996 par son concurrent historique la CFAO, alors filiale de Pinault-Printemps-Redoute[1]. Elle est officiellement dissoute en 1998[4].

Président du conseil d'administration

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  • Lucien Fontaine (1906-1925), devient par la suite président honoraire[1]
  • Frédéric François-Marsal (1925-1932)
  • Henri Duvernet (1932)
  • Henri Poncin (1933-1934)
  • Jules Exbrayat (1935-1969), devient par la suite président d'honneur
  • Georges Nesterenko (1969-1981), devient par la suite président d'honneur
  • Gérard Lefort (1981-1982)
  • François Zannotti (1982-1987)
  • Patrick Deveaud (1987-1988)

Notes et références

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  1. a b c et d [1]
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Arrêt Société commerciale de l'Ouest africain, sur Lexinter. Page consultée le 8 mai 2013.
  4. Fiche du Fonds de documents concernant la Société Commerciale de l'Ouest Africain sur le site du Centre national pour la numérisation de sources visuelles du CNRS. Page consultée le 8 mai 2013.

Bibliographie

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  • 1907-1927 Société commerciale de l'Ouest Africain. Brochure éditée à l'occasion des 20 ans de la Société. 72 pages. Imprimerie Lafayette, 1927.
  • Elsa Assidon, Le commerce captif. Les sociétés commerciales françaises de l'Afrique noire, L'Harmattan, Paris, 190 p. [CFAO, SCOA et OPTORG]
  • Dominique Barjot, Jacques Frémaux, Les sociétés coloniales à l'âge des empires, des années 1850 aux années 1950. Sedes, 2012.
  • Hubert Bonin, « Les maisons de négoce françaises (SCOA, CFAO) en Afrique anglaise puis anglophone », in Hubert Bonin et Michel Cahen (dir.), Négoce blanc en Afrique noire. L'évolution du commerce à longue distance en Afrique noire du 18e au 20e siècles, Société française d'histoire d'outre-mer, Alterna, Paris, 2001, 422 p.
  • Philippe Lemarchand, L'Afrique et l'Europe : Atlas du XXè siècle. Editions Complexe, 1994. p.94.
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, « L'impact des intérêts coloniaux : SCOA et CFAO dans l'ouest africain, - », The Journal of African History, vol. 16, no 4,‎ , p. 595-621 (DOI 10.1017/S0021853700014572, JSTOR 180499).
  • Marina Anca, Le safari du papillon au Nigeria Périples entre indigence et abondance, édition l'Harmattan 2017, p. 161 ; 197 ; 214

Articles connexes

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Liens externes

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